samedi 14 novembre 2020

Killer Crocodile


Titre : Killer crocodile

Réalisateur : Fabrizio de Angelis

Acteurs : Anthony Crenna, Ennio Girolami, Julian Hampton

Date de sortie en France : 15 novembre 1989

Genre : horreur


Synopsis : 

Un groupe d'écologistes se rend dans les Caraïbes pour tenter de prouver que les activités d'une multinationale mettent en péril la faune et la flore. Ce qu'ils vont découvrir, ce qui les guette, est bien plus terrifiant que ce qu'ils avaient pu imaginer. Une bête gigantesque aux crocs acérés rôde dans les marécages, bien décidée à les croquer un par un.  


Avis : 

 Killer crocodile, c'est un peu ma madeleine de Proust. Un film que je n'ai pourtant vu que récemment, mais dont les images me rappellent les longues heures passées à errer dans le vidéoclub situé en face de la boutique où travaillait ma mère, mais aussi les innombrables visites chez mon oncle, avec sa collection de VHS. Et parmi ces films, j'ai été marqué durablement par les images de la jaquette, montrant cet impressionnant crocodile, gueule béante à côté d'un bateau, prêt à gober un enfant, arrachant le bras d'une victime ou en transportant une autre dans sa gueule ! Aussi fascinant que terrifiant pour le gamin que j'étais !


Et c'est donc tout récemment, aux premiers jours de ce confinement 2020 version 2, que j'ai enfin pu découvrir le film de Fabrizio de Angelis, principalement réputé pour être un bon gros nanar animalier. Et si on est trèèèèès loin des sensations que m'avaient données les images du film à l'époque, figurez-vous que j'ai passé un bon moment devant ce film pourtant plus que moyen. Alors, bien sûr, le scénario est réduit à sa plus simple expression : un crocodile tue des gens sans grand intérêt, tandis que les autorités tentent de minimiser ces drames, avant qu'un aventurier chevronné ne s'associe aux héros pour chasser la Bête. Comme souvent, le modèle est Les Dents de la mer, jusqu'à en reprendre à deux notes près la musique, et l'unique "originalité" consiste en l'ajout d'un vague message écologique, rapidement tourné en ridicule. 


Le clou du film est bien évidemment les attaques du reptile, forcément moins crédible en mouvement que sur ces fameuses photos qui ornaient les VHS, la faute à des effets rudimentaires et des idées un peu saugrenues (le Capitaine Joe surfant sur le monstre, les grognements du crocodile). Et pourtant, là encore, ça fonctionne chez l'amateur de films et nanars animaliers que je suis. Le pire reproche que je fais au film est finalement d'être assez mou, donnant un peu trop de place à ses personnages, mais j'ai passé un agréable moment devant, ce qui est loin d'être le cas de tous les sous-Jaws de l'époque, ou d'une immense majorité de croco-movies. Et comme Neo Publishing avait eu la brillante idée de le sortir en DVD accompagné de sa suite, je vais sans doute me laisser tenter par Killer crocodile 2 !