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mercredi 2 mars 2016

Zootopie


Titre : Zootopie (Zootopia)
Réalisateur : Byron Howard, Rich Moore
Acteurs : Ginnifer Goodwin, Jason Bateman, Idris Elba
Date de sortie en France : 17 février 2016
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine.

Avis : 
Pour ce nouveau Disney, Byron Howard (Raiponce) et Rich Moore (Les Mondes de Ralph) nous plongent dans un univers uniquement composé d'animaux. Ces derniers ont bien évolué depuis l'époque où les prédateurs n'avaient pour seule volonté que de croquer la pauvre proie, et vivent désormais tous en paix... même si les clichés sont tenaces.


Difficile pour le mignon lapin de devenir officier de police. Difficile aussi pour les anciens prédateurs de faire oublier le comportement sanguinaire de ses ancêtres. A Zootopie, l'éléphant a forcément de la mémoire, et le renard est forcément fourbe et rusé. Comme souvent, c'est donc le thème de la différence et du racisme qui est au centre de ce film d'animation, mais on appréciera la qualité de la métaphore, assez intelligente et subtile (il est même question d'eugénisme).

On appréciera surtout l'humour du film, qui exploite à merveille ses personnages et joue sur les échelles (les véhicules et bâtiments adaptés à la taille de chaque animal), les clichés, les sous-entendus cyniques (le maire élu par les moutons), l'absurde (le centre de naturisme pour animaux), les jeux de mots honteusement drôles ("j'en perds mon lapin"), mais aussi sur quelques clins d'oeil parfois inattendus (le film cite par exemple... Breaking bad !ou détourne les titres du catalogue Disney - avec Pig Hero 6 notamment). Evidemment, le sommet est atteint lors du formidable passage chez les paresseux que l'on pouvait voir dans une des bandes-annonces.

On prend ainsi un vrai plaisir à suivre l'enquête de ce nouveau duo improbable, dans un film aussi drôle qu'intelligent... et mignon. Car on pourra difficilement se le cacher : ces hamsters en costume sont terriblement craquants, tout comme Judy, l'héroïne, ou le guépard obèse. Une nouvelle réussite pour Disney.

Note : 8.5/10


lundi 23 mars 2015

Les Nouveaux héros


Titre : Les Nouveaux héros (Big hero 6)
Réalisateur : Don Hall, Chris Williams
Acteurs : Scott Adsit, Ryan Potter, Daniel Henney
Date de sortie en France : 11 février 2015
Genre : animation, aventures, super-héros

Synopsis : 
Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de superhéros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai.

Avis : 
54ème classique d'animation des studios Disney, Les Nouveaux héros est l'adaptation, pour la première fois, de comics Marvel, en l'occurrence Big Hero 6. Récompensé par l'Oscar 2015 du meilleur film d'animation, il met en scène le jeune Hiro, accompagné par le robot Baymax, pour une étonnante aventure de super-héros.


Après les réussites que constituaient Les Mondes de Ralph et La Reine des neiges, les studios Disney nous offrent ici une nouvelle pépite, peut-être plus aboutie encore, avec un film entre hommage et gentille parodie de films de super-héros (les clins d'oeil sont extrêmement nombreux, jusqu'à une apparition de Stan Lee), entre drame poignant et film d'action spectaculaire. Les Nouveaux héros s'approche en fait des meilleurs Pixar, grâce à un scénario très travaillé, une véritable maturité et des personnages particulièrement attachants.

Outre Hiro, jeune adolescent étonnamment crédible, la véritable star du film est Baymax, le robot infirmière, que son design tout en rondeur, sa douce sollicitude et sa maladresse rendent immédiatement attachant et touchant. Sa version héroïque est un peu moins réussie, tout comme le film lorsqu'il verse dans le film d'action plus classique après une première moitié sans faute. Très spectaculaire, avec de nombreux rebondissements et une bonne dose d'humour, le second acte reste néanmoins très réussi.

Les Nouveaux héros est donc une nouvelle réussite pour les studios Disney, qui après le classicisme de La Reine des neiges joue une carte plus originale avec une histoire beaucoup plus moderne et une animation digne des meilleurs Pixar ou DreamWorks. Un petit bijou, tout simplement !

Note : 9/10


mercredi 30 juillet 2014

Maléfique


Titre : Maléfique (Maleficent)
Réalisateur : Robert Stromberg
Acteurs : Angelina Jolie, Elle Fanning, Sharlto Copley
Date de sortie en France : 28 mai 2014
Genre : fantastique

Synopsis : 
Maléfique est une belle jeune femme au coeur pur qui mène une  vie idyllique au sein d’une paisible forêt dans un royaume où règnent le bonheur et l’harmonie. Un jour, une armée d’envahisseurs menace les frontières du pays et Maléfique, n’écoutant que son courage, s’élève en féroce protectrice de cette terre. Dans cette lutte acharnée, une personne en qui elle avait foi va la trahir, déclenchant en elle une souffrance à nulle autre pareille qui va petit à petit transformer son coeur pur en un coeur de pierre. Bien décidée à se venger, elle s’engage dans une bataille épique avec le successeur du roi, jetant une terrible malédiction sur sa fille qui vient de naître, Aurore. Mais lorsque l’enfant grandit, Maléfique se rend compte que la petite princesse détient la clé de la paix du royaume, et peut-être aussi celle de sa propre rédemption.

Avis : 
C'est l'un des personnages les plus fascinants des dessins-animés classiques de Disney : Maléfique, la grande méchante de La Belle au bois dormant, qui volait largement la vedette aux autres personnages d'un des dessins-animés les moins intéressants du studio. 55 ans plus tard, la revoilà pour un film live, interprétée par Angelina Jolie pour une histoire tenant autant de la préquelle, du remake et du spin-of.


Avec un tel personnage, on pouvait espérer une histoire torturée, sombre et mature : nous aurons tout le contraire, et Maléfique va très vite abandonner l'ambiance pesante de ses premières minutes, où la fée était trahie par son unique amour à l'ambition démesurée (Sharlto Copley, qui s'égare encore un peu plus après le remake d'Oldboy), pour s'aventurer sur le chemin des bons sentiments, du conte lisse et bien pensant sans aucune aspérité.

Le long d'un récit sans aucune surprise, le film reprend les éléments phares du dessin-animé (les bonnes fées, la malédiction, le prince charmant, le corbeau, le dragon...) pour les détourner sans grande imagination. L'horrible fée devient peu à peu une gentille marraine, sa colère et sa soif de vengeance se transforment peu à peu en amour pour une Aurore (Elle Super 8 Fanning) parvenant à être encore plus irritante que dans l'oeuvre originale !

Il n'y a finalement que dans la reprise de Once upon a dream par Lana Del Rey que la promesse sera respectée. En dehors de cela, on ne pourra se rabattre que sur un visuel très travaillé, bien qu'assez banal ces dernières années, et une Angelina Jolie plutôt convaincante dans le rôle principal. Mais un tel personnage méritait tellement mieux que cette guimauve...

Note : 3/10


jeudi 6 mars 2014

La Belle et la Bête (Disney)


Titre : La Belle et la Bête (Beauty and the Beast)
Réalisateur : Gary Trousdale, Kirk Wise
Acteurs : Paige O'Hara, Robby Benson, Richard White
Date de sortie en France : 21 octobre 1992
Genre : animation, conte, fantastique

Synopsis : 
Belle est une jeune fille sensible et imaginative, qui passe ses journées plongée dans la lecture et qui repousse obstinément les avances de Gaston, un bellâtre musclé et vaniteux. Seul Maurice, son père, un inventeur farfelu, compte dans sa vie. Un jour que ce dernier se perd dans la forêt, il doit se réfugier dans un château pour échapper à une meute de loups. Irrité par son intrusion, le maître des lieux, une Bête gigantesque et terrifiante, le jette dans un cachot. Pour sauver son père, Belle accepte d’être retenue prisonnière à sa place… 

Avis : 
Entre le film de Jean Cocteau et celui de Christophe Gans, l'adaptation la plus célèbre du conte La Belle et la Bête est sans doute celle livrée par les studios Disney en 1991. La plus célèbre, et à mes yeux la plus réussie, grâce à une Belle et une Bête bénéficiant d'un bien meilleur traitement, autant dans leur personnalité propre que dans leur relation.


Pas de Belle cruche uniquement remarquable pour son physique, ou de Bête trop pleurnicharde ou trop désagréable qui parvient à faire naître les sentiments grâce à de précieux cadeaux ou en profitant d'un soudain retournement de situation mal amené : ici, l'héroïne est une jeune femme intelligente et curieuse, et le monstre, s'il souffre de sa condition, fait preuve d'un véritable intérêt, souvent maladroit, pour celle qui pourra lever sa malédiction. 

Rythmé par des musiques mémorables (Beauty and the Beast reçut l'Oscar de la meilleure chanson originale, et Be our guest et Belle furent également nominées), le film profite également de dessins très réussis : la Bête est l'une des plus belles créations de Disney, et ces objets prenant vie ont tous énormément de personnalité, insufflant au film une bonne humeur et une énergie communicatives.

En développant parfaitement ses personnages et leurs relations, La Belle et la Bête de Disney s'impose facilement comme le meilleur film tiré du conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, loin devant les versions de Cocteau et de Gans, et reste même l'un des classiques Disney les plus réussis, dont on se souvient des détails et des chansons bien des années plus tard !

Note : 8,5/10


lundi 20 janvier 2014

La Reine des neiges


Titre : La Reine des neiges (Frozen)
Réalisateur : Chris Buck, Jennifer Lee
Acteurs : Kristen Bell, Idina Menzel, Jonathan Groff
Date de sortie en France : 4 décembre 2013
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Anna, une jeune fille aussi audacieuse qu’optimiste, se lance dans un incroyable voyage en compagnie de Kristoff, un montagnard expérimenté, et de son fidèle renne, Sven à la recherche de sa sœur, Elsa, la Reine des Neiges qui a plongé le royaume d’Arendelle dans un hiver éternel…  En chemin, ils vont rencontrer de mystérieux trolls et un drôle de bonhomme de neige nommé Olaf, braver les conditions extrêmes des sommets escarpés et glacés, et affronter la magie qui les guette à chaque pas.

Avis : 
Après le très bon Les Mondes de Ralph l'an dernier, Disney revient en 2013 avec un sujet plus classique, davantage destiné à faire rêver les jeunes filles...tout en gardant une certaine profondeur bienvenue. Car s'il est question de princesses et d'amour dans La Reine des neiges, tout cela est presque secondaire par rapport au thème principal : celui de la malédiction dont est victime Elsa, incapable de maîtriser sa capacité à manipuler la glace.


Cette nouvelle princesse a donc une destinée plutôt sombre, devant rester isolée pour ne blesser personne, devant cacher ses pouvoirs. Elsa est ainsi prisonnière de son propre château, incapable de tisser des liens avec sa jeune soeur, plus insouciante et n'ayant qu'un souhait : vivre la vie rêvée de princesse, avec prince charmant, grand amour et grandes fêtes. Mais si la reine Elsa n'est pas la reine des contes de fée, le prince n'aura lui non plus pas grand chose de charmant.

La quête de liberté d'Elsa se confond ainsi avec la confrontation d'Anna avec la réalité. Ce parallèle se retrouve ainsi dans les chansons des deux jeunes femmes, se mélangeant parfois dans les meilleurs passages musicaux du film. Autour de ces deux destins, on retrouve des personnages assez classiques, bien que plutôt réussis : on appréciera ainsi Kristoff, dont on devinera rapidement l'évolution mais dont la relation avec Sven, son renne, permet de sourire régulièrement. Cela aurait pu suffire à remplir l'aspect humoristique du film, mais les scénaristes ont choisi de nous infliger un personnage secondaire irritant, maladroit et enclin à la réplique puérile : le bonhomme de neige Olaf (doublé en français par Dany Boon, ce qui n'aide pas non plus...), tristement horripilant et qui n'est même pas utilisé pour faire naître l'émotion alors que c'était là son unique potentiel.

La Reine des neiges reste donc un bon Disney, et l'un des films d'animation les plus sympathiques d'une année assez pauvre à ce niveau. En dehors de quelques chansons plutôt ratée et du personnage d'Olaf, peu de défauts donc, mais surtout une réussite sur le plan visuel lorsque les pouvoirs d'Elsa se manifestent, et un scénario qui change agréablement du conte de fée classique et manichéen en jouant avec les codes habituels du genre.

Note : 7,5/10


dimanche 7 juillet 2013

Monstres et Cie


Titre : Monstres & Cie (Monsters, Inc.)
Réalisateur : Pete Docter, David Silverman, Lee Unkrich
Acteurs : John Goodman, Billy Crystal, Steve Buscemi
Date de sortie en France : 20 mars 2002
Genre : animation, comédie

Synopsis : 
Monstropolis est une petite ville peuplée de monstres dont la principale source d'énergie provient des cris des enfants. Monstres & Cie est la plus grande usine de traitement de cris de la ville. Grâce au nombre impressionnant de portes de placards dont dispose l'usine, une équipe de monstres d'élite pénètre dans le monde des humains pour terrifier durant la nuit les enfants et récolter leurs hurlements.
Le Terreur d'élite le plus réputé de Monstres & Cie s'appelle Jacques Sullivan, alias Sulli. C'est un monstre cornu de 2m40 de haut à la fourrure bleu-vert tachetée de violet. Une nuit, alors qu'il se trouve à l'"Etage de la Terreur", il s'aperçoit qu'une porte de placard n'a pas été fermée correctement. Pour vérifier que tout est en place, il l'ouvre, permettant sans le vouloir à une petite fille de pénétrer dans son monde. 


Avis : 
Quatrième long-métrage des studios Pixar, après les deux premiers Toy story et 1001 pattes, Monstres & Cie met donc en avant...des monstres de cauchemars en tant que héros. Un choix étonnant, d'autant que les enfants sont perçus comme une menace et une source d'énergie, dont la peur est exploitée afin d'alimenter Monstropolis en énergie. Au milieu de ces travailleurs de la peur, nous suivrons Sully, l'énorme monstre bleu, et Bob Razowski (Mike Wazowski en v.o.), le petit cyclope vert, qui seront bientôt confrontés à leur pire crainte : une fillette.



Monstres & Cie joue avec bonheur avec les codes du film d'animation, et si tous les monstres ne seront évidemment pas bienveillants, la plupart sont terriblement attachants et terriblement drôles : Monstropolis est ainsi une ville fantastique remplie de créatures de toutes formes, tailles et couleurs. Visuellement, le film est une merveille, atteignant des sommets lors de la poursuite au coeur de l'usine, séquence vertigineuse où les décors se multiplient, où les détails sont innombrables et dont on sort avec un sourire béat sur le visage.

Maniant à merveille l'art du double-sens, le film fait également mouche au niveau de l'humour, pouvant séduire les plus jeunes comme les plus âgés, les gags les plus évidents (le running-gag de la chaussette) succédant aux jeux de mots plus subtils...ou pas. Le rythme ne faiblit pas une seconde, bénéficiant en plus d'un scénario étonnamment intelligent et mature, l'humour, l'action et l'émotion s'enchainant avec une remarquable fluidité.

S'il n'est pas mon Pixar préféré (hum...WALL-E ou Là-Haut ?), Monstres & Cie n'en reste pas moins une merveille du film d'animation à l'américaine, réussissant le pari de s'adresser autant aux enfants qu'aux adultes. Très drôle, touchant, superbe visuellement et mettant en scène des personnages vraiment attachants (même "Boo", la gamine, est attendrissante et amusante), voilà une vraie merveille que je ne me lasse pas de revoir, en attendant Monstres Academy.

Note : 9/10


 

mercredi 10 avril 2013

Dinosaure


Titre : Dinosaure (Dinosaur)
Réalisateur : Eric Leighton, Ralph Zondag
Acteurs : D.B. Sweeney, Alfre Woodard, Ossie Davis
Date de sortie en France : 29 novembre 2000
Genre : animation, aventures, dinosaures

Synopsis : 
La Terre, il y a soixante-cinq millions d'années. Une colonie de lémuriens menant une existence paisible sur une île paradisiaque découvre par hasard un oeuf de dinosaure. Lorsque la coquille se fissure, c'est un petit iguanodon qui en sort... Les lémuriens le recueillent et le baptisent Aladar. Celui-ci grandit parmi eux, jusqu'au jour où une météorite détruit l'île et contraint tout le monde à l'exil. Ils trouvent refuge auprès d'un groupe de dinosaures voyageant à la recherche de la terre des Nids. Très vite, Aladar se heurte a Kron, l'impitoyable chef...

Avis : 
65ème long-métrage d'animation des studios Disney, Dinosaure est le premier "Classique d'animation Disney" mélangeant images de synthèse et prises de vue réelles. Il met en scène un jeune dinosaure orphelin essayant, après une catastrophe naturelle, de rejoindre une vallée verdoyante afin de survivre. Si le thème de la fin des dinosaures a déjà été utilisé par Disney dans la séquence Le Sacre du Printemps de Fantasia, c'est surtout à un autre dessin-animé à l'histoire similaire que l'on pense : Le Petit Dinosaure et la vallée des merveilles.

Le dinosaure orphelin, la catastrophe naturelle, le regroupement de diverses espèces, la vallée perdue, la menace des carnivores...On pourrait presque y voir un remake tant les ressemblances sont nombreuses, enlevant une grande partie de l'intérêt du film, qui ne devient alors qu'une simple démonstration technique. Quelques années après la révolution visuelle qu'avait été Jurassic Park, Disney va donc mettre en scène ses propres dinosaures, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont magnifiques. Bien entendu, plus de 10 ans après, les incrustations des images de synthèse sont plus flagrantes, et les dinosaures ont cet aspect lisse qui trahit leur nature de créature numérique, mais leur animation, leur physique et leur comportement sont impressionnants de réalisme.

Disney prend en plus le parti de mettre en scène des dinosaures moins connus du grand public que les "stars" que sont le T-Rex ou le Vélociraptor : le héros est un Iguanodon et les "méchants" sont des Carnotaurus, dinosaures carnivores cornus au profil facilement identifiables. Si on ne relèvera pas trop les éternelles incohérences liées à l'impossibilité de voir certaines de ces créatures se croiser, on ne manquera pas de remarquer un élément qui vient gâcher un peu la reconstitution des dinosaures : le fait de leur donner la parole. Un élément certes récurrent chez Disney, mais qui est plus gênant lorsqu'il y a une volonté de réalisme dans l'animation. Et comme l'une des voix françaises est assurée par Jamel Debouzze, le résultat est parfois irritant...

Sentiment assez mitigé à la vision de ce Dinosaure donc. La qualité des effets spéciaux et la beauté des dinosaures, très réalistes, est sans cesse contrebalancée par une impression de déjà vu. On a surtout l'impression que Disney a hésité entre la magie d'un film d'animation pour enfant et la volonté d'en mettre plein la vue, sans jamais réussir à se décider...Une oeuvre très moyenne dans le catalogue du studio donc...

Note : 5/10








 

lundi 1 avril 2013

Le Monde fantastique d'Oz


Titre : Le Monde fantastique d'Oz (Oz : the great and powerful)
Réalisateur :  Sam Raimi
Acteurs : James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams
Date de sortie en France : 13 mars 2013
Genre : fantastique, fantasy

Synopsis : 
Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences…
Grâce à ses talents d’illusionniste, à son ingéniosité et à une touche de sorcellerie, Oscar va très vite se retrouver impliqué malgré lui dans les problèmes qu’affrontent Oz et ses habitants. Qui sait désormais si un destin hors du commun ne l’attend pas au bout de la route ?

Avis : 
Plus de 70 ans après Le Magicien d'Oz de Victor Fleming, Sam Raimi nous propose de replonger dans le pays d'Oz afin de découvrir les origines de son Magicien, mais aussi de sa méchante sorcière de l'ouest. C'est également l'occasion de retrouver la ville d'emeraude, Glinda la gentille sorcière du sud, les Munchkins et la célèbre route de brique jaune. Sam Raimi glissera aussi quelques clins d'oeil aux personnages du film de 1939, avec ce que l'on devinera être le Lion et le créateur de l'Homme de fer-blanc.


Autre hommage appuyé au film de Victor Fleming : Sam Raimi débute son film en noir et blanc, la couleur n'apparaissant, comme pour l'oeuvre originale, que lorsque nous arrivons au pays d'Oz. Il va également reprendre le système de doubles, les acolytes du magicien au Kansas ayant leur équivalent dans le monde féerique. Le réalisateur reproduit donc fidèlement le célèbre univers afin de retracer le parcours du Magicien et des sorcières, tout en restant dans le divertissement familial.


Dans un univers très coloré et délicieusement kitsch, nous découvrirons ainsi pourquoi la Méchante sorcière de l'ouest est si méchante, à travers une ambiance et une histoire très "disneyienne". Les nouveaux compagnons d'Oz, moins attachants que l'Epouvantail, l'Homme de fer-blanc et le Lion, restent ainsi très enfantins, et seul le personnage de Theodora est véritablement intéressant. La progression est également très linéaire, le groupe se contentant finalement d'aller et venir sur la route de brique jaune, et l'évolution du Magicien restant très prévisible.

On a ainsi un peu de mal à véritablement se passionner pour le film, jusqu'au formidable final opérant la jonction entre le film et son modèle, à grands renforts d'effets spéciaux et d'explosions multicolores. Un passage très réussi où le réalisateur des Evil Dead et des Spiderman glisse quelques images assez effrayantes, mais rappelle aussi par moments les duels de Harry Potter et la Coupe de feu ou de Star Wars épisode II : l'attaque des clones.

Sam Raimi signe ainsi un film familial agréable bien que trop convenu, la naïveté inhérente à l'univers d'Oz fonctionnant beaucoup moins 70 ans plus tard. Retrouvant pour l'occasion James Franco, par ailleurs très bien entouré (Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams, quand même !), et glissant l'habituel caméo de Bruce Campbell, le réalisateur risque d'agacer encore ses fans de la première heure, outrés de voir un ancien réalisateur de films d'horreur vendre son âme et réaliser des films tout public. Personnellement, je préfère largement voir ce Monde fantastique d'Oz plutôt que le paresseux Jusqu'en Enfer, par ailleurs bien moins effrayant.

Note : 6/10


jeudi 14 mars 2013

Alice au Pays des Merveilles


Titre : Alice au Pays des Merveilles (Alice in Wonderland)
Réalisateur : Hamilton Luske, Wilfred Jackson, Clyde Geronomi
Acteurs : Kathryn Beaumont, Ed Wynn, Richard Haydn
Date de sortie en France : 21 décembre 1951
Genre : animation

Synopsis : 
Alors qu'elle travaille à ses leçons, Alice se laisse entrainer par le sommeil et tombe dans une profonde rêverie. Poursuivant un lapin très en retard elle accède au pays des merveilles où une suite d'aventures rocambolesques et insolites l'attendent. Tantôt rapetissée, tantôt gigantesque, Alice oscille au gré de ses rencontres entre la quête du merveilleux et l'expérience cauchemardesque.   

Avis :  
Dix-septième long-métrage d'animation des studios Disney, Alice au Pays des Merveilles est adapté des romans de Lewis Carroll : Les Aventures d'Alice au Pays des Merveilles et De l'autre côté du miroir. Une adaptation forcément difficile au vu de l'oeuvre du romancier britannique, dont l'histoire décousue et l'humour très particulier se prêtent mal à l'univers cinématographique. Après de nombreuses modifications de scénario, le film sort en 1951 et rencontrera un succès modeste, accueilli fraichement par les spectateurs et les critiques, notamment en raison des libertés prises avec l'oeuvre d'origine.

Walt Disney lui-même critiquera le film, n'appréciant guère le personnage d'Alice. Il est vrai qu'au rayon des productions des studios Disney, Alice au Pays des Merveilles fait figure d'OVNI, la folie de l'ensemble de ses personnages, le surréalisme des situations et même son héroïne, complètement effacée face aux événements tranchant radicalement avec les histoires plus classiques comme celles de  Cendrillon (sorti l'année précédente).

 La jeune Alice, curieuse et capricieuse, va donc évoluer de situation loufoque en situation loufoque et rencontrer des personnages plus fous les uns que les autres, et pas toujours bienveillants. Du sirop pour rapetisser au biscuit pour grandir, de la rencontre avec Tweedle Dee et Tweedle Dum à la chanson des fleurs, les passages surréalistes se succèdent, sans aucun autre lien logique autre que "Alice poursuit le Lapin Blanc", jusqu'à atteindre des sommets avec le Chapelier Fou et la Reine de coeur. L'occasion d'admirer des trouvailles visuelles impressionnantes, comme le défilé des cartes ou les créatures improbables qui peuplent le pays des merveilles.

Le film possède également un côté assez mature, et parfois même légèrement effrayant : le Chat du Cheshire cause bien des problèmes à Alice, la Reine de Coeur souhaite décapiter tous ses sujets, les fleurs insultent et repoussent violemment Alice, l'histoire des huîtres est d'un réjouissant cynisme, et la jeune fille est enfin poursuivie par tous les personnages souhaitant la voir perdre la tête, au propre comme au figuré.

Alice au Pays des Merveilles est donc à mes yeux l'une des oeuvres les plus mémorables des studios Disney, grâce à une folie qui le démarque clairement des autres. Ponctuée de scènes et de chansons mémorables (ah, le non-anniversaire !), l'aventure de la jeune Alice ressemble à un film à sketches, chacun n'étant relié au suivant que par un lien très fin. Un excellent film, qui ne souffre par ailleurs aucunement du poids des ans !

Note : 8,5/10


Merlin l'enchanteur


Titre : Merlin l'enchanteur (The Sword in the Stone)
Réalisateur : Wolfgang Reitherman
Acteurs : Karl Swenson, Rickie Sorensen, Martha Wentworth 
Date de sortie en France : décembre 1964
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Le jeune Arthur reçoit l'enseignement de l'enchanteur Merlin, avec qui il va vivre des aventures magiques, avant de devenir Roi d'Angleterre. 

Avis: 
J'ai appris récemment que ce 22e long métrage d'animation des studios Disney était l'un de ceux qui avaient le moins marqué le public. En y réfléchissant, il est vrai que je n'ai le souvenir d'aucun élément rappelant le film de mes passages à Disneyland. Pourtant, c'est l'une des oeuvres animées ayant bercé mon enfance, à côté d'autres Disney comme Robin des bois ou Alice au Pays des Merveilles, et peut-être celle dont j'ai le souvenir le plus précis, l'ayant sans doute vue une bonne dizaine de fois.

Ayant pour vague toile de fond les légendes arthuriennes, adaptant pour l'occasion le livre L'Epée dans la Pierre de Terence Hanbury White, Merlin l'enchanteur nous conte donc l'histoire du jeune Arthur, orphelin recueilli par le seigneur Hector et tyrannisé par Kay, le fils de ce dernier. Arthur ne le sait pas, mais il est promis à un grand avenir : il est prédestiné à reprendre le trône vacant de Roi d'Angleterre, en arrachant Excalibur de son enclume. Mais le jeune garçon chétif va, avant cela, faire la rencontre du magicien Merlin, et vivre avec lui de nombreuses aventures destinées à lui apprendre que le cerveau peut vaincre les muscles.


La première partie du film sera ainsi rythmée par les tours de magie du vieux sage, bien décidé à ne pas faire sa valise ou la vaisselle sans utiliser ses pouvoirs. L'apprentissage d'Arthur passera par trois étapes successives : une transformation en poisson, pendant laquelle il devra échapper à un brochet ; une transformation en écureuil, où il devra se défaire d'une compagne très envahissante ; une transformation en oiseau où, accompagné d'Archimède, le hibou de Merlin, il échappera à un rapace avant d'échouer chez Madame Mim.

Le duel entre Merlin et Mim sera le meilleur moment du film, les métamorphoses des deux ennemis en divers animaux donnant à chaque seconde un combat mouvementé et drôle, où l'animation rend vraiment hommage à l'univers magique. Ce sera le sommet d'un film qui, jusque-là, ce sera quand même montré plutôt répétitif, les prouesses de Merlin et les leçons d'Arthur suivant un unique schéma, allant jusqu'à reprendre plusieurs fois les mêmes chansons.

Aussi, s'il reste un Disney particulier pour moi, ce Merlin l'enchanteur est loin des meilleures productions du studio, la faute à un aspect répétitif, un scénario laborieux et un humour parfois gênant (reposant principalement sur les anachronismes de Merlin et sur sa mémoire défaillante). Mais juste pour l'affrontement avec Madame Mim, qui demeure l'un de mes personnages préférés dans l'univers Disney, il mérite largement le coup d'oeil.

Note : 6,5/10


jeudi 7 mars 2013

Chimpanzés


Titre : Chimpanzés (Chimpanzee)
Réalisateur : Mark Linfield, Alastair Fothergill
Acteur : Tim Allen (narrateur)
Date de sortie en France : 20 février 2013
Genre : documentaire animalier

Synopsis : 
A travers Oscar, un petit chimpanzé, nous découvrons l’apprentissage de la vie au cœur de la forêt tropicale africaine et suivons avec humour, émotion et angoisse ses premiers pas dans ce monde. Suite à un drame, il va se retrouver séparé de sa mère et laissé seul face à l'hostilité de la jungle. Jusqu'à ce qu'il soit récupéré par un chimpanzé plus âgé, qui va le prendre sous sa protection... 

Avis : 
Il est toujours assez compliqué de dire du mal d'un documentaire animalier, surtout quand celui-ci tend à nous faire (re)découvrir une espèce menacée. Pourtant, avec ce Chimpanzés de Disney Nature, il est clairement compliqué de passer sous silence les nombreux défauts du film.

Premièrement, le film s'adresse principalement, voire même exclusivement, aux enfants. Seulement, chez Disney Nature, on semble associer l'enfance à la niaiserie la plus pure, principalement par le biais d'un narrateur omniprésent aux interventions souvent puériles. Ainsi, à côté de la description minutieuse de chaque image du film (ce qui n'est pas nécessairement un défaut vu le public visé), on se retrouve avec une interprétation très personnelle des pensées du petit Oscar. Le jeune singe s'exclame ainsi "hummmm c'est bon !" en mangeant un fruit, ou "aïe, ça fait mal !!!" en s'écrasant le pouce sous une pierre. Rapidement irritant, cet aspect devient en plus gênant en associant directement les pensées du jeune singe à celles d'un jeune humain.

C'est là le second défaut majeur du film : prétendre que ces singes ont les mêmes préoccupations et réflexes que des humains, à l'image des manchots de La Marche de l'Empereur. Un bien joli mensonge, qui ruine l'aspect documentaire du film, et qui va jusqu'à diviser les deux groupes de singes rivaux en "gentils" : ceux qui s'introduisent sur le territoire des autres pour voler des fruits et défendent leur territoire ; et en "méchants" : ceux qui s'introduisent sur le territoire des autres pour voler des fruits et défendent leur territoire, mais c'est pas pareil parce que ce sont les ennemis, et que les ennemis sont forcément méchants. Un anthropomorphisme à côté de la plaque qui détruit le but premier d'un documentaire : informer.

Ces deux énormes défauts laissent surtout une impression d'immense gâchis, puisque les images sont magnifiques, on sent que l'équipe de tournage a fait d'innombrables efforts pour nous amener au plus près de ces animaux. Même les images inédites et exceptionnelles de l' "adoption" du jeune Oscar par le mâle dominant du groupe perdent tout leur impact à l'écoute des commentaires du narrateur...

Chimpanzés, c'est donc la promesse déçue d'un magnifique documentaire plombé par l'idée que les enfants ont besoin de niaiseries et de mensonges pour apprendre. Mon premier DisneyNature (je ne compte pas le superbe Océans, simplement distribué aux Etats-Unis sous ce label) m'a donc laissé un goût amer, celui d'un travail superbe horriblement défiguré par une narration stupide...

Note : 3/10


lundi 7 janvier 2013

Les Mondes de Ralph


Titre :  Les Mondes de Ralph (Wreck-it Ralph)
Réalisateur : Rich Moore
Avec : John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer
Date de sortie en France : 5 décembre 2012
Genre : animation

Synopsis : 
Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

Avis : 
Cette année, le Disney de Noël se démarque des productions habituelles du studio. Situant l'action dans une salle d'arcade, Rich Moore (réalisateur d'épisodes pour Les Simpsons ou  Futurama) met en scène un personnage principal bien particulier puisqu'il s'agit...d'un méchant ! En effet, dans le jeu vidéo Fix-it Felix, Jr., il passe son temps à démolir un immeuble, au grand désarroi de ses locataires. Ralph est donc rejeté par les autres personnages de son jeu, qui ne l'inviteront même pas à l'anniversaire des 30 ans de sa borne d'arcade. C'est l'événement de trop pour Ralph, qui malgré les conseils des "méchants anonymes" (parmi lesquels Bowser, Dr. Robotnik, Zangief, Subzero...), décide de prouver sa valeur en reportant une médaille dans un autre jeu.

Les Mondes de Ralph est un véritable hommage aux jeux vidéo, multipliant les références, des plus évidentes aux plus subtiles. Si le "héros" du film fait directement penser à Donkey Kong, on rencontre également des personnages issus de Street Fighter, de Pac-Man, de Q*Bert, qui évoluent dans des jeux rappelant Mario Kart, Metroid ou Halo, au milieu de clins d'oeil à Tomb Raider, Metal Gear Solid, jusqu'à l'utilisation du célèbre Konami Code.


Mais heureusement, le film n'est pas qu'une simple juxtaposition de références, et propose un spectacle fort réjouissant, souvent drôle (la relation entre Ralph et Vanellope, bien que classique, fait mouche), parfois émouvant (le personnage principal ayant un aspect dramatique assez surprenant), et régulièrement spectaculaire. On regrettera simplement que le milieu du film souffre d'un coup de mou, après une introduction réjouissante.

Reste néanmoins un excellent divertissement, qui confirme autant la bonne forme de l'animation que celle de Disney, pour une aventure qui n'est pas sans rappeller l'excellent Monstres & Cie, mais au pays des jeux vidéo.

Note :  8/10