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mardi 7 mai 2019

Anaconda, le prédateur


Titre : Anaconda, le prédateur (Anaconda)
Réalisateur : Luis Llosa
Acteurs : Jennifer Lopez, Jon Voight, Ice Cube
Date de sortie en France : 25 juin 1997
Genre : horreur

Synopsis : 
Afin de réaliser un documentaire sur une peuplade inconnue d'Amazonie, l'anthropologue Cale et son équipe s'enfoncent dans la jungle. Ils portent secours à Paul Sarone, chasseur de serpent dont l'embarcation est en panne. Il profite de la faiblesse de Cale pour prendre le commandement de l'équipe et s'enfoncer plus avant dans la forêt, à la poursuite du plus grand des reptiles, l'anaconda, qui broie ses victimes avant de les gober tout entières. 
Avis : 
Au royaume des nanars animaliers, le serpent est bien souvent le roi. Entre les inénarrables Boa, Python ou encore Boa vs Python, la saga Anaconda ne relève pas vraiment le niveau... à l'exception du premier volet, largement au-dessus des autres films mettant en scène les reptiles rampants. Entre film d'aventures et d'horreur, Anaconda, le prédateur nous plonge ainsi en pleine forêt amazonienne, sur le territoire d'un serpent géant.



Première satisfaction : les attaques du prédateur sont très efficaces. Bénéficiant d'effets spéciaux plutôt convaincants, à l'exception des effets numériques ayant, forcément, pris un petit coup de vieux, ces assauts donnent pleinement la mesure de la puissance de ces animaux, quitte à parfois en faire un peu trop pour les besoins du spectacle. On a ainsi nous-mêmes le souffle coupé lorsque l'anaconda s'enroule autour de ses victimes, pour des séquences qui font systématiquement froid dans le dos.

Seconde satisfaction : les personnages. Plus intéressants que les éternelles victimes que l'on voit habituellement, les Jennifer Lopez, Ice Cube, Owen Wilson et compagnie se révèlent plutôt attachants, grâce à des dialogues et des évolutions plutôt crédibles. Que dire enfin de Jon Voight qui, s'il en fait souvent beaucoup trop dans le registre du grand méchant prêt à tout pour obtenir son trophée de chasse, incarne un psychopathe charmeur, manipulateur et sans pitié parfaitement en phase avec le ton du film.

On ne poussera évidemment pas le vice jusqu'à faire de cet Anaconda, le prédateur le Jaws du film de serpent. Bien au-dessus des autres films du genre, il constitue en revanche un honnête et agréable divertissement, que j'aime revoir de temps en temps, comme un petit plaisir pas si coupable.

Note : 6.5/10



vendredi 15 janvier 2016

Le Sel de la Terre


Titre : Le Sel de la terre (The Salt of the Earth)
Réalisateur : Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado
Acteurs : Sebastiao Salgado, Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado
Date de sortie en France : 15 octobre 2014
Genre : documentaire, biopic

Synopsis :
Depuis quarante ans, le photographe Sebastião Salgado parcourt les continents sur les traces d’une humanité en pleine mutation. Alors qu’il a témoigné des événements majeurs qui ont marqué notre histoire récente : conflits internationaux, famine, exode… Il se lance à présent à la découverte de territoires vierges aux paysages grandioses, à la rencontre d’une faune et d’une flore sauvages dans un gigantesque projet photographique, hommage à la beauté de la planète.
Sa vie et son travail nous sont révélés par les regards croisés de son fils, Juliano, qui l’a accompagné dans ses derniers périples et de Wim Wenders, lui-même photographe.

Avis :
César du meilleur film documentaire 2015, Le Sel de la Terre se penche sur l'oeuvre du photographe Sebastiao Salgado. On y découvrira certains éléments de sa vie, mais aussi des témoignages sur ses grands travaux, la façon dont les grands drames qu'il a capturé sur image l'ont marqué et influencé.


Le film alterne ainsi entre photographies de l'artistes, scènes d'illustration et témoignages. On replonge ainsi dans des contrées oubliées, on (re)découvre certaines photographies particulièrement marquantes prises en Amérique du Sud (La mine d'or de Serra Pelada) ou en Afrique lors du génocide Rwandais. Le pouvoir de l'image fonctionne à merveille, et la succession de photographies suffit à provoquer chez le spectateur curiosité, fascination, effroi ou révolte.

C'est aussi là que se situe la limite du film : même si le cadre géopolitique de ces photos est évoqué par les commentaires, Le Sel de la Terre n'est bien souvent qu'une succession de photographies, par définition figées. On peut ainsi s'interroger sur la pertinence cinématographique d'une telle œuvre, même si voir ces images sur grand écran leur donne un jour nouveau. On perd notamment l'intérêt d'un recueil, dans lequel on peut voyager, revenir en arrière, remettre en perspective, alors que cette suite à sens unique perd tout aspect narratif, d'autant qu'elle se complaît dans la mise en valeur, parfois excessive, de l'artiste.

La vie et l'oeuvre de Sebastiao Salgado sont donc illustrées par de nombreuses photos, superbes et tragiques. Mais si l'aspect visuel est, forcément, à couper le souffle, l'intérêt de la démonstration reste discutable : on préférera finalement se plonger dans les recueils photographiques de l'artiste, finalement bien plus profonds que Le Sel de la Terre.


Note : 7/10