vendredi 19 août 2022
L'Année du requin
dimanche 17 juillet 2022
Mr. Klein
lundi 4 juillet 2022
The Requin
jeudi 26 mai 2022
Dark Water
mardi 22 mars 2022
Un héros
Les petits mensonges se succèdent, entraînent d’autres petits mensonges, et Rahim est peu à peu emporté par un tourbillon de petits arrangements avec la vérité qui le rattrapera lentement. Comme souvent chez Farhadi, les apparences sont trompeuses, notamment dans le rapport entre le débiteur et son créancier : l’un n’est pas si blanc que cela, l’autre est loin d’être le vil vautour inflexible que l’on imagine d’abord, d’autant que le scénario laisse volontairement certains points en suspens, comme pour mieux jouer avec le spectateur, ses certitudes et sa conscience.
Porté par une interprétation impeccable, Un héros est une nouvelle réussite pour le réalisateur iranien, qui n’est décidément jamais aussi efficace que lorsqu’il explore son propre pays et ses rapports de force si particuliers.
mercredi 11 août 2021
Benedetta
Comme son nom l’indique, Benedetta est l’adaptation cinématographique de la vie de Benedetta Carlini, une religieuse catholique italienne du dix-septième siècle, condamnée pour saphisme. Un thème particulièrement fort, mêlant sexualité (homosexualité, même!) et sacré. Et il faut bien avouer que Paul Verhoeven, décidément à l’aise dans les reconstitutions historiques (La Chair et le sang, Black book) n’y va pas avec le dos de la cuillère.
Car la religieuse, magnifiquement interprétée par une sublime Virgine Efira, est à la croisée des chemins : sa foi est mise à rude épreuve par l’arrivée dans le couvent de Bartolomea, qui éveille en elle des envies peu compatibles avec ses croyances et son mode de vie. Dans le même temps, la religieuse a des visions (d’indescriptibles délires mettant en scène le Christ lui-même), semble au centre de miracles, et présente les stigmates. Est-elle vraiment une messagère de Jésus, ou tout ceci n’est-il que manipulation ? Toujours est-il que cette mise en avant, tout comme sa relation avec Bartolomea, ne sont pas vues d’un très bon œil dans cet univers si fermé. Et comme si cela ne suffisait pas, la région est frappée par la Peste, et il n’y guère que Dieu qui semble pouvoir protéger les citoyens… par le biais de Benedetta ?
Cela donne lieu à d’incroyables trafics d’influences au sein du couvent et de la hiérarchie catholique, chacun avançant ses pions pour évoluer, quitte à mentir, espionner, dénoncer, truquer… ou torturer. Le film parvient à la fois à nous subjuguer, à nous séduire (les très belles scènes d’amour), à nous amuser (Verhoeven manie toujours aussi bien l’humour noir et le cynisme, et Lambert Wilson apporte dans la dernière partie un peu de fraicheur avec son côté pince-sans-rire), mais aussi à nous scandaliser et à nous choquer.
Résultat, on ne ressort pas indemne de cette œuvre folle, portée par des acteurs fabuleux, et qui parle de foi et d’amour dans leurs plus belles et plus terribles variations, sans jamais attaquer gratuitement la religion (là encore, le film trouve un remarquable équilibre) et en laissant le spectateur tirer ses propres conclusions. Une œuvre très forte, qui marquera forcément les esprits !
samedi 5 juin 2021
The Amusement Park
Lorsqu'il y a presque 50 ans, l'Eglise Luthérienne commande à George A. Romero un film destiné à alerter sur les conditions de vie des personnes âgées dans le pays, afin d'attirer les bénévoles, ils ne s'attendaient certainement pas à voir le réalisateur de La Nuit des morts-vivants leur livrer une oeuvre aussi politique qu'expérimentale. Le film ne fut par conséquent pas exploité, et oublié jusqu'en 2018, où une copie fut retrouvée, restaurée, et enfin exploitée en salles. Le résultat est un film qui risque d'en déstabiliser plus d'un, mais qui s'inscrit parfaitement dans la filmographie de Romero, et résonne de façon troublante avec l'actualité.
mardi 30 mars 2021
Les Révoltés de l'An 2000
samedi 20 mars 2021
Magic
Lorsqu'on lit le synopsis de Magic, on pense être en terrain connu : celui du faux ventriloque accompagné de sa poupée qui est en fait humaine. Le jouet maléfique est un classique de l'épouvante, de la saga Chucky aux innombrables Puppet masters en passant par Dolls ou Dead silence, et on pense clairement, en tant que spectateur expérimenté et parfois un peu blasé, que l'on ne nous apprendra pas à faire la grimace. Heureusement, le film de Richard Attenborough (réalisateur oscarisé de Gandhi, que le grand public connaît sans doute davantage pour ses apparitions dans La Grande évasion ou Jurassic Park) va se montrer beaucoup plus malin.
Magic joue ainsi la carte de la maladie mentale plutôt que de l'explication surnaturelle, et l'excellent Anthony Hopkins incarne à merveille ce personnage maladivement timide et préférant se cacher derrière son pantin pour s'exprimer. Une posture qui lui permet d'obtenir davantage de succès auprès du public, de séduire enfin son amour d'enfance... mais qui ravage petit à petit l'esprit du magicien, qui délègue de plus en plus ses responsabilités à l'objet qu'il imagine vivant. La performance de l'acteur est d'ailleurs troublante, laissant toujours un doute sur cette marionnette par ailleurs astucieusement filmée : oui, Corky est malade... mais n'a-t-on pas souvent l'impression que le regard ou le rictus de Fats est légèrement différent selon les plans ?
C'est sans doute ce qui m'a le plus impressionné dans ce film : sans jamais sembler donner de poids à la thèse de l'irréel, insistant même sur la progression de la folie de Corky, il laisse juste la porte entrouverte, juste assez pour titiller l'esprit du spectateur, et on pourra sans doute le revoir sous cet angle différent, en imaginant que Fats, cette poupée à l'apparence si remarquable, est bien doté d'une pensée propre. Simplement brillant.
lundi 15 mars 2021
Possession
Réalisateur : Andrzej Zulawski
Acteurs : Isabelle Adjani, Sam Neill, Heinz Bennent
Date de sortie en France : 27 mai 1981
Genre : drame, horreur
Synopsis :
Rentrant d'un long voyage, Marc retrouve à Berlin sa femme Anna et son fils, Bob. Mais rapidement, il se rend compte que le comportement de sa femme a changé. Prise de violentes crises, elle quitte le domicile. L'amie du couple, Annie, révèle à Marc le nom de l'amant d'Anna, Heinrich. Lorsqu'elle disparaît, Marc engage un détective qui découvre bientôt qu'Anna s'est réfugiée dans une étrange demeure où semble se cacher une créature surgie des ténèbres.
Avis :
Si la formule est largement galvaudée, difficile de ne pas l'utiliser ici : Possession, du Polonais Andrzej Zulawski, est un film qui ne peut laisser personne indifférent, pour le meilleur comme pour le pire. Richesse thématique, interprétation hystérique, violence et sexe, il réunit tous les ingrédients pour marquer durablement le spectateur, jusqu'à le laisser un peu hébété au terme des deux heures que dure le métrage.
Tout commence pourtant "normalement", avec un couple en pleine rupture. Cris, larmes, coups, voisine qui savoure les miettes, enfant perdu au milieu de la guerre entre ses parents, amant perché et finalement également trahi, nous sommes dans un drame dont l'étrangeté nous frappe peu à peu. Un étrange reflet d'un côté, les cauchemars enfantins de l'autre, les mensonges de l'amant (mais en sont-ils vraiment ?), puis le comportement du personnage incarné par Adjani, entre moments d'hystérie pure et séquences d'un calme relatif. L'explosion arrive très vite, mais n'est que le prélude à l'étrange, puis à l'horreur.
Une horreur viscérale, que je situe plus proche du Cronenberg des débuts (Chromosome 3, par exemple) que de Lovecraft, et qui s'illustre par une créature monstrueuse ou par les crises d'Isabelle Adjani, dont celle, tétanisante, du métro, qui répousse très loin les limites de la folie sur grand écran. Sam Neill n'est pas en reste, dans une folie qui semble plus retenue, qu'il exprime comme souvent par son regard ou son sourire... mais également de façon parfois plus frontale.
Evidemment, un film d'une telle richesse (Zulawski parle entre autres de couple, de sexe, de politique, de double, de murs, d'enfance...) ne peut être que clivant : certains citeront par exemple l'interprétation très théâtrale comme un défaut, là où elle achève selon moi d'emmener le film dans une étrangeté permanente. De mon côté, Possession est une oeuvre formidable, qui nous plonge très loin dans ses ténèbres (au sens figuré comme au sens propre), qui nous y noie et nous y étouffe même par moments, autant grâce à son extravagance qu'à son aspect terriblement fermé et froid.
mercredi 20 novembre 2019
Rambo : last blood
Titre : Rambo : last blood
Réalisateur : Adrian Grunberg
Acteurs : Sylvester Stallone, Yvette Monreal, Adriana Barraza
Date de sortie en France : 25 septembre 2019
Genre : action
Synopsis :
Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain.
Avis :
mardi 19 novembre 2019
Haine
Titre : Haine
Réalisateur : Dominique Goult
Acteurs : Klaus Kinski, Maria Schneider, Patrice Melennec
Date de sortie en France : 9 janvier 1980
Genre : drame
Synopsis :
mercredi 13 novembre 2019
Vigilante
Titre : Vigilante
Réalisateur : William Lustig
Acteurs : Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright
Date de sortie en France : 12 janvier 1983
Genre : drame, thriller
Synopsis :
Avis :
vendredi 30 août 2019
Once upon a time... in Hollywood
Titre : Once upon a time... in Hollywood
Réalisateur : Quentin Tarantino
Acteurs : Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie
Date de sortie en France : 14 août 2019
Genre : drame, comédie
Synopsis :
En 1969, la star de télévision Rick Dalton et le cascadeur Cliff Booth, sa doublure de longue date, poursuivent leurs carrières au sein d’une industrie qu’ils ne reconnaissent plus.
Avis :
Neuvième film de Quentin Tarantino (oui, on sait, toutes les chroniques le rappellent), Once upon a time in Hollywood évoque la fin d'une époque, la fin d'une certaine forme d'innocence à Hollywood, avec comme repère l'horrible meurtre de Sharon Tate par des membres de la famille Manson.
Avec le sens de la nostalgie qui le caractérise souvent (Pulp fiction, Jackie Brown...), Tarantino met en parallèle deux personnages que tout oppose : le has-been Rick Dalton, bien conscient de sa propre chute et qui tente de survivre, médiatiquement et financièrement, en acceptant des rôles ingrats ; et la jeune Sharon Tate, jeune actrice solaire qui s'émerveille encore de tout. Les deux voisins que tout oppose seront finalement réunis un triste soir de 1969 par la Family.
Once upon n'est cependant pas un film centré sur la Family. Si son ombre plane régulièrement sur l'ensemble, avec une courte apparition de Charles Manson ou la présence régulière de la jeune Pussycat, c'est pour mieux exorciser le souvenir du drame en le tournant en dérision lors d'un final en forme de terrible exutoire, ou en offrant à Sharon Tate une véritable déclaration d'amour. Au contraire, le film s'attarde surtout sur le duo, formidable, Di Caprio / Pitt. Bavardes, drôles, à l'image de cet affrontement entre Cliff et Bruce Lee ou du passage au ranch Spahn.
Il manque néanmoins quelque chose à ce Tarantino, moins instantanément culte que ses prédécesseurs. Trop calme, peut-être ? Les "spécialistes" mettent ça sur le compte de la "maturité" de Tarantino, alors que le film reprend finalement les thématiques et les obsessions habituelles du réalisateur. Je le reverrai sans doute avec grand plaisir, pour ces quelques moments de magie (l'échange entre Di Caprio et une jeune actrice), mais pour moi, plutôt que le film de la maturité, c'est plutôt le film d'un réalisateur qui vieillit.
Note : 7/10
lundi 19 août 2019
Midsommar
Titre : Midsommar
Réalisateur : Ari Aster
Acteurs : Florence Pugh, Jack Reynor, William Jackson Harper
Date de sortie en France : 31 juillet 2019
Genre : drame, horreur
Synopsis :
Dani et Christian sont sur le point de se séparer quand la famille de Dani est touchée par une tragédie. Attristé par le deuil de la jeune femme, Christian ne peut se résoudre à la laisser seule et l’emmène avec lui et ses amis à un festival estival qui n’a lieu qu'une fois tous les 90 ans et se déroule dans un village suédois isolé.
Avis :
Après l'excellent Hérédité, on attendait avec impatience le second long métrage de Ari Aster. Le moins que l'on puisse dire, c'est que celui-ci n'a pas choisi la facilité, avec un film fantastique de 2h30 inspiré du folklore scandinave. Précédé d'une réputation extrêmement flatteuse, Midsommar m'a pourtant laissé sur ma faim.
Tout partait pourtant parfaitement, avec une introduction glaçante et une belle caractérisation des deux personnages principaux. De même, l'arrivée dans la campagne suédoise permettait d'immédiatement installer un climat anxiogène, entre consommation d'hallucinogènes et rencontre avec une communauté beaucoup trop accueillante pour être honnête. Et quelque part, c'est une des raisons qui m'ont empêché de savourer un film qui avait pourtant tout pour me plaire : tout est trop évident, on connait d'entrée les grandes lignes de ce qui va suivre, ce qui va rendre le reste du film de moins en moins intriguant, jusqu'à même provoquer par moments l'hilarité.
Evidemment, le film est superbe esthétiquement, et on appréciera la descente aux enfers du personnage principal, subtilement épaulée et soutenue par la communauté pour lui faire peu à peu fermer les yeux sur l'intolérable. On appréciera aussi le rythme du film, loin d'être aussi lent que beaucoup ne le prétendent (il se passe constamment quelque chose), et l'ambiance sonore. Mais entre des personnages secondaires prétexte, aux réactions parfois grotesques, entre des acteurs parfois très moyens (Poulter et Reynor en tête) et le sentiment d'être un peu trop tenu par la main par le scénario (tous les éléments menant au rituel de procréation sont décrits tôt dans le film, ce qui enlève à mon sens de la surprise et de l'étrangeté aux séquences qui suivront...), Midsommar peine finalement à convaincre sur la longueur.
Reste un film ambitieux, terriblement glauque pendant 1h30, jusqu'à une dernière partie plus convenue, plus attendue (les disparitions successives, la découverte des corps). Cela suffit clairement à en faire un des films d'horreur les plus intéressants de ces dernières années, mais pas à en faire une oeuvre incontournable, comme le récent The Witch, sur une thématique de base pas si éloignée, ou le classique The Wicker man, auquel on pensera forcément beaucoup.
Note : 7/10
jeudi 11 juillet 2019
Golden glove
Titre : Golden glove (Der Goldene Handschuh)
Réalisateur : Fatih Akin
Acteurs : Jonas Dassler, Margarete Tiesel, Hark Bohm
Date de sortie en France : 26 juin 2019
Genre : drame, thriller
Synopsis :
Hambourg, années 70. Au premier abord, Fritz Honka, n’est qu’un pitoyable loser. Cet homme à la gueule cassée traîne la nuit dans un bar miteux de son quartier, le « Gant d’or » (« GoldenGlove »), à la recherche de femmes seules. Les habitués ne soupçonnent pas que Honka, en apparence inoffensif, est un véritable monstre.
Avis :
Inspiré de l'histoire vraie de Fritz Honka, Golden glove nous plonge dans le quotidien étouffant d'une certaine classe moyenne de l'Allemagne des années 70, mélange de précarité, d'alcoolisme au dernier degré, de réminiscence de la Seconde Guerre mondiale, de prostitution. Au milieu de l'improbable bande de piliers de bar du Goldene Handschuh, la tronche improbable de Fritz Honka, au strabisme monstrueux dissimulé derrière d'épaisses lunettes, au nez difforme, à la dentition cauchemardesque.
Cette ambiance poisseuse, on ne la quittera jamais : si le bar est glauque, l'appartement de Honka l'est encore plus. Exigu, sale, difficile d'accès, décoré avec le plus mauvais goût possible, on a presque l'impression de sentir les effluves nauséabondes de l'endroit, d'autant que celui-ci cache dans ses murs d'immondes secrets. Et si tout cela ne suffisait pas, l'endroit héberge un monstre, aussi effrayant que pitoyable, qu'on hésite presque à plaindre, parfois.
On ne respire donc jamais, passant du bar miteux à l'appartement dégueulasse au bar miteux, du quotidien déprimant de la bande de poivrots aux explosions de violence de Honka. Les rares moments de calmes, les rares éclairs de beauté sont voués à disparaître très rapidement ou à être souillés par l'esprit pervers de l'horrible tueur.
Il faut donc être prêt à souffrir pour supporter cette plongée de presque de deux heures dans cet enfer du quotidien doublé de l'enfer d'un tueur monstrueux. Porté par un Jonas Dassler impressionnant, Golden glove est un film dont on ne ressort pas indemne, et qui ne laissera personne indifférent.
Note : 8/10
lundi 28 mai 2018
Le 15h17 pour Paris
Titre : Le 15h17 pour Paris (The 15:17 to Paris)
Réalisateur : Clint Eastwood
Acteurs : Spencer Stone, Anthony Sadler, Alek Skarlatos
Date de sortie en France : 7 février 2018
Genre : drame
Synopsis :
Seulement, rapidement, la volonté de montrer que des hommes ordinaires sont capables d'actes exceptionnels se transforme en une brochette de clichés bien patriotiques, d'une affligeante banalité. Culte des armes, importance de la religion, sentiment général de supériorité... Ces trois héros, interprétés par les véritables protagonistes de l'affaire (Stone, Sadler et Skarlatos ne sont pas des acteurs... et c'est flagrant), deviennent ainsi très vite antipathiques, d'autant que leurs parcours ne présentent aucun intérêt.
Le film se contente ainsi de suivre les vacances des ces énergumènes, touristes un peu mous du bulbe, et quelques étapes de la formation militaire (et des échecs) de Spencer Stone. Et clairement, on s'en moque, tant le film reprend sans imagination les pérégrinations habituelles de jeunes américains visitant des pays avec pour unique but de faire des selfies dans des endroits dont ils n'ont rien à foutre.
Finalement, seule la reconstitution de l'attaque sera véritablement réussie, brève et intense, avec le sentiment que les "acteurs" revenaient enfin dans leur élément. Quelques minutes superbes, malheureusement suivies par de trop longues minutes de célébrations, avec la reconstitution ratée de la remise de la Légion d'Honneur (le mélange entre images d'archives et images tournées pour l'occasion donne un résultat vraiment bancal), pour ce qui est peut-être le plus mauvais film réalisé par Clint Eastwood.
Note : 2/10
dimanche 1 avril 2018
Borg / McEnroe
Titre : Borg / McEnroe (Borg vs. McEnroe)
Réalisateur : Janus Metz Pedersen
Acteurs : Sverrir Gudnason, Shia LaBeouf, Stellan Skarsgaard
Date de sortie en France : 8 novembre 2017
Genre : drame, biopic
Synopsis :
mardi 17 octobre 2017
Le Secret de la chambre noire
Titre : Le Secret de la chambre noire
Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa
Acteurs : Tahar Rahim, Constance Rousseau, Olivier Gourmet
Date de sortie en France : 8 mars 2017
Genre : fantastique
Synopsis :
On retrouve ainsi le rythme si particulier du réalisateur, qui prend comme souvent son temps pour créer une atmosphère étrange, oscillant constamment entre rêve et réalité, à l'image des fameux daguerréotypes qui sont au centre du film, qui rappelle régulièrement l'une des perles du cinéma fantastique, et une oeuvre parfois citée par Kiyoshi Kurosawa comme un des sommets de la terreur : Les Innocents, de Jack Clayton. Une porte qui bouge légèrement, des rideaux qui flottent, on a constamment l'impression, subtile, d'une présence invisible derrière les personnages.
Et si on devine assez rapidement comment le film va se terminer, l'évolution de l'histoire reste passionnante, grâce aussi à l'interprétation de Olivier Gourmet (L'Affaire SK1, Chocolat) et de Constance Rousseau, impeccables dans leurs rôles. On aura en revanche plus de réserves sur Tahar Rahim, qui semble un peu paumé dans un rôle un peu stéréotypé, amoindrissant nettement l'impact dramatique de certaines séquences.
Mélancolique et fantastique, Le Secret de la chambre noire est une nouvelle réussite pour Kiyoshi Kurosawa, qui développe ses thèmes de prédilection dans un cadre nouveau pour lui. Un drame élégant dans lequel seul Tahar Rahim semble, un nouvelle fois, un peu perdu, dans un rôle sans doute trop lisse...
Note : 8.5/10