lundi 15 janvier 2018

Le Retour de Godzilla (1955)


Titre : Le Retour de Godzilla (Gojira no gyakushu)
Réalisateur : Motoyoshi Oda
Acteurs : Haruo Nakajima, Katsumi Tezuka, Hiroshi Koizumi
Date de sortie en France : 
Genre : kaiju eiga


Synopsis : 
Alors qu'ils survolent les mers pour repérer des bans de poissons, les jeunes pilotes Tsukioka et Kobayashi rencontrent Godzilla et un autre monstre en train de se livrer une bataille féroce. Les deux créatures disparaissent dans l'océan, mais refont bientôt surface près d'Osaka, qui sera dès lors le cadre d'un combat à mort entre les deux monstres et les hommes.

Avis : 
A peine un an après Godzilla, la première suite d'une longue série voyait déjà le jour. S'il reprend un schéma assez proche de celui du film de Honda, Le Retour de Godzilla va néanmoins introduire une variante importante, que l'on retrouvera dans quasiment tous les autres films de la saga : Godzilla va en effet être confronté à une autre créature, également réveillée par des essais nucléaires. Cette créature, ce sera Anguirus, monstre à l'apparence de dinosaure mutant.



Après sa mort à la fin du film précédent, Godzilla est légèrement retravaillé, avec un physique moins pataud et un visage plus agressif, afin d'affronter son adversaire dans des combats très rythmés. Trop rythmés, même. Les destructions se succèdent à un rythme effréné, et la lutte entre les deux monstres est chorégraphiée et filmée de façon très rapide : si cela insuffle de l'énergie à ces séquences, cela donne également un sentiment de vivacité qui sied mal à deux monstres gigantesques. Résultat : les combats sont parfois compliqués à suivre... et un peu grotesques, même s'ils restent souvent spectaculaire, notamment avec la destruction du Château de Osaka.


Si les monstres sont évidemment au coeur du film, celui-ci les délaisse régulièrement pour suivre les héros. Nous aurons ainsi droit à un début d'histoire d'amour, et surtout à l'évasion de prisonniers lors de leur transfert, dans des scènes assez cocasses et assez envahissantes, servant principalement de transition pour l'affrontement final entre l'armée et le monstre sorti vainqueur du duel. Cette dernière partie sera assez pénible à suivre, la faute à des effets spéciaux bien moins réussis (les avions et leurs missiles...) et des séquences très répétitives.

Cette première suite de Godzilla reprend donc la plupart des éléments inaugurés par son modèle, et en crée un nouveau en instaurant le versus entre deux monstres. Toutefois, le film délaisse un peu trop ses créatures au profit de sous intrigues humaines, et pêche dans sa réalisation par un montage trop rapide et trop répétitif.

Note : 4.5/10

vendredi 5 janvier 2018

Saw 3D : chapitre final


Titre : Saw 3D : chapitre final (Saw VII 3D)
Réalisateur : Kevin Greutert
Acteurs : Cary Elwes, Tobin Bell, Costas Mandylor
Date de sortie en France : 10 novembre 2010
Genre : horreur

Synopsis : 
Alors que la bataille fait rage autour de l’héritage terrifiant du Tueur au puzzle, un groupe de survivants s’associe et fait appel à un autre rescapé, Bobby Dagen, une sorte de gourou. En croyant trouver de l’aide, ils vont vivre le pire. Bobby cache d’effroyables secrets. Une vague de terreur sans précédent va surgir… 
Avis : 
2010, et avec ce septième Saw (oui, l'amateur de cinéma préfèrera ce jeu de mot à l'improbable "Saw 7", quitte à insulter un peu Ingmar Bergman), la saga nous offre enfin son chapitre final. Bon, comme pour la saga Vendredi 13, il n'aura de "final" que le nom, puisque nous avons depuis découvert un huitième volet avec Jigsaw. Mais soit : Saw 3D devait conclure l'heptalogie en beauté, en mettant notamment un point final aux activités du nouveau tueur au puzzle.

Il sera ainsi beaucoup question d'héritage, avec une certaine volonté de redonner vie aux préceptes de John Kramer par le biais des inévitables flashbacks caractéristiques de la série. On apprendra ainsi, sans véritable surprise, que les activités du tueur étaient encore plus étendues que ce que l'on nous avait laissé croire. Comme pour les épisodes précédents, on ne se penchera pas trop sur la cohérence de toutes ces révélations, qui ressemblent à autant de prétextes pour nous offrir les fameux pièges qui ont fait la renommée de la saga.

Ultime épisode, Saw 7 va en effet se montrer particulièrement généreux à cet égard, avec de nombreuses énigmes sanglantes à résoudre. Un peu comme Saw III, le film va d'ailleurs jouer la carte de la surenchère, quitte à parfois lasser ou perdre tout impact devant la multiplication de séquences chocs. Paradoxalement, le piège le plus marquant va même être celui dont on ne verra pas grand chose, laissant tout le loisir au spectateur d'imaginer les dégâts interne que l'épreuve cause. Le film le confirme une nouvelle fois : quantité n'est pas synonyme de qualité, et ce trop-plein de pièges nuit considérablement au film, gâchant un peu le fil rouge qui était pourtant intéressant.

Saw : chapitre final venait donc clore la saga sur une impression un peu mitigée : très rythmé et très généreux en piège, il ne parvenait malheureusement pas à recréer l'impact des meilleurs moments de la saga, malgré quelques séquences très réussies. Il constituait néanmoins une conclusion honnête à une saga inégale, qui n'aura jamais été aussi mauvais que lorsqu'elle s'est vautrée dans les tréfonds du torture-porn à mi-parcours, pour mieux rebondir ensuite.

Note : 7/10


mercredi 3 janvier 2018

Saw VI


Titre : Saw VI
Réalisateur : Kevin Greutert
Acteurs : Tobin Bell, Costas Mandylor, Betsy Russell
Date de sortie en France: 4 novembre 2009
Genre : horreur, thriller

Synopsis : 
L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw...
Avis : 
Après le réveil opéré par Saw V, la saga continue sur les mêmes bases avec un sixième épisode qui va reprendre peu ou prou la même recette en mélangeant séquences de pièges et enquête autour de Hoffman, le tout entremêlé de flash-backs "explicatifs"qui n'apportent pas grand chose au schmilblick.


Le film reprend aussi la trame des épisodes III et IV en mettant en scène un personnage unique confronté à plusieurs pièges destinés à le punir du mal qu'il a engendré et à l'en guérir. Mais contrairement à ces deux épisodes, le "parcours initiatique" de la victime est beaucoup plus intéressant : on comprend davantage ses fautes, qui le rendent clairement antipathique (bien plus qu'un père pleurant la mort de son fils ou qu'un flic vaguement zélé), et les épreuves qu'il rencontre ont un aspect symbolique bien plus direct et réussi.

Cela donne quelques séquences particulièrement machiavéliques (le tourniquet est l'une de mes épreuves favorites dans la série), mais aussi des passages très durs (l'introduction, qui rappelle un peu le pêché de l'avarice de Seven, pourra retourner certains estomacs, tout comme l'ultime meurtre). En revanche, comme pour les épisodes précédents, les diverses révélations peinent à me convaincre, et j'ai vraiment du mal à considérer la saga comme un ensemble cohérent malgré les différentes tentatives effectuées en ce sens.

Ce sixième épisode est un de mes préférés de la saga, grâce notamment à un fil rouge convaincant et des pièges mieux dosés, et confirme le retour en forme opéré par Saw 5, avant un Saw 7 qui viendra conclure cette première saga autour de Jigsaw.

Note : 7/10