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mardi 6 octobre 2015

Scream, la série


Titre : Scream, la série (Scream :the TV series)
Réalisateurs : Jamie Travis, Tim Hunter, Brian Dannelly, Julius Ramsay, Leigh Janiak, Rodman Flender, Ti West
Acteurs : Willa Fitzgerald, Bex Taylor-Klaus, John Karna, Carlson Young, Amadeus Serafini, Connor Weil, Tom Maden, Amelia Rose Blaire
Date de sortie : 2015
Genre : slasher

Synopsis :
A Lakewood, un tueur masqué déguisé en fantôme sème la terreur autour de lui, faisant remonter à la surface les secrets d'un passé trouble. Le coupable aurait-il un lien avec le mythique Brandon James, qui avait à l'époque laissé de nombreuses victimes sur son passage ? L'assassin était alors obsédé par la jeune et belle Daisy. La fille de celle-ci, Emma, a aujourd'hui l'âge de sa mère au moment des drames. Le cauchemar recommencerait-il ? Qui sera la prochaine cible du détraqué ?

Avis :
Dans un paysage audiovisuel où les séries fantastiques peinent à se renouveler (The Walking Dead, Game of Thrones et d'autres tournent en rond depuis pas mal de temps), les producteurs ont cette fois décidé de prendre le problème dans l'autre sens : ils choisissent de s'infliger un handicap dès le départ en adaptant en série une tétralogie qui se mordait déjà la queue au second volet : Scream. Evidemment, il ne fallait pas s'attendre à une once d'originalité.

Tous les ingrédients y sont donc : l'héroïne mignonne mais bien plus chaste que ses camarades, les personnages archétypaux (la biatch, la gentille camarade, la marginale, le geek qui connaît tous les codes, le petit ami suspect...), le secret issu du passé... et le tueur donc. Le tout étalé sur dix épisodes de quarante minutes. La série Scream fait donc du Scream, adaptant un slasher, avec tous ses clichés, en série tout en s'interrogeant sur la pertinence d'adapter un slasher en série. Hélas, ce qui aurait pu être d'un réjouissant second degré va se retrouver plombé par une intrigue très mince et un navrant premier degré.


 Singeant largement l'intrigue du premier Scream (avec, évidemment, quelques clins d'oeil évident, à la saga Vendredi 13 notamment), la série ne va réserver aucune surprise, amenant les scènes de meurtre sans aucune finesse et, pire que tout, nous laissant deviner l'identité du tueur dès les premiers épisodes, malgré quelques fausses pistes vite éventées. Et si, par malheur, vous avez loupé un élément ou deux, si une des ficelles vous a échappé, ne vous inquiétez pas : le clone du personnage de Randy est parfaitement conscient de l'idiotie du spectateur et se chargera, en trois minutes, de résumer ce que vous aviez certainement déjà compris...

On notera quand même quelques éléments réussis : le masque du tueur est particulièrement réussi et vraiment effrayant. De même, malgré ses défauts, la série se suit sans ennui, et on généralement envie de voir l'épisode suivant pour connaître les conséquences des actions du tueur – même si on en est souvent pour nos frais, certains éléments étant très rapidement oubliés. On appréciera également la gentille critique des réseaux sociaux et de leurs dérives, bien que cela reste évidemment en surface. Enfin, la série n'est jamais aussi pertinente que lorsqu'elle joue la carte du second degré et de la parodie, ce qui arrive hélas trop rarement.

Tout comme la série de films dont elle s'inspire, la série Scream est donc amusante un moment, mais rapidement rattrapée par ses nombreux défauts. Les rares moments forts finissent par se perdre dans une intrigue sans surprise ni saveur, et les diverses révélations et arcs scénaristiques tournent rapidement dans le vide. Scream confirme ainsi la difficulté d'adapter un genre tel que le slasher en série télévisée, même s'il faut bien avouer qu'elle n'est pas plus mauvaise que la grande majorité des films du genre...

Note : 4/10 



jeudi 4 avril 2013

The Walking Dead - Saison 3


Titre :  The Walking Dead
Saison : 03
Nombre d'épisodes : 16
Avec : Andrew Lincoln, Sarah Wayne Callies, Laurie Holden, Norman Reedus, Steven Yeun, Danai Gurira, David Morrissey

Synopsis : 
Après avoir été contraint de quitter en hâte la ferme d'Hershel sous l'assaut des rôdeurs, le petit groupe erre péniblement dans un monde de plus en plus chaotique et dangereux, tandis que la grossesse de Lori arrive bientôt à son terme. Par hasard, Rick découvre un endroit potentiellement sûr : une prison. Lui et les siens décident alors d'y prendre leurs quartiers… 

Avis : 
Après une saison 2 bavarde et uniquement marquée par quelques fins d'épisodes très réussies (on se souvient de l'ouverture de la grange ou de la confrontation entre Rick et Shane par exemple), qui avait valu à la série le surnom "The Talking Dead", on espérait que cette saison 3 remonte le niveau, d'autant qu'elle coïncidait avec un des moments forts du comics, l'occupation de la prison et l'affrontement contre le Gouverneur.

Les premiers épisodes sont d'ailleurs très prometteurs, l'action très présente lorsqu'on suit le groupe de la prison, confronté à de nombreux walkers et aux anciens détenus restés sur les lieux étant contrebalancée par un développement plus calme lorsque l'on se concentre sur le groupe de Woodbury. L'occasion de découvrir de nouveaux personnages : Michonne, reine du massacre de morts-vivants au katana et qui tire toujours la gueule, et le Gouverneur, chef charismatique de la communauté de Woodbury. Deux personnages issus des comics inspirant la série, tout comme Tyreese qui interviendra un peu plus tard. On retrouve également quelques anciens visages : Merle, le frère aîné de Daryl, ou Morgan, l'homme qui avait sauvé Rick lors du tout premier épisode de la série.

Hélas, rapidement, la série retrouve ses défauts récurrents : après le décès de deux personnages importants, qui marque sans doute le sommet de la saison, on revient à des épisodes très bavards, où l'action est étirée à l'excès et se terminant systématiquement sur un cliffhanger. Afin de combler 16 épisodes, les scénaristes ont ainsi choisi de remplir la quarantaine de minutes de chaque épisode par une histoire qui aurait pu être réglée en cinq. Résultat, on s'ennuie beaucoup, on a l'impression qu'on se fout un peu de nous et on attend désespérément, dès le dixième épisode, l'explosion de violence que la série nous fait miroiter.


Il faudra pourtant attendre le dernier épisode pour enfin voir un peu d'action, même si le duel annoncé entre Rick et le Gouverneur tourne court. Si le choix de s'écarter de l'histoire du comics n'est pas une mauvaise chose, et permet ainsi de laisser le fan dans le flou à la fin de la saison, on ne peut que rester sur notre faim quand, après avoir été appâté pendant de nombreux épisodes creux, on ne débouche finalement sur rien de bien concret.

On appréciera néanmoins l'évolution au cours de cette saison de certains personnages : Carl, le fils de Rick, prend des décisions de plus en plus radicales, au point de devenir l'élément le plus imprévisible du groupe. De l'autre côté, le Gouverneur a un charisme étonnant, pouvant facilement inspirer la confiance puis la crainte. Là encore, les fans regrettaient un peu l'absence de ressemblance avec son modèle sur papier (inspiré de l'acteur Tom Savini), mais David Morrissey campe à merveille le personnage, bien loin de l'horrible caricature que constituait le modèle.

TWD - Saison 3 continue donc à entraîner la série sur la pente moyenne où elle s'est engagée depuis la saison 2. Incapables de remplir 16 épisodes, les scénaristes font tout traîner en longueur, se contentant de dialogues et de confrontations inutiles et sans intensité, nous faisant patienter pour un final moyen. Espérons que le nouveau changement de showrunner annoncé pour la saison 4 (Scott Gimple remplacera Glenn Mazzara) redonne de l'élan à une série qui risque sans cela de devenir aussi redondante que les comics dont elle s'inspire...

Note : 3/6