lundi 30 septembre 2013

No pain no gain


Titre : No pain no gain (Pain & gain)
Réalisateur : Michael Bay
Acteurs : Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris
Date de sortie en France : 11 septembre 2013
Genre : thriller, comédie

Synopsis : 
À Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et profiter, comme sa clientèle fortunée, de ce que la vie offre de meilleur : maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Pour se donner toutes les chances d’y arriver, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. Il embarque avec lui deux complices, Paul Doyle et Adrian Doorbal, aussi influençables qu’ambitieux.

Avis : 
 En adaptant l'histoire vraie du gang des Sun Gym, des bodybuilders de Miami devenus criminels, Michael Bay met deux côtés deux éléments inhérents à son cinéma : le déluge incessant d'action et les budgets pharaoniques auxquels il était habitué (il s'agit de son film le moins cher depuis Bad boys). Pour parvenir à un budget de 20 millions de dollars, il a d'ailleurs choisi de ne toucher aucun salaire, tout comme Wahlberg et Johnson (mais ils recevront quand même un pourcentage des recettes).


Avec No pain no gain, Bay met donc en scène des culturistes pas très futés voulant eux aussi leur part du rêve américain : Daniel Lugo estime que son corps parfait doit être associé à un mode de vie luxueux ; Adrian Doorbal doit financer ses soins pour compenser les dégâts que les stéroïdes ont causé à son sexe ; Paul Doyle, tout juste sorti de prison, son choix de se tourner vers la religion a tourné court quand il a agressé son tuteur qui lui faisait des avances. Des situations qu'il est difficile de prendre au sérieux, d'autant que Bay va largement insister sur la bêtise du trio et le ridicule de certaines situations.

Avec une bonne dose d'humour noir, il nous décrit donc le trio comme incapable de réussir proprement ce qu'il entreprend, ne réussissant dans ses tentatives que par hasard : le passage où ils tentent d'éliminer le personnage interprété par Tony Shalhoub (Monk) est par exemple formidable. Les quiproquos se succèdent, les situations dégénèrent sans crier gare, et on s'amuse vraiment à suivre les aventures de ce gang qu'on a du mal à prendre au sérieux. C'est d'ailleurs là l'un des rares bémols : ces trois guignols semblent tellement inoffensifs que le véritable fait divers semble presque anecdotique, au point même d'être surpris de la peine que recevrons les personnages.

En abandonnant l'action parfois illisible et indigeste de ses précédents films (Transformers, Bad boys 2), Michael Bay fait mouche et livre un thriller souvent très drôle, tournant en dérision le rêve américain grâce à son trio de personnages principaux dont le QI est inversement proportionnel à la masse musculaire. On assiste même à ce curieux paradoxe : c'est quand il se pose un peu que Michael Bay réalise les films les moins ennuyeux !

Note : 8/10


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