Titre : Dark water (Honogurai mizu no soko kara)
Réalisateur : Hideo Nakata
Acteurs : Hitomi Kuroki, Rio Kanno, Mirei Oguchi
Date de sortie en France : 26 février 2003
Genre : épouvante, drame
Synopsis :
Récemment divorcée, Yoshimi Matsubara décide d'emménager dans un nouvel appartement avec sa fille de 6 ans. Alors que son mari s'acharne à récupérer la garde de leur fille, Yoshimi perd progressivement pied dans un immeuble qui se révèle être insalubre mais qui devient surtout le théâtre d'événements étranges et effrayants.
A l'image de l'eau qui s'infiltre insidieusement partout, l'horreur s'installe inéluctablement dans le quotidien des deux héroïnes. Et la mort, sous les traits d'une petite fille en ciré jaune, semble chaque seconde un peu plus proche d'elles...
Avis :
Après Ring et Ring 2, Hideo Nakata réalise en 2002 un nouveau film de fantômes : Dark water. Comme pour ses deux précédents succès, il adapte une nouvelle de Kôji Suzuki, L'eau flottante, et va ainsi mettre en scène une femme confronté au spectre d'une jeune fille aux cheveux sales. Et comme pour Ring, il va tenter de mêler épouvante et drame. Et comme pour Ring, il va livrer un film moyen.
Car s'il est un mélange de drame et d'épouvante, Dark water n'est convaincant ni dans l'un, ni dans l'autre. Le drame, amené avec une finesse toute pachydermique, nous fait donc suivre cette jeune femme récemment divorcée et qui lutte pour la garde de sa fille. Bon, évidemment, la pauvre femme est secouée par la situation, ce qui se traduit par une incapacité à régler un problème sans un homme, par une tendance à laisser sa fille disparaître et un goût douteux pour l'hystérie. Dark water serait une allégorie de la folie hallucinatoire qu'on ne verrait pas grande différence. La gamine serait sans doute bien mieux chez son père.
L'épouvante, quant à elle, n'existe que par le biais de la musique, dont on augmente progressivement le son pour faire peur au spectateur ! Un procédé qui a finalement pour effet d'agacer plus que d'effrayer, et va même désamorcer toute ambiance stressante, alors que certains passages, comme ces allers-retours sur le toit ou au dernier étage, ou cette trop courte visite de l'appartement inondé, avaient un potentiel formidable. Le comble est atteint par la révélation du visage du fantôme, d'un ridicule total.
Mélangez donc un drame banal et un film d'épouvante qui ne fait pas peur, et vous obtenez donc Dark water. Si la réalisation de Nakata reste soignée et ses actrices plutôt convaincantes (surtout la gamine, , le scénario pêche surtout par une facilité de tous les instants, n'oubliant jamais de souligner lourdement ce que le spectateur avait bien compris ou de multiplier les ficelles. Je préfère largement retourner voir Kaïro ou Shutter !
Note : 3,5/10
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