mercredi 29 novembre 2017

Saw V


Titre : Saw V
Réalisateur : David Hackl
Acteurs : Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott Patterson
Date de sortie en France : 5 novembre 2008
Genre : horreur, thriller

Synopsis : 
Dans ce nouveau volet de la saga Saw, il semble que Hoffman soit le seul héritier du pouvoir du Tueur au puzzle. Mais lorsque son secret risque d'être découvert, il n'a pas le droit à l'erreur et doit éliminer chaque menace. Les pièges vont se multiplier pour se refermer, inexorablement, en déclenchant autant de frissons que de cas de conscience...
Avis : 
Après les très mauvais épisodes III et IV, on se demandait clairement si on pouvait encore attendre quelque chose de la saga Saw. Pourtant, avec un nouveau réalisateur (exit Darren Lynn Bousman, metteur en scène depuis Saw II), David Hackl, et la possibilité de développer un nouveau tueur, il restait un ultime espoir, celui de retrouver le mélange thriller / horreur qu'on avait perdu.


Si l'on est toujours à la recherche d'un scénario depuis le troisième volet, il faut reconnaître qu'avec Saw V, on retrouve un certain équilibre entre une enquête, notamment avec les tentatives de Hoffman pour envoyer l'enquête dans une autre direction, et les scènes de mises à mort qui abandonnent enfin le parcours "initiatique"d'un personnage unique sans intérêt pour revenir à quelque chose de plus machiavélique (j'ai adoré la révélation, finalement très logique, sur les pièges qui déciment le petit groupe).

Même le personnage de Hoffman, que je n'avais jusqu'ici pas trouvé convaincant, se révèle un peu plus passionnant, incarnant un faux-Jigsaw différent du premier. En revanche, les flash-backs à répétition m'emmerdent profondément, je n'y trouve aucun intérêt et je ne les trouve absolument pas crédibles : ras le bol de ces séquences purement artificiels qui, à trop vouloir remplir des trous qui n'existent pas et répondre à des questions que personne ne se pose, le film devient franchement antipathique et s'éparpille beaucoup trop, détournant l'attention des éléments positifs.

Bien meilleur que Saw III et Saw IV, Saw V renoue enfin avec l'association entre horreur et thriller, pas avec un bonheur intégral (Costas Mandylor reste un acteur particulièrement médiocre), mais avec la satisfaction de sortir enfin du torture-porn de bas étage.

Note : 6/10


mercredi 22 novembre 2017

Saw IV


Titre : Saw 4
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Acteurs : Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott Patterson
Date de sortie en France : 21 novembre 2007
Genre : horreur

Synopsis : 
Le Tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l'inspectrice Kerry, deux profileurs chevronnés du FBI, les agents Strahm et Perez, viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du dernier puzzle macabre laissé par le Tueur pour essayer, enfin, de comprendre. C'est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé... Forcé de participer au jeu mortel, il n'a que 90 minutes pour triompher d'une série de pièges machiavéliques et sauver sa vie.
En cherchant Rigg à travers la ville, le détective Hoffman et les deux profileurs vont découvrir des cadavres et des indices qui vont les conduire à l'ex-femme du Tueur, Jill. L'histoire et les véritables intentions du Tueur au puzzle vont peu à peu être dévoilées, ainsi que ses plans sinistres pour ses victimes passées, présentes... et futures.

Avis :
Le catastrophique Saw 3 marquait deux étapes importantes pour la série de film initiée par James Wan. Tout d'abord, elle marquait l'abandon du thriller pour le torture porn, préférant aligner les séquences gores que développer un scénario. Ensuite, elle mettait en scène le décès de John Kramer, événement majeur, même si cela n'empêchera pas le tueur en série de commettre ses crimes.


Avec Saw 4, on reprend la même formule que dans Saw 3 : on va suivre un personnage qui va évoluer de pièce en pièce pour tenter de sauver, ou non, plusieurs victimes, tout en devant lutter contre son plus grand défaut. Dans le cas du commandant Rigg, c'est l'impatience, ce qui donnera quelques situations intéressantes où le besoin d'agir du commandant causera directement la perte de personnes qui seraient restées sauves s'il n'était pas intervenu.

Et comme dans Saw 3, l'intérêt retombe très rapidement. On se fout franchement de Rigg ou des victimes qu'il croise, et les révélations finissent par devenir peu à peu grotesques, notamment avec ce sentiment permanent que tout ça n'a été rajouté qu'en réponse aux doutes des spectateurs sur les précédents épisodes... mais pas à ceux que font naître ce n°4. Et si le troisième volet donnait parfois le change avec sa violence graphique, ce quatrième volet nous laisse sur notre faim même sur cet aspect.

Saw 4 constitue avec Saw 3 le fond de la saga. Cette fois, en reprenant l'exacte formule de l'épisode précédent, le film ne cherche même plus à faire semblant et assume pleinement le côté puéril de cet enchaînement de scènes gores et de ce scénario sans relief. A éviter...

Note : 1.5/10

samedi 18 novembre 2017

Saw III


Titre : Saw 3
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Acteurs : Tobin Bell, Shawnee Smith, Augus Macfadyen
Date de sortie en France: 22 novembre 2006
Genre : horreur

Synopsis : 
Le Tueur au puzzle a mystérieusement échappé à ceux qui pensaient le tenir.
Pendant que la police se démène pour tenter de remettre la main dessus, le génie criminel a décidé de reprendre son jeu terrifiant avec l'aide de sa protégée, Amanda...
Le docteur Lynn Denlon et Jeff ne le savent pas encore, mais ils sont les nouveaux pions de la partie qui va commencer...

Avis : 
Interdit aux moins de 18 ans à sa sortie, Saw 3 marque le moment précis où la saga est partie en couilles, oubliant les scénarios tordus des deux premiers volets pour se concentrer sur une successions de scènes de boucherie gratuite. Autant dire que l'intérêt sera très limité.
 


Evidemment, on aura le droit aux révélations de fin de film, mais cette fois, on s'en fout un peu. D'abord parce qu'elles n'ont clairement pas l'impact des twists de Saw et Saw 2, ensuite parce qu'on se fout complètement des personnages, ni Jeff ni le docteur Denlon ne parvenant à nous tirer assez d'empathie pour que l'on s'inquiète ou souffre pour eux. Il faut dire que le parcours du premier n'est vraiment qu'un prétexte, pas toujours cohérent (le témoin et le coupable n'ont clairement aucune chance de s'en sortir, alors que le juge va juste passer un mauvais moment), et que l'aventure de la seconde manque cruellement d'enjeu.

Rien de bien intéressant donc. Difficile dans ces conditions de véritablement apprécier les différentes scènes de torture et de mise à mort, d'autant que, à l'exception de celle du chevalet, particulièrement terrible et qui fera grincer des dents. Pour le reste, ni l'opération de Jigsaw (les scènes "cliniques" ne m'ont jamais impressionné, ce qui se vérifiera de nouveau pour Saw 4), ni l'épreuve des cochons (bien que vraiment sale), ni celle de la douche froide (que j'avais complètement oubliée) ne me remueront les tripes.

Un scénario absent, des séquences de torture sans impact : Saw 3 sombre dans le torture porn de bas étage, concluant de la pire façon possible un trilogie qui aurait peut-être dû en rester là, et constituant avec le quatrième volet le niveau le plus bas de la saga...

Note : 2/10

mercredi 15 novembre 2017

Saw II


Titre : Saw II
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Acteurs : Tobin Bell, Shawnee Smith, Erik Knudsen
Date de sortie en France : 28 décembre 2005
Genre : thriller, horreur

Synopsis : 
Chargé de l'enquête autour d'une mort sanglante, l'inspecteur Eric Mason est persuadé que le crime est l'oeuvre du redoutable Jigsaw, un criminel machiavélique qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté. Cette fois-ci, ce ne sont plus deux mais huit personnes qui ont été piégées par Jigsaw...

Avis : 
Après le succès du premier volet, une suite voit logiquement très vite le jour. Marquant l'arrivée derrière la caméra de Darren Lynn Bousman, qui sera le réalisateur attitré de la saga jusqu'à Saw IV, Saw II va reprendre les ingrédients principaux du film de James Wan, tout en les démultipliant et en opérant un basculement, encore assez subtil, vers le torture porn que l'on retrouvera dès le troisième épisode.


Plus de personnages, plus de pièges, plus de brutalité : Saw II nous en offre pour notre argent, combinant habilement violence graphique et pièges moins spectaculaires mais plus douloureux (la fosse à seringues), glissant quelques clins d'oeil (Opéra, Evil dead trap) réussis. Bref, toute la partie se déroulant dans cette maison abandonnée est particulièrement prenante, malgré l'aspect caricatural des personnages piégés. Le suspense fonctionne parfaitement, les rebondissements sont convaincants... On ne pourra malheureusement pas en dire autant de l'enquête qui se déroule en parallèle.

Répétitive et bavarde, toute la partie centrée sur les échanges entre Jigsaw et l'inspecteur Mason tire clairement le film vers le bas. Les motivations du tueur en série ne sont jamais convaincantes, l'agacement du policier semble constamment surjoué, d'autant que ses collègues sont de vulgaires caricatures. Evidemment, toute cette partie sera couronnée par l'un des meilleurs twists de la série, mais en attendant ce retournement de situation, on s'ennuie ferme et on n'attend qu'une chose : revenir dans la maison suivre les différents protagonistes du jeu.

Saw II reste néanmoins très bon, bien au-dessus de la plupart des suites. On appréciera notamment de voir les recettes du premier Saw reprises de façon intelligente. Hélas, dès l'épisode suivant, la saga sombrera dans le torture porn mou du bulbe, oubliant toute idée de scénario pour se contenter d'aligner les séquences chocs.

Note : 7.5/10




lundi 13 novembre 2017

Saw


Titre : Saw
Réalisateur : James Wan
Acteurs : Leigh Whannell, Cary Elwes, Danny Glover
Date de sortie en France : 16 mars 2005
Genre : thriller

Synopsis : 
Deux hommes se réveillent enchaînés au mur d'une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un doit absolument tuer l'autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exécutés tous les deux...

Avis : 
Un peu plus d'1 million de dollars de budget. Plus de 100 millions de dollars de recettes. Sept suites depuis 2005, pour un succès public jamais démenti. Un réalisateur désormais reconnu parmi les meilleurs du genre. Sorti en France en 2005, le premier Saw est rapidement devenu un classique, grâce notamment à une idée de base très forte, clairement inspirée du Seven de David Fincher (les victimes punies par là où elles ont péché) et un scénario machiavélique.


Le film de James Wan (Insidious, Conjuring...) se présente comme un thriller (là où les suites glisseront assez vite dans le torture porn), dont les révélations successives annoncent les différents twists qui seront l'un des signatures de la saga. Tout le récit s'articule autour d'un huis clos, avec une pièce qui révèle au compte-gouttes ses différents secrets, dans une ambiance que le décor (cadavre au milieu de la pièce, murs abîmés, rouille omniprésente) rend vraiment anxiogène. Avec un rythme plutôt lent, il prend le temps de s'intéresser à ses personnages (surtout au Dr Gordon) et de nous lancer sur de fausses pistes, et nous propose en parallèle une enquête assez classique mais efficace.

Saw introduit également son principe central, à savoir ces pièges particulièrement vicieux, qui demandent aux victimes un énorme sacrifice pour survivre. Loin des débordements gores des futurs épisodes, ces épreuves jouent ici sur leur mise en scène macabre pour marquer les esprits, alors même que ces séquences seront plutôt brèves, comme celle concernant Amanda. Finalement, les seuls véritables bémols viendront de l'interprétation, souvent approximative, et certains effets de réalisation insupportables.

Le premier Saw restera mon volet préféré de la saga : thriller efficace, au scénario très travaillé, sans verser dans les débordements sanglants parfois un peu puérils de certaines de ses suites. Une vraie réussite !

Note : 8/10


samedi 4 novembre 2017

The Poughkeepsie tapes


Titre : The Poughkeepsie tapes
Réalisateur : John Erick Dowdle
Acteurs : Stacy Chbosky, Ben Messmer, Samantha Robson
Date de sortie en France : -
Genre : horreur

Synopsis : 
Des centaines de vidéos sont découvertes dans une maison abandonnée. En les visionnant, on s'apperçoit qu'il s'agit des preuves laissés par un serial killer ayant filmé tous ses crimes, du simple meurtre à la pire des séances de torture... 
Avis : 
Attention, film choc ! Sorti en festival en 2007 et accompagné d'une réputation sulfureuse, The Poughkeepsie tapes se présente sous la forme d'un faux documentaire décrivant les crimes d'un insaisissable tueur en série. Témoignages de proches des victimes, des enquêteurs, de profilers du FBI et images d'archives filmées par le tueur : tout est mis en oeuvre pour que l'on y croit... et il faut bien dire que ça marche étonnamment bien.

Car si les images tournées par le psychopathe sont souvent violentes et malsaines, c'est le réalisme de l'ensemble qui fait la force du film et laisse régulièrement un goût particulier en bouche. Si on pourra reprocher la qualité des films retrouvés (difficile de croire que ces cassettes, bien conservées, soient toutes d'aussi mauvaise qualité), les acteurs, les explications des personnages, l'intervention fictive de témoins connus, la qualité des maquillages, tout participe au sentiment de véritable documentaire.

Le film évite d'ailleurs de tomber dans la facilité du gore, préférant bien souvent le hors-champs, ce qui le rend finalement plus glauque que si on avait assisté à une boucherie à la Guinea Pig. Mieux encore, The Poughkeepsie tapes prend le temps de développer une certaine psychologie chez le tueur, insistant sur son talent pour ne pas se faire repérer ainsi que sur sa folie et son apparente spontanéité dans le choix de ses victimes. On va également suivre l'étrange rapport qu'il va entretenir avec l'une de ses victimes, relations que l'on aurait même aimé voir encore approfondie.

S'il ne sera pas à mettre entre toutes les mains, The Poughkeepsie tapes est sans doute l'une des meilleurs tentatives de faux documentaire horrifique. Très intéressant, souvent glauque, bénéficiant d'une histoire crédible et d'acteurs convaincants, le film mériterait clairement davantage d'exposition, même si son côté "extrême" le cantonne certainement à rester relativement confidentiel.

Note : 8/10