mardi 17 septembre 2013

Survivre


Titre : Survivre (Djúpið)
Réalisateur : Baltasar Kormákur
Acteurs : Ólafur Darri Ólafsson, Jóhann G. Jóhannsson, Þorbjörg Helga Þorgilsdóttir 
Date de sortie en France : 24 avril 2013
Genre : drame, catastrophe

Synopsis : 
Hiver 1984, un chalutier sombre au large des cotes islandaises. Les membres de l’équipage périssent tous en quelques minutes. Tous sauf un.
Dans l'eau glaciale, cette force de la nature parvient, au terme d'une nage héroïque de plus de 6 heures, à regagner la terre. Face à l’incrédulité générale devant son impensable exploit, la vie de cet homme d'apparence ordinaire est alors bouleversée…

Avis : 
 Survivre s'inspire de l'histoire vraie de Guðlaugur Friðþórsson, un marin islandais qui, après le naufrage de son chalutier en pleine mer, avait réussi à regagner la terre à la nage après 6 heures passées dans une eau à 5 degrés. Un exploit qui avait laissé les scientifiques dans le scepticisme le plus profond et fait du marin un héros national.
 
 Tourné en partie dans l'océan Atlantique, afin de donner une plus grande authenticité à la scène du naufrage puis au long périple de son héros, Survivre évoque d'abord la difficulté du quotidien de ces marins, soumis aux dangers de la mer et du froid. Une introduction à une formidable scène de naufrage, spectaculaire et terrible, et dont Gulli sera donc l'unique survivant. Suivra alors son long périple à la nage, qui prendra le contre-pied parfait d'un Seul au monde, par exemple, en refusant tout spectaculaire, insistant au contraire sur la monotonie du voyage, qui sera l'occasion pour le marin de se remémorer son passé.


Il faut bien avouer que ce parti pris est assez risqué, puisqu'on n'aura pendant une bonne partie du film que cet homme seul, nageant dans une mer sans fin et interpelant les mouettes. Pourtant cela fonctionne parfaitement, et on est soulagé quand, enfin, il s'approche de l'île. Dans un autre passage terrible, on le voit échouer au pied d'une falaise, incapable de trouver un chemin vers l'intérieur de l'île et frappé par de violentes vagues. Et lorsqu'il peut enfin marcher, c'est sur des roches coupantes qui lui écorcheront les pieds.

La seconde partie sera moins passionnante : on voit cet homme ordinaire placé en pleine lumière, les médias et les scientifiques s'intéressant à son exploit. Ces passages seront même rendus un peu inutiles par la diffusion, pendant le générique de fin, d'images d'époques montrant le véritable Guðlaugur Friðþórsson dans les mêmes situations reconstituées dans le film.

Survivre laisse donc un peu circonspect, avec une impression de demi-réussite, à cause de cette deuxième partie moins inspirée. Mais il reste passionnant grâce à une première partie très réussie nous plaçant au plus près de la catastrophe et de l'exploit de ce marin. De longues minutes d'intempéries, où seule la nature se fait entendre, et un retour interminable vers la civilisation porté par la prestation intense de Ólafur Darri Ólafsson, seul à l'écran pendant la majorité du film. 

Note : 6,5/10



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