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mardi 23 août 2016

Le Monde de Dory


Titre : Le Monde de Dory (Finding Dory)
Réalisateur : Andrew Stanton, Angus MacLane
Acteurs : Ellen DeGeneres, Albert Brooks, Idris Elba
Date de sortie en France : 22 juin 2016
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
 Dory, le poisson chirurgien bleu amnésique, retrouve ses amis Nemo et Marin. Tous trois se lancent à la recherche du passé de Dory. Pourra-t-elle retrouver ses souvenirs ? Qui sont ses parents ? Et où a-t-elle bien pu apprendre à parler la langue des baleines ?

Avis : 
Avec cette suite du Monde de Némo, Pixar donne la parole à l'un des personnages secondaires les plus remarquables de son univers : Dory, le poisson amnésique. Principal ressort humoristique du premier volet, avec ses troubles de la mémoire à court terme, celle qui traversait l'océan avec Marin à la poursuite de Nemo devient donc l'héroïne de cette suite, où elle va tenter de retrouver sa famille.


Premier tour de force du film, ce ressort comique va être immédiatement retourné pour devenir un élément dramatique : l'amnésie de Dory n'est pas forcément drôle, surtout pour ses parents, qui tentent de lui apprendre à la surmonter... et surtout quand ça la sépare de sa famille. Ce second volet va beaucoup jouer sur l'émotion et la nostalgie, avec de nombreux flash-backs illustrant la jeunesse du poisson chirurgien.

Pour autant, le film n'oublie pas de reprendre les ingrédients de son aîné : l'humour est toujours présent, malgré quelques lourdeurs (les animaux débiles, ça me met un peu mal à l'aise), tout comme l'aventure. On traverse une nouvelle fois l'océan, on rencontre des créatures fantastiques (le calmar géant) et à fortes personnalités (le poulpe), même si l'aventure se concentre rapidement sur le Marineland.

On passe donc, à nouveau, un excellent moment devant ce nouveau Pixar, qui constitue une suite très réussie au Monde de Nemo. On appréciera notamment la mise en avant de Dory au centre d'un film qui joue à merveille la carte de l'émotion. Alors oui, c'est parfois un peu facile, parfois un peu grossier, mais quel plaisir !

Note : 8.5/10


mardi 16 août 2016

Le Monde de Nemo


Titre : Le Monde de Nemo (Finding Nemo)
Réalisateur : Andrew Stanton, Lee Unkrich
Acteurs : Albert Brooks, Ellen DeGeneres, Willem Dafoe
Date de sortie en France : 26 novembre 2003
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Dans les eaux tropicales de la Grande Barrière de corail, un poisson-clown du nom de Marin mène une existence paisible avec son fils unique, Nemo. Redoutant l'océan et ses risques imprévisibles, il fait de son mieux pour protéger son fils. Comme tous les petits poissons de son âge, celui-ci rêve pourtant d'explorer les mystérieux récifs. Lorsque Nemo disparaît, Marin devient malgré lui le héros d'une quête unique et palpitante. Le pauvre papa ignore que son rejeton à écailles a été emmené jusque dans l'aquarium d'un dentiste. Marin ne s'engagera pas seul dans l'aventure : la jolie Dory, un poisson-chirurgien bleu à la mémoire défaillante et au grand coeur, va se révéler d'une aide précieuse. Les deux poissons vont affronter d'innombrables dangers, mais l'optimisme de Dory va pousser Marin à surmonter toutes ses peurs.

Avis : 
Somewhere, beyond the sea... Quel bonheur de se replonger, à l'occasion de la sortie du Monde de Dory, dans l'aventure sous-marine de Pixar nous présentant l'incroyable périple d'un poisson-clown craintif pour retrouver son fils enlevé par un plongeur. Un film en forme de récit initiatique pour les deux poissons, contraints de surmonter le décès brutal de la mère de Nemo.


S'il brasse, comme toujours chez Pixar, des thèmes sérieux (la famille monoparentale, l'abandon, les relations père/fils et évidemment une bonne dose d'écologie), la grande force du Monde de Nemo est avant tout son extraordinaire visuel : des dizaines de poissons et de créatures multicolores se croisent dans une multitude de décors, pour des séquences aussi belles que spectaculaires : la sortie scolaire, le sous-marin aux requins, les méduses, les tortues, la course-poursuite avec les mouettes...

Beau, rythmé, spectaculaire, mais également très drôle : des jeux de mots un peu grotesque au comique de situation (les pertes de mémoire de Dory) en passant par les innombrables clins d'oeil à la pop-culture (de Psychose à Shining et Les Dents de la mer en passant par les classiques Disney tels que Pinocchio ou Vingt mille lieues sous les mers), on sourit et rit régulièrement... tout en ayant droit à quelques jolies séquences émotion.

Le Monde de Nemo est l'une des plus belles réussites du studio Pixar, regroupant tous les éléments que l'on aime voir dans les films d'animation familiaux. Moins mature que Wall-e, Là haut ou encore Monstres et Cie, il constitue un excellent divertissement que l'on revoit à chaque fois avec le même plaisir !

Note : 8.5/10


mercredi 2 mars 2016

Zootopie


Titre : Zootopie (Zootopia)
Réalisateur : Byron Howard, Rich Moore
Acteurs : Ginnifer Goodwin, Jason Bateman, Idris Elba
Date de sortie en France : 17 février 2016
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopia ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine.

Avis : 
Pour ce nouveau Disney, Byron Howard (Raiponce) et Rich Moore (Les Mondes de Ralph) nous plongent dans un univers uniquement composé d'animaux. Ces derniers ont bien évolué depuis l'époque où les prédateurs n'avaient pour seule volonté que de croquer la pauvre proie, et vivent désormais tous en paix... même si les clichés sont tenaces.


Difficile pour le mignon lapin de devenir officier de police. Difficile aussi pour les anciens prédateurs de faire oublier le comportement sanguinaire de ses ancêtres. A Zootopie, l'éléphant a forcément de la mémoire, et le renard est forcément fourbe et rusé. Comme souvent, c'est donc le thème de la différence et du racisme qui est au centre de ce film d'animation, mais on appréciera la qualité de la métaphore, assez intelligente et subtile (il est même question d'eugénisme).

On appréciera surtout l'humour du film, qui exploite à merveille ses personnages et joue sur les échelles (les véhicules et bâtiments adaptés à la taille de chaque animal), les clichés, les sous-entendus cyniques (le maire élu par les moutons), l'absurde (le centre de naturisme pour animaux), les jeux de mots honteusement drôles ("j'en perds mon lapin"), mais aussi sur quelques clins d'oeil parfois inattendus (le film cite par exemple... Breaking bad !ou détourne les titres du catalogue Disney - avec Pig Hero 6 notamment). Evidemment, le sommet est atteint lors du formidable passage chez les paresseux que l'on pouvait voir dans une des bandes-annonces.

On prend ainsi un vrai plaisir à suivre l'enquête de ce nouveau duo improbable, dans un film aussi drôle qu'intelligent... et mignon. Car on pourra difficilement se le cacher : ces hamsters en costume sont terriblement craquants, tout comme Judy, l'héroïne, ou le guépard obèse. Une nouvelle réussite pour Disney.

Note : 8.5/10


vendredi 26 février 2016

Hôtel Transylvanie 2


Titre : Hôtel Transylvanie 2 (Hotel Transylvania 2)
Réalisateur : Genndy Tartakovsky
Acteurs : Adam Sandler, Selena Gomez, Andy Samberg
Date de sortie en France : 7 octobre 2015
Genre : animation, comédie, fantastique

Synopsis : 
Dracula et sa bande de monstres déjantés sont de retour ! À l’hôtel Transylvanie, beaucoup de choses ont évolué : Dracula a enfin accepté de dégeler son cœur et d’ouvrir la porte aux humains. Mais il se fait du souci pour son petit-fils, Dennis : mi-humain mi-monstre, ce gamin est bien trop adorable à son goût, et il risque de faire un piètre vampire ! Alors, quand les parents du petit, Mavis et Johnny, s’absentent, Drac fait appel à ses amis Frank, Murray, Wayne et Griffin pour apprendre à Dennis à devenir un monstre, un vrai. Personne ne s’attendait à ce que Vlad, le père de Drac – un vampire très grincheux et très vieille école – choisisse ce moment pour débarquer à l’hôtel. Et quand il découvre que son arrière-petit-fils a du sang humain, rien ne va plus…

Avis : 
Après un premier volet plutôt décevant, Hôtel Transylvanie revient pour une suite qui va reprendre la même recette, entre aventure familiale et gentille petite parodie du bestiaire du cinéma d'épouvante. On retrouve donc Dracula, le monstre de Frankenstein, l'homme invisible et le loup-garou autour du nouveau venu : le petit-fils de Dracula.


Vampire ? Pas vampire ? Ce sera le coeur de cette suite, qui va assez facilement surmonter son aîné en insufflant plus de rythme et un humour plus pertinent, où le même gag pourra plaire à des niveaux de lectures différents aux enfants comme aux adultes. On pense ainsi à l'homme invisible et sa petite amie... invisible, ou au gros clin d'oeil au Dracula de Coppola. Pour le reste, on oscille toujours entre l'humour (très) enfantin et les hommages plus ou moins évidents.

L'histoire ne cassera pas trois pattes à un canard, revenant au thème classique de la différence, amenant cette fois Mavis dans le monde des humains, ou en confrontant le jeune Dennis aux monstres qui vont tout faire pour le faire devenir un vampire. Bref, c'est bon enfant, parfois très efficace, mais on atteint rapidement les limites du concept.

Un peu plus réussi que le premier épisode, Hôtel Transylvanie 2 reste néanmoins un film d'animation trop sage, sauvé par quelques gags réussis mais plombé par une impression générale de déjà-vu. Dommage, car on a vraiment l'impression d'un énorme potentiel autour de ces monstres...

Note : 6.5/10


jeudi 28 janvier 2016

Souvenirs de Marnie


Titre : Souvenirs de Marnie (Omoide no Marnie)
Réalisateur : Hiromasa Yonebayashi
Acteurs : Kasumi Arimura, Sara Takatsuki, Nanako Matsushima
Date de sortie en France : 14 janvier 2015
Genre : animation, drame

Synopsis : 
Anna, jeune fille solitaire, vit en ville avec ses parents adoptifs. Un été, elle est envoyée dans un petit village au nord d’Hokkaïdo. Dans une vieille demeure inhabitée, au coeur des marais, elle va se lier d’amitié avec l’étrange Marnie…

Avis : 
Dernier film en date du studio Ghibli (avant une pause ?), Souvenirs de Marnie renoue avec des thèmes chers au studio : une adolescente orpheline et marginale, l'opposition entre la ville et la campagne, l'importance de la famille et des proches.


Envoyée à la campagne pour soigner ses problèmes de santé grâce à un rythme plus calme, une meilleure hygiène de vie et un entourage plus sain, la jeune Anna va rapidement découvrir un secret autour d'un mystérieux manoir. Si, clairement, le mystère autour de Marnie n'en est pas vraiment un (même si son identité réelle fera l'objet d'une très belle révélation), Souvenirs de Marnie partage avec les meilleurs Ghibli une jolie simplicité qui fait mouche, grâce à la relation entre les deux héroïnes.

Le film de Hiromasa Yonebayashi (Arrietty, le petit monde des chapardeurs) est rempli de bons sentiments, et s'il manque de passages spectaculaires, on est souvent happés par l'émotion. De même, si l'animation ne vaut pas un Miyazaki ou un Takahata, certaines images sont à couper le souffle, comme ce manoir délabré ou la visite dans un moulin particulièrement inquiétant.

Souvenirs de Marnie est donc un très joli film, même s'il ne fait finalement que reprendre les thèmes classiques de chez Ghibli, sans les magnifier. On n'atteint pas les sommets du studio, ni de certains films d'animation japonais de ces dernières années, mais ce dernier (?) Ghibli reste une oeuvre touchante et intelligente, et un film à voir.

Note : 7/10




lundi 18 janvier 2016

Le Garçon et la Bête


Titre : Le Garçon et la Bête (Bakemono no ko)
Réalisateur : Mamoru Hosoda
Acteurs : Koji Yakushon Aoi Miyazakin Shota Sometani
Date de sortie en France : 13 janvier 2016
Genre : animation, aventures

Synopsis :
Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes... C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse l'imaginaire...

Avis :
Après les excellents Summer Wars, La Traversée du temps et Les Enfants loups, Mamoru Hosoda s'est imposé comme l'un des principaux visages de l'animation japonaise, à l'heure où Hayao Miyazaki semble cette fois avoir définitivement tiré sa révérence, et où le studio Ghibli a annoncé faire une pause. Avec Le Garçon et la bête, Hosoda reprend des thèmes classiques du shônen, avec ce garçon orphelin et sa relation avec un maître tout aussi solitaire.


 Les relations entre le maître et l'élève seront ainsi d'abord marquées par de nombreux différends, de nombreuses disputes, le premier en attendant toujours plus de son disciple qui lui reproche son manque de patience et de démagogie. Pourtant, peu à peu, l'alchimie va s'opérer, chacun apprenant de l'autre jusqu'à développer une relation proche de celle d'un père et de son fils...  mais ce ne sera pas aussi simple. Car Kumatetsu et Ren/Kyuta ont tous les deux leurs problèmes dans leurs mondes respectifs, les obligeant parfois à abandonner leur binôme et à de nouveau s'affronter.

La volonté de Hosoda d'éviter les facilités dans l'évolution des rapports entre le garçon et la bête apporte à ses personnages une vraie richesse, et les rend crédibles et attachants : si l'humour est au centre de nombreux passages, notamment dans la première partie du film, l'émotion naît rapidement et facilement – peut-être moins dans le dernier chapitre, qui semble un peu tomber du ciel. On reprochera également au film une animation parfois inégale.

Cela n'empêche pas Le Garçon et la Bête d'être une nouvelle réussite pour Mamoru Hosoda, grâce notamment à deux personnages centraux très convaincants et attachants, et une histoire extrêmement prenante. De quoi renforcer l'idée que le réalisateur est le nouveau roi du cinéma d'animation nippon.


Note : 8,5/10


mardi 22 décembre 2015

Le Voyage d'Arlo


Titre : Le Voyage d'Arlo (The Good dinosaur)
Réalisateur : Peter Sohn
Acteurs : Raymond Ochoa, Anna Paquin, Jack Bright
Date de sortie en France : 25 novembre 2015
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ? Et si les dinosaures ne s'étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ? Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.

Avis :
Quelques mois après le formidable Vice versa, les studios Pixar sont déjà de retour avec le voyage initiatique d'un jeune apatosaure dans un monde où les dinosaures n'ont jamais disparu et où l'homme n'a jamais pu devenir l'espèce dominante. La trame est assez classique, et rappelle notamment celle du Petit dinosaure et la vallée des merveilles, ou même celle du Roi Lion, avec ce jeune animal perdu suite à la mort tragique d'un de ses parents, et son évolution pour parvenir à rentrer chez lui. Arlo est ainsi un jeune sauropode craintif et frêle, qui devra affronter de nombreux dangers avant de retrouver ses proches.


 Les rencontres se multiplient, dans un monde où les dinosaures ont évolué : la famille Apatosaure cultive la terre pour affronter l'hiver, les tyrannosaures sont devenus cow-boys, et les velociraptors des voleurs de bétail. Cela donne quelques séquences étonnantes de western avec des dinosaures ! Mais surtout, Arlo va rencontrer Spot, un petit garçon humain orphelin, formant ainsi un duo classique mais terriblement attachant.

Le Voyage d'Arlo ne va pas concurrencer les meilleurs Pixar, mais est rempli de passages formidables (l'évocation par Spot du décès de ses parents est d'une superbe simplicité), et est d'une beauté à couper le souffle. On avait un peu peur en voyant la bande-annonce et son héros franchement laid, mais les paysages, les effets de lumière sont de toute beauté.

On s'amuse et on a parfois la larme à l'oeil devant ce Good dinosaur qui, s'il reste très classique dans son développement, parvient régulièrement à nous surprendre. Un excellent moment, à voir absolument sur grand écran pour quelques effets visuels rappelant, rien que ça, Avatar ou L'Odysséede Pi.


Note : 7/10


mercredi 9 décembre 2015

Pourquoi j'ai pas mangé mon père


Titre : Pourquoi j'ai pas mangé mon père
Réalisateur : Jamel Debbouze
Acteurs : Jamel Debbouze, Mélissa Theuriau, Arié Elmaleh
Date de sortie en France : 8 avril 2015
Genre : animation, comédie

Synopsis :
L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité… celle où on ne mange pas son père.

Avis :
Il aura fallu 7 ans à Jamel Debbouze pour mener à bien ce projet. D'abord simple voix, puis scénariste et enfin réalisateur, l'humoriste adapte à sa sauce le Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis, afin d'évoquer les thèmes de l'insertion sociale, de la différence, des problèmes de banlieue, du refus du conventionnel...


 Enfin ça, c'est ce qu'il prétend dans les interviews. Car dans le film, on ne retrouve absolument pas ces thèmes forts, largement noyés sous la surenchère de gags Debbouziens, à base d'anachronismes, de bégaiements, de français approximatif et de pîpi-caca. Dans cette rencontre improbable entre Le Roi lion (mais sans l'émotion ni le côté épique) et... RRRrrrr !!! (mais en bien moins drôle), il ne ressort pas grand chose de mémorable, à l'exception de trop rares répliques amusantes.

Plus problématique encore : c'est quand même très moche. Les Simiens sont d'une laideur à toute épreuve, pas toujours bien animés, parfois plongés dans des séquences grotesques (le sport, les danses de célébration). Comble du mauvais goût : le film vient insulter la mémoire de Louis de Funès en lui offrant un rôle complètement raté.

Pas grand chose à sauver du naufrage donc, pour un film entièrement voué à la gloire du seul Jamel. J'imagine que si on est fan de l'humoriste (ou ami avec lui), ça doit distraire, mais si on cherche à rire et à réfléchir, on évitera cette œuvre tristement conventionnelle et souvent vulgaire...


Note : 2,5/10


jeudi 17 septembre 2015

Miss Hokusai


Titre : Miss Hokusai (Sarusuberi : miss Hokusai)
Réalisateur : Keiichi Hara
Acteurs : Yutaka Matsushige, Anne Watanabe, Kumiko Aso
Date de sortie en France : 2 septembre 2015
Genre : animation, biopic

Synopsis :
En 1814, Hokusai est un peintre reconnu de tout le Japon. Il réside avec sa fille O-Ei dans la ville d’Edo, enfermés la plupart du temps dans leur étrange atelier aux allures de taudis. Le "fou du dessin", comme il se plaisait lui-même à se nommer et sa fille réalisent à quatre mains des œuvres aujourd’hui célèbres dans le monde entier. O-Ei, jeune femme indépendante et éprise de liberté, contribue dans l’ombre de son père à cette incroyable saga artistique.

Avis :
Miss Hokusai nous propose de redécouvrir la vie du célèbre maître Hokusai (à qui l'on doit notamment Les Trente-six vues du Mont Fuji et La Grande vague de Kanagawa) à travers les yeux de sa fille, O-Ei, qui aurait participé à la création de plusieurs des œuvres de son père. 


 Si le film ne nous apprendra finalement pas grand chose sur l'artiste, il va se révéler intéressant dans sa description de l'univers de ces artistes japonais, fortement influencés par les superstitions : ces passages où s'invite le fantastique seront d'ailleurs les plus réussis du film avec leurs dimensions poétique et dantesque.

On sera en revanche moins convaincu par le portrait de la jeune femme, avec plusieurs pistes restant en suspens (sa vie amoureuse, notamment, sa participation à l'oeuvre de son père, son évolution artistique...). La jeune femme est finalement plutôt fade et banale, ne faisant qu'acte de présence tout au long du film où elle se contente d'accompagner les autres personnages. Cette impression est renforcée par le dessin, plutôt inégal : l'ensemble est parfois très moche, surtout au niveau de l'animation de O-Ei, alors que les passages oniriques sont bien plus réussis.

On reste donc un peu sur notre faim avec Miss Hokusai, qui n'explore pas vraiment ses thèmes et n'apprend finalement rien sur Hokusai, ni sur sa fille, ni sur son œuvre. On est très loin des grandes réussites de l'animation japonaise de ces dernières années...

Note : 4,5/10


vendredi 11 septembre 2015

Les Minions


Titre : Les Minions (The Minions)
Réalisateur : Pierre Coffin, Kyle Balda
Acteurs : Sandra Bullock, Jon Hamm, Michael Keaton
Date de sortie en France : 8 juillet 2015
Genre : animation, comédie

Synopsis :
A l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens. Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l'histoire. De l'Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l'annihilation de leur espèce.

Avis :
Ils étaient les véritables stars de Moi, moche et méchant et de sa suite. Devenus depuis un étonnant phénomène de société, présents partout ou presque, les petits bonhommes jaunes ont aujourd'hui droit à leur propre film, en forme de préquelle. Qui sont-ils ? Comment ont-ils rencontré Gru ? Retour sur le passé des Minions, et principalement sur leurs péripéties au beau milieu des sixties.


L'introduction, largement reprise dans la bande-annonce officielle, sera le passage le plus réussi du film : elle nous montre l'évolution des petites créatures, leurs rencontres avec les plus grands prédateurs de la préhistoire, puis avec quelques grandes figures humaines, dans une succession de scènes loufoques. Le reste sera bien moins réussi : les Minions sont clairement le type de personnages qui ont besoin d'être en retrait et dont le potentiel comique s'épanouit lorsque vient compléter la trame principale.

Car hélas, le film n'a pas grand chose à raconter, et le fait sans imagination ni ambition : les Minions, c'est pour les gosses en bas âge, et à l'exception de 2-3 gags plus subtils, l'ensemble se résume à des bruits de pets et des chutes. Bien sûr, le capital sympathie et quelques moments vraiment réussis suffisent à faire passer un bon moment, mais on aurait aimé autre chose qu'un vulgaire sous-produit uniquement destiné à vendre des produits dérivés.

Trop de Minions tue Les Minions : les créatures sont finalement le genre de créatures qui devrait rester en retrait, un peu comme les Ewoks en leur temps ou Les Pingouins de Madagascar récemment. A trop les utiliser, leur potentiel comique se réduit peu à peu, surtout quand ils ont pour unique but d'amuser les plus petits... On préférera largement les revoir dans Moi, moche et méchant 2.

Note : 5/10


jeudi 9 juillet 2015

Vice versa


Titre : Vice versa
Réalisateur : Pete Docter
Acteurs : Amy Poehler, Bill Hader, Mindy Kaling
Date de sortie en France : 17 juin 2015
Genre : animation, aventures, comédie

Synopsis : 
Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition.

Avis : 
Que peut donc avoir une gamine de 11 ans dans la tête ? Comment peut-on expliquer ses réactions, défiant parfois toute logique ? C'est simple : elle est contrôlée, comme nous tous, par cinq émotions qui organisent chaque instant de sa vie, qui gèrent la moindre de ses réactions... et qui sont parfois dépassées par les événements. Ainsi, quand Riley déménage avec sa famille dans une nouvelle ville, dans une maison peu accueillante, tout bascule.


Avec Vice versa, on retrouve enfin ce qu'on aime chez Pixar, et qu'on avait du mal à retrouver depuis quelques années. Loin des décevants Rebelle ou Monstres Academy, le dernier film de Pete Docter (à qui l'on doit déjà les excellents Là-haut et Monstres et Cie) renoue avec le divertissement de qualité, avec ce double niveau de lecture qui en fait toute la richesse, autant pour les enfants que pour les adultes.

Ainsi, aux côtés des scènes d'actions très réussies, des passages hilarants (la fabrique du cauchemar), des séquences plus tristes (Big Bong), on retrouve une réflexion très intelligente sur la perte de l'innocence, sur la nostalgie, avec des événements qui évoquent une foule de souvenirs aux adultes dans une étonnante complicité entre le film et le spectateur qui se reconnaît dans les Emotions, et qui aura sans doute une réaction bien plus forte que l'enfant face à la destruction de certains symboles ou de certaines illusions de la jeunesse.

Vice versa signe donc le retour au sommet de Pixar, par le biais de son réalisateur le plus doué. Il nous replonge avec humour (la chanson qui reste dans la tête) et intelligence dans nos souvenirs, et semble même s'adresser davantage à un public adulte qu'à un public enfantin - n'en déplaise à François Aubel, du Figaro. Et si je reste un fan absolu de Wall-e, ce Vice versa entre directement parmi les tous meilleurs films du studio.

Note : 9/10


mercredi 27 mai 2015

En route !


Titre : En route ! (Home)
Réalisateur : Tim Johnson
Acteurs : Jim Parsons, Rihanna, Steve Martin
Date de sortie en France : 15 avril 2015
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Les BOOVS, aliens à l’ego surdimensionné, choisissent, pour échapper à leurs ennemis jurés les GORGS, de faire de la Terre leur nouvelle planète d’adoption. Mais OH, l’un d’entre eux, va révéler accidentellement la cachette de son peuple... Contraint de fuir, il fait la connaissance de Tif, une jeune fille à la recherche de sa mère. Ensemble, ils vont devenir d’improbables fugitifs embarqués dans l’aventure de leur vie et vont réaliser que les enjeux auxquels ils font face sont beaucoup plus complexes que de simples mésententes intergalactiques…

Avis : 
"Courage, fuyons !" : voilà la devise des Boovs, race extraterrestre qui déménage de planète en planète afin d'échapper aux Gorgs, qui les poursuivent depuis bien longtemps. Et cette fois, c'est sur Terre qu'ils débarquent, pour une invasion rondement menée... avant que Oh ne commette l'irréparable, et se retrouve embarqué avec la jeune Tif, qui recherche sa mère.


Le thème de l'alliance entre deux fugitifs que tout semble opposer (la jeune fille extravertie obsédée par la volonté de retrouver sa mère, et l'alien sérieux mais maladroit issu d'une race où l'individu n'existe pas) est assez classique, mais va parfaitement fonctionner, les deux personnages étant touchants, notamment grâce à l'influence de Tif sur Oh, mais aussi grâce à une des caractéristiques principales de l'alien : il change de couleur selon ses émotions. Le Jar-Jar Binks local passe ainsi du rouge au vert en passant par le bleu dans des passages souvent amusants.

De façon très claire, En route ! mise d'ailleurs tout sur le délire visuel et sonore : il ya presque constamment de la musique, et l'écran est inondé de couleurs, celles des Boovs évidemment, mais aussi celles des changements qu'ils opèrent à notre planète, et notamment à Paris, avec d'innombrables nuages d'objets dont ils n'ont aucun usage, comme les cuvettes de toilette ou les bicyclettes, où la Tour Eiffel victime d'un appareil contrôlant la gravité dans une séquence très spectaculaire.

Du très classique donc avec En route ! qui, s'il n'atteint pas le niveau des Croods ou de Dragons 2, reste un divertissement de qualité, très réussi sur le plan visuel mais plus orienté enfants que les plus grandes réussites du studio. Un très bon moment donc, rythmé, drôle et touchant, avec une gentille morale et des rebondissements assez prévisibles.

Note : 7/10


lundi 11 mai 2015

Là-haut


Titre : Là-haut (Up !)
Réalisateur : Pete Docter, Bob Peterson
Acteurs : Edward Asner, Jordan Nagai, Bob Peterson
Date de sortie en France : 29 juillet 2009
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Carl est un monsieur de 78 ans, un peu bougon, qui a vendu des ballons toute sa vie. Aujourd'hui, il risque de perdre la petite maison qu'il a autrefois bâtie avec sa femme disparue. Aussi imaginatif et peu décidé à se laisser faire, il attache des milliers de ballons à sa maison qui s'envole. Enfin Carl va vivre la vie d'aventures que lui et sa bien-aimée s'étaient promise !

Avis : 
Dixième long-métrage des studios Pixar, Là-haut marque une certaine originalité en mettant au premier plan un héros bien différent de ceux que l'on voit habituellement dans les films d'animation de ce genre : en effet, Carl Fredricksen n'est pas un animal parlant, n'est pas un super-héros, n'est pas un jouet animé. Carl est un vieillard dont la femme est décédée depuis plusieurs années, et qui semble condamné à vivre dans le passé alors que le monde évolue autour de lui... jusqu'à un accident et une rencontre qui vont bouleverser sa vie.


Après une première partie formidable, dont la sobriété, la mélancolie et la poésie rappellent la magnifique introduction de Wall-e, le film accélère avec la rencontre avec Russell puis le fameux envol de la maison avec les centaines de ballons dans un passage visuellement sublime, avant d'arriver en Amérique du Sud. Là, le film reprend des thématiques plus classiques, avec le choc entre générations, des animaux parlants et ces citadins confrontés à une nature hostile.

Le duo devient un quatuor haut en couleurs avec le chien Doug et l'oiseau Kevin, et devra affronter le terrible Charles Muntz et son armée de molosses dans une aventure très rythmée, aux nombreux gags réussis (écureuil !). Là-haut mélange les genres, et se montre tour à tour drôle et touchant, sans aucun temps mort, et on s'attache extrêmement vite à ce groupe hétéroclite

Là-haut reste, avec Wall-e, mon Pixar préféré. Avec ses héros inattendus, son ambiance particulière et son propos intelligent, il possède une incroyable poésie qui vient soutenir une aventure très réussie, visuellement époustouflante. Une vraie pépite !

Note : 9,5/10


samedi 18 avril 2015

Shaun le mouton


Titre : Shaun le mouton (Shaun he sheep movie)
Réalisateur : Mark Burton, Richard Starzak
Acteurs : Justin Fletcher, John B. Sparkes, Omid Djalili
Date de sortie en France : 1er avril 2015
Genre : animation, aventures

Synopsis : 
Lorsque qu’une blague de Shaun entraîne accidentellement le fermier jusqu’à la Grande Ville, Shaun, Bitzer et le reste du troupeau se retrouvent embarqués dans une aventure complêêêêtement inattendue en plein grande ville… Shaun arrivera-t-il à retrouver le Fermier dans cette ville étrangère et inconnue avant de s’y perdre pour toujours ?

Avis : 
Nouveau film des studios Aardman, après notamment Chicken run, Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou et Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout, Shaun le mouton s'inspire de la série du même nom, créée en 2007. Mark Burton et Richard Stazak nous proposent donc de suivre les aventures de Shaun, un jeune mouton blagueur qui va entraîner tous ses camarades dans une aventure incroyable.


La bande de moutons, ainsi que le chien Bitzer, vont ainsi se retrouver plongés dans la grande ville, loin de leur campagne calme et ennuyeuse, où les mêmes situations se répètent à l'infini. Le voyage en ville, avec ses dangers constants, sa folie et son rythme infernal va rapidement rappeler aux animaux les bienfaits de leur vie antérieure. A la recherche de leur Fermier amnésique, poursuivis par un agent de la fourrière implacable et prêt à tout, Shaun et ses compagnons vont être confrontés à une série de péripéties aussi drôles que rythmées.

Le film reprend le thème assez classique de la confrontation entre deux mondes totalement opposés, et s'amuse de la nature et de la réputation des moutons, uniquement capables de suivre un modèle pour survivre (la scène du restaurant est hilarante), pour les placer dans des situations de notre quotidien pour lesquelles ils sont forcément inadaptés. Les gags s'enchaînent sans temps mort, tout en mettant en avant les bienfaits de la campagne et en offrant quelques clins d'oeil bien placés (les cochons laissés seuls à la ferme se la jouent La Ferme des animaux).

Le dernier-né des studios Aardman est donc une nouvelle réussite, drôle, touchant et intelligent, avec toujours cette animation formidable qui fait leur signature. Et si l'histoire est assez classique, Shaun le mouton nous fait passer un excellent moment !

Note : 8/10


samedi 11 avril 2015

La Légende de Manolo


Titre : La Légende de Manolo (The Book of life)
Réalisateur : Jorge R. Gutierrez
Acteurs : Diego Luna, Zoe Saldana, Channing Tatum
Date de sortie en France : 22 octobre 2014
Genre : animation, romance

Synopsis : 
Depuis la nuit des temps, au fin fond du Mexique, les esprits passent d’un monde à l’autre le jour de la Fête des Morts. Dans le village de San Angel, Manolo, un jeune rêveur tiraillé entre les attentes de sa famille et celles de son cœur, est mis au défi par les dieux. Afin de conquérir le cœur de sa bien-aimée Maria, il devra partir au-delà des mondes et affronter ses plus grandes peurs. Une aventure épique qui déterminera non seulement son sort, mais celui de tous ceux qui l’entourent.

Avis : 
Produit par Guillermo del Toro, La Légende de Manolo est un film d'animation mêlant de façon étonnante coutumes mexicaines et... mythologie grecque. En effet, si l'action se déroule dans un village mexicain, et évoque la Fête des Morts, l'histoire rappelle forcément certaines légendes de la Grèce Antique, avec cette intervention des Dieux dans les affaires humaines et les épreuves traversées par le héros afin de conquérir sa bien aimée.


Pour en profiter totalement, il faudra néanmoins faire abstraction de caractères aux looks assez particuliers, tout en angles et, pour le dire franchement, plutôt laids. Mais on oublie assez vite cet élément grâce à un univers par ailleurs très coloré et très vivant, notamment lorsque Manolo arrive en Enfer. Tout cela dynamise largement un film, permettant d'oublier un scénario assez classique bien qu'efficace.

Peu de surprises en effet, le film s'adressant en priorité aux enfants, avec une gentille histoire d'amour et une rivalité à l'issue prévisible, ou encore l'attaque de grands méchants brigands dans la dernière partie. La Légende de Manolo joue la carte de la simplicité, et le fait plutôt bien, avec en prime une morale sympathique sans être trop niaise.

Bref, The Book of life est un film d'animation très sympathique, grâce à un mélange étonnant entre aventures inspirées de la mythologie grecque et un visuel issu du folklore mexicain. Cela donne un film clairement destiné aux enfants, mais au sous-texte assez riche pour être regardé sans déplaisir par les adultes !

Note : 7/10




lundi 23 mars 2015

Les Nouveaux héros


Titre : Les Nouveaux héros (Big hero 6)
Réalisateur : Don Hall, Chris Williams
Acteurs : Scott Adsit, Ryan Potter, Daniel Henney
Date de sortie en France : 11 février 2015
Genre : animation, aventures, super-héros

Synopsis : 
Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de superhéros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai.

Avis : 
54ème classique d'animation des studios Disney, Les Nouveaux héros est l'adaptation, pour la première fois, de comics Marvel, en l'occurrence Big Hero 6. Récompensé par l'Oscar 2015 du meilleur film d'animation, il met en scène le jeune Hiro, accompagné par le robot Baymax, pour une étonnante aventure de super-héros.


Après les réussites que constituaient Les Mondes de Ralph et La Reine des neiges, les studios Disney nous offrent ici une nouvelle pépite, peut-être plus aboutie encore, avec un film entre hommage et gentille parodie de films de super-héros (les clins d'oeil sont extrêmement nombreux, jusqu'à une apparition de Stan Lee), entre drame poignant et film d'action spectaculaire. Les Nouveaux héros s'approche en fait des meilleurs Pixar, grâce à un scénario très travaillé, une véritable maturité et des personnages particulièrement attachants.

Outre Hiro, jeune adolescent étonnamment crédible, la véritable star du film est Baymax, le robot infirmière, que son design tout en rondeur, sa douce sollicitude et sa maladresse rendent immédiatement attachant et touchant. Sa version héroïque est un peu moins réussie, tout comme le film lorsqu'il verse dans le film d'action plus classique après une première moitié sans faute. Très spectaculaire, avec de nombreux rebondissements et une bonne dose d'humour, le second acte reste néanmoins très réussi.

Les Nouveaux héros est donc une nouvelle réussite pour les studios Disney, qui après le classicisme de La Reine des neiges joue une carte plus originale avec une histoire beaucoup plus moderne et une animation digne des meilleurs Pixar ou DreamWorks. Un petit bijou, tout simplement !

Note : 9/10


lundi 29 décembre 2014

Le Conte de la princesse Kaguya


Titre : Le Conte de la princesse Kaguya (Kaguya-hime no monogatari)
Réalisateur : Isao Takahata
Acteurs : Aki Asakura, Kengo Kora, Takeo Chii
Date de sortie en France : 25 juin 2014
Genre : animation, drame

Synopsis : 
Kaguya, "la princesse lumineuse", est découverte dans la tige d'un bambou par des paysans. Elle devient très vite une magnifique jeune femme que les plus grands princes convoitent : ceux-ci vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main.

Avis : 
Le Conte de la princesse Kaguya marque le retour d'Isao Takahata (Le Tombeau des lucioles) à la réalisation, 14 ans après Mes voisins les Yamada. Il s'inspire pour l'occasion d'un conte traditionnel, le conte du coupeur du bambou, considéré comme le texte narratif japonais le plus ancien. Véritable récit initiatique, il décrit la vie d'une mystérieuse jeune fille, découverte bébé dans la tige d'un bambou, et destinée à devenir une princesse malgré elle.


Nous suivrons donc la jeunesse de Kaguya, heureuse avec ses camarades à la campagne. L'innocence laisse hélas rapidement la place à de nouvelles responsabilités lorsque ses parents adoptifs décident d'en faire une princesse, s'installent dans une luxueuse maison en ville et confient la jeune fille à une femme stricte chargée de son éducation. Et pour ne rien arranger, la beauté de la princesse attire de nombreux prétendants bien décidés à l'épouser.

L'argent et le statut social ne font pas le bonheur : si la principale thématique du film semble aussi naïve qu'enfantine, Isao Takahata parvient à ne pas sombre dans un côté trop fleur-bleue, d'abord grâce à des dessins au style très épuré, ensuite grâce à une profondeur assez étonnante des personnages. La volonté de non-conformité de Kaguya nous semble ainsi plutôt naturelle, et les rebondissements liés aux quêtes qu'elle propose à ses admirateurs ou l'affrontement permanent avec son enseignante permettent de rythmer le récit de façon simple et efficace.

Après Le Vent se lève d'Hayao Miyazaki quelques mois plus tôt, le studio Ghibli nous offre un second bijou avec le dernier film de son second fondateur. Visuellement magnifique, il transcende une histoire plutôt simple et parvient à éviter la niaiserie malgré un sujet très gentil. Juste magnifique, malgré un final un peu moins inspiré concernant les origines de la princesse.

Note : 8,5/10


jeudi 25 décembre 2014

Astérix - le Domaine des Dieux


Titre : Astérix - le Domaine des Dieux
Réalisateur : Louis Clichy, Alexandre Astier
Acteurs : Roger Carel, Guillaume Briat, Lorànt Deutsch
Date de sortie en France : 26 novembre 2014
Genre : animation, comédie, aventures

Synopsis : 
Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura  séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains. : « Le Domaine des Dieux  ». Nos amis gaulois résisteront ils à l’appât du gain et au confort romain ? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique ? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César.

Avis : 
Après de nombreuses déceptions, tant en films d'animation (depuis 1986 et Astérix et les Bretons, les dessins animés mettant en scène les gaulois sont très décevant) qu'en films live (l'unique véritable réussite, Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, n'avait paradoxalement plus grand chose à voir avec l'univers de Goscinny et Uderzo), Astérix revient sur les écrans sous la direction d'Alexandre Astier (Kaamelott). Il adapte pour l'occasion Le Domaine des Dieux, l'un des albums les plus réussis de la série, d'autant plus intéressant qu'il développe des thèmes toujours au goût du jour.


Et il faut bien avouer que cet Astérix est une réussite que l'on n'osait pas espérer. Sans aucun temps mot, le film réussit le défi de mêler parfaitement l'humour de la série, en restant très fidèle à la bande-dessinée (tout juste pourra-t-on regretter la disparition de quelques calembours comme "il ne faut jamais parler sèchement à un numide") tout en intégrant quelques situations plus modernes, toujours dans l'esprit de l'oeuvre originale, en n'oubliant pas d'amener quelques touches plus nouvelles avec quelques clins d'oeil bien sentis, à King Kong ou au Seigneur des anneaux par exemple.

Les répliques font mouche, on rit régulièrement, et on retrouve surtout avec un immense plaisir la voix de Roger Carel pour interpréter Astérix. Le doublage des personnages est d'ailleurs une autre des qualités du film (Chabat, Semoun, ou encore Deutsch sont impeccables), même si on regrettera que la voix d'Obélix soit complètement ratée. Autre bémol, le dessin des personnages en 3D, que je trouve vraiment très moche par moments même s'ils sont parfaitement animés par Louis Clichy.

On n'osait plus y croire : Alexandre Astier et Louis Clichy parviennent pourtant à réaliser une excellente adaptation d'Astérix au cinéma, fidèle à la bande-dessinée tout en y apportant une jolie touche de modernité. Il en résulte un des films les plus drôles de l'année, une très bonne surprise que l'on classera aux côtés des Astérix et Cléopâtre et Les Douze travaux d'Astérix !

Note : 8/10


lundi 18 août 2014

Dragons 2


Titre : Dragons 2 ( How to train your dragon 2)
Réalisateur : Dean DeBlois
Acteurs : Jay Baruchel, Cate Blanchett, Gerard Butler
Date de sortie en France : 2 juillet 2014
Genre : animation, aventures, fantastique

Synopsis : 
Tandis qu’Astrid, Rustik et le reste de la bande se défient durant des courses sportives de dragons devenues populaires sur l’île, notre duo désormais inséparable parcourt les cieux, à la découverte de territoires inconnus et de nouveaux mondes. Au cours de l’une de leurs aventures, ils découvrent une grotte secrète qui abrite des centaines de dragons sauvages, dont le mystérieux Dragon Rider. Les deux amis se retrouvent alors au centre d’une lutte visant à maintenir la paix. Harold et Krokmou vont se battre pour défendre leurs valeurs et préserver le destin des hommes et des dragons.

Avis : 
J'avais adoré le premier Dragons, un des meilleurs films d'animations de ces dernières années : j'ai peut-être encore plus apprécié ce Dragons 2 qui, s'il reprend les recettes et les grandes lignes de son aîné, va repousser plus loin le mélange entre scènes d'action jubilatoires, humour, tendresse et émotion, pour être tout simplement mon film préféré de 2014 pour le moment.


On retrouve donc Harold et Krokmou quelques années plus tard. Toujours aussi complice, toujours plus doué en vol, le duo explore maintenant le monde à la découverte de nouvelles îles et de nouvelles espèces de dragons. Ce sera l'occasion de savourer de nouvelles séquences de vol à couper le souffle, avant de découvrir les nouveaux personnages permettant au récit de s'installer. Et quel récit !

Dragons 2 nous offre en effet un scénario plus mature que ce que l'on retrouve habituellement dans les films d'animation pour grand public. On vibre une nouvelle fois pour Krokmou et son regard de gros chat, devant des scènes très spectaculaires ou très touchantes. Malgré quelques ficelles scénaristiques un peu trop visibles, le film nous transporte totalement, avec des personnages ayant parfaitement évolué en quelques années, et de nouveaux visages s'intégrant parfaitement à l'histoire.

Bref, cette suite de Dragons réussit l'exploit de surpasser le premier volet en étant toujours plus généreux, plus spectaculaire, plus drôle, plus touchant... plus dantesque, tout simplement. Une réussite à tous les niveaux, magnifiée par une animation très réussie et un scénario intelligent, qui donne envie de rapidement retrouver le Furie Nocturne et ses compagnons !

Note : 9,5/10


vendredi 25 juillet 2014

L'Île de Giovanni


Titre : L'Île de Giovanni (Giovanni no shima)
Réalisateur : Mizuho Nishikubo
Acteurs : Kota Yokoyama, Junya Taniai, Polina Ilyushenko
Date de sortie en France : 28 mai 2014
Genre : animation, guerre, drame

Synopsis : 
1945 : Après sa défaite, le peuple japonais vit dans la crainte des forces américaines. Au nord du pays, dans la minuscule île de Shikotan, la vie s'organise entre la reconstruction et la peur de l'invasion. Ce petit lot de terre, éloigné de tout, va finalement être annexé par l'armée russe. Commence alors une étrange cohabitation entre les familles des soldats soviétiques et les habitants de l'île que tout oppose, mais l'espoir renaît à travers l'innocence de deux enfants, Tanya et Junpei...

Avis : 
L'Île de Giovanni est un film d'animation du studio Production I.G (Ghost in the shell, Lettre à Momo), qui nous emmène sur une petite île japonaise après la Seconde Guerre Mondiale. Alors que les habitants sont encore traumatisés par la défaite, ils voient débarquer l'armée soviétique qui vient annexer l'île. Un événement historique que nous suivrons à travers le regard du jeune japonais Junpei, de son petit frère Kanta et la jeune russe Tanya.


Si l'innocence des enfants de chaque pays va dans un premier temps permettre de relativiser la portée de l'invasion, ceux-ci n'hésitant pas longtemps avant de jouer ensemble et franchissant aisément la barrière des langues (voir la superbe scène des chansons japonaise et russe à l'école), ils vont à leur tour être rattrapés par l'horreur de la guerre, participant à des opérations qui les dépassent, assistant aux arrestations de leurs proches avant d'être finalement déportés en Russie.

A l'image du Tombeau des lucioles, le film va ainsi confronter ces gamins aux horreurs de la guerre, sans jamais choisir la facilité, en les confrontant à la mort, à la souffrance, au désespoir, jusque dans un final extrêmement poignant... Des situations qui tranchent radicalement avec un dessin plutôt naïf et quelques personnages secondaires apparemment plus légers, comme l'oncle des enfants.

L'Île de Giovanni est donc un excellent film d'animation, touchant et parfois très dur, évoquant un épisode peu connu de l'histoire du Japon et de la Russie (la situation de l'île de Chikotan est encore aujourd'hui une source de tensions entre les deux pays). Je ne reprocherai finalement au film qu'une animation et des dessins parfois peu inspirés, ce qui n'empêche pas le film d'être une vraie réussite !

Note : 8,5/10