lundi 30 mai 2016

Gods of Egypt


Titre : Gods of Egypt
Réalisateur : Alex Proyas
Acteurs : Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Brenton Thwaites
Date de sortie en France : 6 avril 2016
Genre : fantastique, aventures

Synopsis : 
Dans une époque ancestrale, durant laquelle les Dieux vivaient parmi les hommes, la paix règne en l’Egypte. Mais Seth, Dieu du désert, qui convoite le pouvoir, assassine le roi et condamne Horus à l’exil, plongeant le royaume d’Egypte dans le chaos. C’est l’intervention d’un jeune voleur, Bek, qui va sortir Horus de sa prison. Ensemble, ils se lancent dans une aventure épique qui va donner lieu à une guerre sans précédent. Jusqu’aux frontières de l’au-delà, monstres et armées des dieux se déchaînent dans une lutte dévastatrice…

Avis : 
Prenez un réalisateur qui n'a rien fait de bien convaincant depuis‭ ‬1998 :‭ ‬Alex Proyas,‭ ‬qui enchaîne les films sans intérêt depuis‭ ‬Dark City.‭ ‬Ajoutez-y des acteurs davantage choisi pour leur physique et parce qu'ils sont à la mode que pour leur talent :‭ ‬Gerard Butler‭ (‬300,‭ ‬La Chute de Londres‭) ‬et Nikolaj Coster-Waldau‭ (‬Game of thrones,‭ ‬La Chute du faucon noir‭)‬.‭ ‬Mélangez le tout avec des effets visuels à peine digne des studios Asylum,‭ ‬et saupoudrez l'ensemble d'un vague prétexte mythologique.‭


Vous obtenez Gods of Egypt,‭ ‬espèce de bouillie ringarde où les Dieux Egyptiens sont un mélange de Power Rangers et de Transformers,‭ ‬dans laquelle le fait de choisir des acteurs blancs pour interpréter des égyptiens est finalement la décision la moins malsaines.‭ ‬Oh,‭ ‬évidemment,‭ ‬le film n'est pas plus destiné à nous faire réviser nos cours sur l'Egypte des pharaons que‭ ‬X Men :‭ ‬Apocalypse,‭ Pyramide ou‭ ‬Exodus :‭ ‬Gods and Kings.‭ ‬Mais il y a quand même une marge pour en arriver à un Horus de‭ ‬3‭ ‬mètres de haut se transformant soudain en faucon de métal ‭!

Ce n'est hélas pas le seul problème du film,‭ ‬qui souffre d'une narration complètement ratée.‭ ‬Faisant de l'ellipse la base même de son histoire,‭ ‬Gods of Egypt nous fait visiter de nombreux lieux différents,‭ ‬sans jamais nous expliquer pourquoi ni comment les personnages y sont parvenus.‭ ‬Les épreuves qui les y attendent sont par ailleurs particulièrement ringardes,‭ ‬singeant Indiana Jones et autres Tomb Raider pour des séquences sans impact.

Nouveau raté dans la cinématographie d'Alex Proyas,‭ ‬qui avait cette fois choisi de partir avec un bon nombre de handicaps.‭ ‬Avec cette épopée mythologie dans le cadre pourtant prometteur de l'Egypte antique,‭ ‬le réalisateur de‭ ‬The Crow nous offre une bouillie visuelle d'une laideur inouïe,‭ ‬sans enjeu ni souffle,‭ ‬pour ce qui restera sans doute comme le blockbuster loupé de l'année.


Note :‭ ‬2/10


mercredi 25 mai 2016

Mon roi


Titre : Mon roi
Réalisateur : Maïwenn
Acteurs : Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel
Date de sortie en France : 21 octobre 2015
Genre : drame

Synopsis : 
Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …

Avis : 
Il serait aisé de prétendre qu'en réalisant un film sur les problèmes conjugaux et une histoire d'amour toxique, Maïwenn a choisi un thème qu'elle connaissait bien. Pourtant, difficile de ne pas voir quelques échos avec les déboires sentimentaux de la réalisatrice dans le parcours de cette femme emprisonnée dans une passion aussi intense que destructrice.


Finalement, si on devait résumer le film, on pourrait se contenter de ce merveilleux plan final, quand le regard de Tony se pose sur Georgio et l'observe avec une tendresse et un amour infinis malgré la séparation, malgré les disputes et les crises passées. L'amour décrit par Maïwenn se rapproche ainsi d'une drogue (le parallèle est d'ailleurs clairement évoqué dans le film), avec la dépendance, les effets négatifs, mais aussi l'euphorie qu'il entraîne.

La démonstration est néanmoins assez scolaire et classique, avec son lot de poncifs (la reconstruction mentale de Tony passe par sa reconstruction physique) et de maladresses (toutes les scènes du « présent » sont d'un ennui mortel). Pourtant, le film réussit à nous passionner, en grande partie grâce à son duo d'acteurs principaux : Cassel est comme souvent impeccable, et Emmanuelle Bercot (réalisatrice la même année de La Tête haute) est impressionnante.

Inégal, souvent maladroit mais également souvent juste, Mon roi a les mêmes qualités et les mêmes défauts que Polisse, le précédent film de Maïween, et doit beaucoup à son couple vedette et à quelques moments absolument magiques.

Note : 7/10


lundi 23 mai 2016

Célibataire, mode d'emploi


Titre : Célibataire, mode d'emploi (How to be single)
Réalisateur : Christian Ditter
Acteurs : Dakota Johnson, Rebel Wilson, Leslie Mann
Date de sortie en France : 2 mars 2016
Genre : comédie

Synopsis : 
Il y a toutes sortes de manières de vivre en célibataire. Il y a ceux qui s'y prennent bien, ceux qui s'y prennent mal… Et puis, il y a Alice. Robin. Lucy. Meg. Tom. David... À New York, on ne compte plus les âmes en peine à la recherche du partenaire idéal, que ce soit pour une histoire d'amour, un plan drague… ou un mélange des deux ! Entre les flirts par SMS et les aventures d'une nuit, ces réfractaires au mariage ont tous un point commun : le besoin de redécouvrir le sens du mot célibataire dans un monde où l'amour est en constante mutation. Un vent de libertinage souffle de nouveau sur la ville qui ne dort jamais !


Avis : 
Il en faut toujours quelques unes chaque année : la comédie romantique américaine est un genre à part entière, avec ses codes, ses règles... et sa vulgarité à toute épreuve. Nouvelle entrée dans le catalogue, Célibataire, mode d'emploi, où le puritanisme à l'américaine tente de se dissimuler derrière deux ou trois blagues et situations bien grasses.


Symbole parfait de cette situation hypocrite et insupportable, le personnage interprété par Rebel Wilson. C'est simple, toutes ses répliques ne semblent motivées que par la volonté d'aller toujours plus loin dans le graveleux, dans le lourdingue, dans la blague salace de bas étage qui ne ferait même plus rire un adolescent de 14 ans. Bref, on n'a qu'une envie : que le personnage se prenne le contrecoup de sa propre médiocrité sous la forme d'un uppercut.

A côté, les autres personnages semblent presque normaux, et on est presque attendris par la situation de Dakota Johnson (50 nuances de Grey), même si elle joue comme un mollusque, même si son attentisme béat agace au bout de quelques minutes. On se demande en revanche ce que vient faire là le personnage, beaucoup plus profond, de ce veuf incapable de s'ouvrir à sa jeune fille qui n'a pas connu sa fille, et qui s'offre les seules séquences réussies du film.

Bref, nouvelle comédie romantique merdique made in USA, Célibataire, mode d'emploi enquille tous les poncifs possibles et enrobe le tout sur une bonne grosse couche de vulgarité puérile. A éviter de toute urgence !

Note : 1/10


jeudi 19 mai 2016

American nightmare 2 : Anarchy


Titre : American nightmare 2 : Anarchy (The Purge 2 : Anarchy)
Réalisateur : James DeMonaco
Acteurs : Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford
Date de sortie en France : 23 juillet 2014
Genre : thriller

Synopsis : 
Leo, un homme sombre et énigmatique, brigadier de police, est hanté par la disparition de son fils. S'armant d'un arsenal offensif et défensif, cet homme possédé est résolu à se purger de ses démons. Eva, une mère célibataire tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts, et sa fille adolescente Cali vivent dans un quartier défavorisé et n'ont pas les moyens de s'offrir une bonne protection. Quand une poignée de «purgeurs» masqués pénètrent chez elles et les capturent, elles n'ont d'autre choix que de s'en remettre à leur libérateur fortuit, Leo.

Avis : 
Après un premier volet décevant, qui ne tirait absolument pas parti de sa thématique prometteuse,James DeMonaco nous offre enfin, avec cette première suite (un troisième film est déjà prévu), ce que l'on pouvait attendre de cette fameuse purge. Autour d'une chasse à l'homme assez classique, le réalisateur et scénariste va explorer les pires aspects de l'être humain.


Evidemment, il y a ceux qui en profitent pour se venger, pour laisser parler la jalousie ou le ressentiment, ou pour assouvir leurs fantasmes, seuls ou en groupes plus ou moins organisés. Les plus riches s'achètent littéralement des pauvres pour pouvoir les massacrer en paix dans leurs demeures, ou chargent des groupes de kidnapper des victimes en puissance. Bref, tout ce qu'il manquait au premier film.

Anarchy tente également d'enrichir son univers avec une réflexion sur la vengeance, ou une toile de fond politique qui, si elle n'est pas vraiment développée ni convaincante, a le mérite d'exister. Evidemment, tout cela reste en surface, afin de ne pas ralentir le rythme de cette chasse à l'homme. C'est d'ailleurs l'autre force du film : on ne s'ennuie pas une seconde, les scènes violentes se succèdent, offrant parfois quelques scènes jubilatoires.

American nightmare : anarchy est donc beaucoup plus réussi que le premier volet, embrassant enfin pleinement son concept, pour un thriller rythmé et intense, malgré quelques petits défauts. Espérons que le troisième volet continue dans cette direction !

Note : 7/10




lundi 16 mai 2016

La Tête haute


Titre : La Tête haute
Réalisateur : Emmanuelle Bercot
Acteurs : Catherine Deneuve, Rod Paradot, Benoît Magimel
Date de sortie en France : 13 mai 2015
Genre : drame

Synopsis : 
Le parcours éducatif de Malony, de six à dix-huit ans, qu’une juge des enfants et un éducateur tentent inlassablement de sauver.

Avis : 
Difficile de ne pas être mal à l'aise à la fin de La Tête haute. Difficile d'avaler ce ramassis d'inepties auxquelles on ne peut raisonnablement pas croire, malgré tout le talent de Rod Paradot dans le rôle de cet adolescent à fleur de peau. C'est même plus fort que ça : on espère tout simplement que cela ne peut pas arriver dans la vraie vie.


La Tête haute, c'est donc l'histoire d'un adolescent totalement mis de côté par son idiote de mère, et dont la vie balance entre conneries et centres d'éducation ou de détention. Bien décidé à ne jamais rien apprendre, à tout remettre en cause et à bouffer la main qu'on lui tend, Malony passe tout le film à s'énerver, souvent pour rien, souvent contre ceux qui essaient de l'aider. Absolument détestable, le gamin n'est à aucun moment responsabilisé, même lorsque ses actes mériteraient une sanction exemplaire.

Que Malony viole sa petite amie ou qu'il blesse son petit frère lors de l'accident de la voiture qu'il a volée, cela n'est pas bien grave. Un petit coup de règle sur les doigts, et on repart comme avant. Bref, c'est tout bonnement insupportable, et on peut sérieusement s'interroger sur le sous-texte véhiculé par le film. Et ni Catherine Deneuve, juge totalement dépassée et partiale, ni Benoît Magimel, à l'influence inexistante, ne vienne relever le niveau...

Bref, La Tête haute ne vaut que pour l'interprétation de Rod Paradot, dans un rôle pourtant insupportable. D'une profonde connerie, le film de Emmanuelle Bercot donne parfois envie de vomir, répétant sans imagination le même schéma destiné à absoudre Malony de tous ses crimes...

Note : 1.5/10


mardi 10 mai 2016

Les Ardennes


Titre :‭ ‬Les Ardennes‭ (‬D'Ardennen‭)
Réalisateur :‭ ‬Robin Pront
Acteurs :‭ ‬Jeroen Perceval,‭ ‬Kevin Janssens,‭ ‬Veerle Baetens
Date de sortie en France :‭ ‬13‭ ‬avril‭ ‬2016
Genre :‭ ‬thriller,‭ ‬drame

Synopsis :‭
Un cambriolage tourne mal.‭ ‬Dave arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth derrière lui.‭ ‬Quatre ans plus tard,‭ ‬à sa sortie de prison,‭ ‬Kenneth,‭ ‬au tempérament violent,‭ ‬souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie.‭
‬Ce qu’il ne sait pas,‭ ‬c’est qu’entre-temps,‭ ‬Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.‭
‬Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte‭…

Avis :
Dans le paysage cinématographique européen, la Belgique est devenue depuis quelques années une valeur sûre, à force de thrillers étouffants (Bullhead) et de drames déchirants (Alabama Monroe). Un cinéma percutant, marqué par un réalisme souvent déprimant, basé sur des destins brisés, des familles détruites, la petite délinquance et une impression générale d'austérité.


Les Ardennes nous plonge d'emblée dans une situation anxiogène... et qui le deviendra de plus en plus au fil des minutes. Une lente descente aux enfers, où tout ce qui rapproche les deux frères contribue finalement à les éloigner : le cambriolage du début du film, la femme qu'ils aiment, le travail... Le tempérament sanguin de Kenneth va peu à peu tout faire perdre aux deux frères, et faire basculer leur destin vers un final particulièrement glaçant.

Pour nous ancrer dans cette ambiance déprimante, Robin Pront multiplie les silences, ralentit le rythme, et s'appuie sur un trio d'acteurs formidables : Jeroen Perceval (Bullhead), Veerle Baetens (Alabama Monroe) et Kevin Janssens sont parfaits, leur retenue contrastant à merveille avec les séquences où la violence explose.

Nouvelle réussite dans le paysage cinématographique belge, Les Ardennes nous offre une plongée anxiogène dans les villes mortes et les bois perdus, où l'explosion n'est jamais loin. Une descente en enfer, portée par trois acteurs formidables et une scénario implacable, qui n'est pas sans rappeler les meilleurs thrillers asiatiques de ces dernières années.

Note : 9/10

vendredi 6 mai 2016

Les Enquêtes du Département V : Délivrance


Titre : Les Enquêtes du Département V : Délivrance (Flaskepost fra P)
Réalisateur : Hans Petter Molland
Acteurs : Nikolaj Lie Kaas, Fares Fares, Pal Sverre Valheim Hagen
Date de sortie en France : 5 mai 2016 (en e-cinema)
Genre : thriller, policier

Synopsis : 
Une bouteille jetée à la mer, repêchée et oubliée dans un commissariat des Highlands. A l’intérieur, un appel au secours écrit en lettres de sang et en danois. Lorsque le message échoue au Département V de la police de Copenhague, chargé des dossiers non élucidés, les années ont passé... L’imprévisible Carl Mørck, Assad, son assistant syrien au flair infaillible, et Rose, leur secrétaire, vont-ils prendre au sérieux ce SOS ?

Avis : 
Après Miséricorde et Profanation, le duo inspiré des romans de Jussi Adler-Olsen revient pour une troisième affaire, qui a de nouveau battu des records d'entrée au Danemark. Hans Petter Molland succède à Peter Norgaard à la réalisation, pour une histoire basée sur des enlèvements d'enfants au sein de communautés religieuses très fermées. Hélas, cette fois, on ressort du film avec un sentiment plutôt mitigé.


L'impression générale, en fait, est celle d'un survol très lointain du sujet. Alors que le sujet est assez formidable, avec cette plongée dans les obscurantismes religieux et leur culture du secret bien utilisés par le tueur en série (Pal Sverre Valheim Hagen, à qui l'on donnerait justement le bon Dieu sans confession), le film reste en surface. Cela vient peut-être des problèmes d'adaptation des deux premiers volets, qui délaissaient presque totalement les spécificités liées au personnage d'Assad et à son passé : d'une place centrale dans le roman, l'assistant musulman fait presque de la figuration dans un film pourtant centré sur la religion. Un peu dommage quand même...

Cette sensation de survol se retrouve également du côté de l'enquête : évidemment moins développée que dans le roman, elle manque clairement de liant, entre éléments rapidement balancés au placard (la bouteille à la mer est déchiffrée puis oubliée en un temps record) et solutions qui tombent du ciel.Les policiers ne font finalement aucune recherche, ou presque, et tout semble leur tomber sous le nez par hasard, là où les deux volets précédents parvenaient à offrir une intrigue et une enquête cohérente.

Après deux premiers volets très réussis, Délivrance est donc une petite déception. Si l'on retrouve avec un certain plaisir la saga, on ne pourra que regretter des choix scénaristiques trop faciles faisant souvent passer le film à côté de son sujet. Pour le reste, entre flash-backs réguliers, poussées de suspense (là aussi, souvent mal gérés, comme les scènes du train ou de l'hôpital) et mise en scène froide, nous restons en terrain connu, mais sans le désir de vite enchaîner sur le prochain opus...

Note : 6/10


lundi 2 mai 2016

Captain America : Civil war


Titre : Captain America : Civil war
Réalisateur : Anthony Russo, Joe Russo
Acteurs : Chris Evans, Robert Downey Jr, Scarlett Johansson
Date de sortie en France : 27 avril 2016
Genre : super-héros, action

Synopsis : 
Steve Rogers est désormais à la tête des Avengers, dont la mission est de protéger l'humanité. À la suite d'une de leurs interventions qui a causé d'importants dégâts collatéraux, le gouvernement décide de mettre en place un organisme de commandement et de supervision. Cette nouvelle donne provoque une scission au sein de l'équipe : Steve Rogers reste attaché à sa liberté de s'engager sans ingérence gouvernementale, tandis que d'autres se rangent derrière Tony Stark, qui contre toute attente, décide de se soumettre au gouvernement...

Avis : 
Et c'est reparti pour un tour ! Avec ce troisième volet consacré à Captain America, l'univers cinématographique Marvel entame sa troisième phase. Réalisé par les frères Russo, déjà derrière l'excellent Le Soldat de l'hiver, Civil War va nous plonger dans un conflit entre super-héros Marvel: Iron Man, Black Widow, Vision, War Machine et les deux nouveaux venus, Black Panther et Spiderman d'un côté ; Captain America, le Soldat de l'hiver, Hawkeye, Scarlet Witch et Ant Man de l'autre.


En mettant au centre des débats les dommages collatéraux causés par les héros dans leur lutte contre le crime, Civil War va réussir là où Batman v Superman échouait : le film va en effet apporter un peu de profondeur à son propos, un peu de réflexion là où le film de Zack Snyder se révélait terriblement crétin. Evidemment, on ne nage pas dans la grande philosophie, mais on appréciera les états d'âme de Tony Stark et les divergences de points de vue tout aussi légitimes des deux leaders.

Autour de cette thématique intéressante, les frères Russo vont à nouveau nous proposer un cocktail parfaitement maîtrisé d'action et d'humour. Les futurs réalisateurs d'Avengers : Infinity wars démontrent une nouvelle fois leur capacité à mettre en images des scènes d'action spectaculaires et lisibles, bien loin des bouillies illisibles et prétentieuses de Snyder ou de la déclaration d'amour à Transformers que livrait Joss Whedon à la fin d'Avengers. On retiendra, évidemment, la séquence formidable de l'aéroport, mais aussi les affrontements plus intimes, dont on ne perdra pas une miette.


L'humour est également de la partie, avec le personnage d'Ant Man bien sûr, mais aussi avec le nouveau Spiderman, qui apporte une dose de fraîcheur et une candeur vraiment réjouissantes. En quelques minutes, il parvient presque à faire oublier Tobey Maguire et Andrew Garfield, que j'ai pourtant tous les deux beaucoup aimés dans leurs interprétations respectives de l'Homme Araignée.

Dans la lignée de Captain America : le Soldat de l'hiver, Civil War est ce qu'Avengers 2 aurait dû être. Un spectacle réjouissant, avec des scènes d'action spectaculaires et des personnages restant au premier plan (à l'exception notable de Black Panther, qui ne dégage rien et débarque vraiment comme un cheveu sur la soupe), même si le film n'atteint jamais l'intensité des comics du même nom. Espérons que cela donne le ton pour les prochaines adaptations de la phase 3...

Note : 9/10