Affichage des articles dont le libellé est hong kong. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est hong kong. Afficher tous les articles

dimanche 27 mars 2016

The Assassin


Titre : The Assassin (Nie yin niang)
Réalisateur : Hou Hsiao-Hsien
Acteurs : Shu Qi, Chang Chen, Yun Zhou
Date de sortie en France : 9 mars 2016
Genre : drame

Synopsis : 
Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil.  Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d'éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an. Fragilisé par les rebellions, l'Empereur  a tenté de reprendre le contrôle en s'organisant en régions militaires, mais les gouverneurs essayent désormais de les soustraire à son autorité. Devenu gouverneur de la province de Weibo, Tian Ji'an décide de le défier ouvertement. Alors que Nie Yinniang a pour mission de tuer son cousin, elle lui révèle son identité en lui abandonnant le morceau jade. Elle va devoir choisir : sacrifier l'homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec  "l'ordre des Assassins".

Avis : 
Si vous comptez voir The Assassin, j'ai deux conseils pour vous. Le premier : n'y allez pas ! Le second : si vous ne pouvez pas éviter d'y aller, lisez soigneusement le synopsis. Cela vous permettra de ne pas être perdu pendant plus d'une heure à tenter de définir qui est qui, qui fait quoi, et pourquoi.


Car le film de Hou Hsiao-Hsien sera (volontairement ?) obscur, avec une narration maniant l'art de l'ellipse et du hors-champ, obligeant le spectateur à être particulièrement attentif. Un véritable challenge, tant l'oeuvre du réalisateur taïwanais sera pénible à suivre. Même en ayant l'habitude du rythme parfois très lent du cinéma asiatique, et notamment chinois, The Assassin va battre des records, avec en plus cette impression tenace que le film est lent juste pour être lent, sans que rien ne le justifie.

Evidemment, cela permet au réalisateur de composer quelques plans magnifiques et de jouer sur la perception du spectateur, notamment lors des brefs affrontements, mais cette lenteur complaisante finit par devenir irritante tant elle semble superflue : elle n'apporte absolument rien au récit, ne faisant qu'allonger une histoire qui aurait pu être réglée en 20 minutes tant elle est vide.

Visuellement magnifique, The Assassin est néanmoins l'incarnation type de l'oeuvre insupportable de prétention. Non, étirer artificiellement le temps ne permets ni de camoufler une histoire sans grand intérêt, ni d'insuffler une quelconque puissance ou profondeur à l'ensemble...

Note : 3/10


samedi 3 mai 2014

Infernal affairs


Titre : Infernal affairs (Mou gaan dou)
Réalisateur : Alan Mak, Andrew Lau
Acteurs : Andy Lau, Tony Leung Chiu-Wai, Anthony Wong
Date de sortie en France : 1er septembre 2004
Genre : policier, thriller

Synopsis : 
Il y a dix ans, Yan et Ming étaient les deux meilleurs élèves de l'école de police. Yan a été sélectionné en secret par ses supérieurs pour devenir un agent infiltré dans les Triades. Ming est devenu un officier respecté mais qui a voué sa cause au parrain de la mafia. Aujourd'hui, ils sont chargés de découvrir le traître qui se cache dans leur camp. Mais ce qu'il ne savent pas encore, c'est qu'ils vont se traquer eux-mêmes !

Avis : 
Premier film d'une trilogie, dont le remake américain, Les Infiltrés, réalisé par Martin Scorsese, a remporté 4 Oscars, Infernal affairs raconte donc l'histoire croisée de deux taupes, deux infiltrés dans les camps opposés, et qui finiront par devoir enquêter l'un sur l'autre, tout en gérant les soupçons naissant autour d'eux.


Grâce à une excellente séquence où l'on découvre les deux hommes dans leurs doubles-rôles respectifs dans la même affaire (Yan communiquant les faits et gestes des truands à son supérieur pendant que Ming renseigne le parrain sur les manoeuvres policières) jusqu'à ce que chaque camp se rende compte que quelqu'un transmet les informations, on est rapidement pris dans l'intrigue, qui montera ensuite crescendo grâce à un scénario remarquablement ficelé.

Même s'il est hélas assez compliqué d'être surpris si on a vu le remake de Scorsese, on appréciera la progression de l'histoire et des deux personnages principaux, parfaitement interprétés, tous deux assaillis par le doute, s'attachant à leurs ennemis d'origine (le passage où Yan assiste à la mort d'un policier puis d'un truand, avec une même émotion, en est l'exemple parfait) tout en souhaitant revenir à une vie normale. Chaque transaction des Triades devient dès lors l'occasion d'un vrai suspense, d'une véritable intensité où chacun peut être découvert.

Porté par d'excellents acteurs, Infernal affairs est donc un très bon thriller policier, bénéficiant d'un scénario solide bien qu'assez prévisible. Un film passionnant dont je ne regrette finalement que la réalisation, souvent en-dessous du reste, très "hong-kongaise" et très stylisée, usant et abusant d'effets inutiles juste pour en abuser, ce qui est parfois fatiguant.

Note : 8/10


samedi 3 août 2013

Une vie simple


Titre : Une vie simple (Tao jie)
Réalisateur : Ann Hui
Acteurs : Andy Lau, Deannie Yip, Quin Hailu
Date de sortie en France : 8 mai 2013
Genre : drame

Synopsis : 
Au service d’une famille bourgeoise depuis quatre générations, la domestique Ah Tao vit seule avec Roger, le dernier héritier. Producteur de cinéma, il dispose de peu de temps pour elle, qui, toujours aux petits soins, continue de le materner... Le jour où elle tombe malade, les rôles s’inversent... 

Avis : 
 Il suffit parfois de faire preuve d'une jolie simplicité, d'une vraie sincérité pour réussir un film. Avec Une vie simple, tourné à Hong Kong, Ann Hui réalise exactement ce genre de film. L'histoire est celle de Ah Tao, domestique dans une famille depuis 60 ans, et qui s'occupe toujours de Roger, célibataire producteur de cinéma, qu'elle a vu naître et grandir. 


A la suite d'une attaque cérébrale, la vieille femme décide de se retirer et d'aller vivre dans une maison de retraite. Ce sera la découverte d'un nouvel univers, d'un microcosme aux occupants bien particuliers, aussi hauts en couleurs qu'effacés, aussi enjoués que désespérés, où l'arrivée d'une nouvelle constitue un événement majeur...tout comme la disparition de l'un d'entre eux. Un départ qui permettra de révéler les liens entre Ah Tao et Roger, ce dernier s'occupant autant qu'il peut de la femme qu'il considère comme un membre à part entière de sa famille.

Ann Hui prend son temps pour raconter son histoire, pour nous faire observer ses personnages et nous prendre à témoin des derniers mois de la vie d'Ah Tao. D'une justesse inouïe, elle nous plonge dans une magnifique mélancolie, où les souvenirs et les marques d'affection se succèdent sans jamais verser dans la surenchère larmoyante. On est ainsi totalement happés par ce film, on s'attache vraiment aux personnages, même secondaires, on s'amuse du côté pittoresque de certains pensionnaires, on s'émeut du destin des autres.

Une vie simple est donc un film d'une remarquable...simplicité et dont la pudeur nous accroche totalement, nous faisant passer les 2heures du film, pourtant lent, sans aucun ennui. La réalisation, discrète, donne presque des allures de documentaire à ce très joli film, où Andy Lau et Deannie Yip sont tout simplement parfaits.

Note : 8/10


jeudi 18 avril 2013

The Grandmaster


Titre : The Grandmaster (Yat doi jung si)
Réalisateur : Wong Kar-wai
Acteurs : Tony Leung, Zhang Ziyi, Chang Chen
Date de sortie en France : 17 avril 2013
Genre : arts martiaux, historique, drame

Synopsis : 
Chine, 1936. Ip Man, maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C’est à ce moment que le Grand maître Baosen, à la tête de l’Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cérémonie d’adieux, il se rend à Foshan, avec sa fille Gong Er, elle-même maître du style Ba Gua et la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cérémonie, Ip Man affronte les grand maîtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son égal. Très vite l’admiration laisse place au désir et dévoile une histoire d’amour impossible. Peu de temps après, le Grand maître Baosen est assassiné par l’un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l’occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des différentes écoles d’arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er à prendre des décisions qui changeront leur vie à jamais…

Avis : 
Basé sur la vie du célèbre Ip Man, ce nouveau film de Wong Kar-wai (In the mood for love, 2046) est, plus qu'un film d'arts martiaux, un film sur les arts martiaux. Entre scènes de combats impressionnantes et réflexion philosophique, le réalisateur évoque quelques différents styles de kung-fu comme autant de philosophies de l'art de combattre, parallèlement aux événements historiques qu'a connus la Chine des années 30 aux années 50.


Wong Kar-wai apporte ainsi beaucoup de soin à ses affrontements, souvent très spectaculaires, leur insufflant un aspect épique grâce à sa mise en scène très travaillée : gros-plans, ralentis, le réalisateur s'attarde sur des détails et place ses combats dans des lieux étonnants, comme une rue inondée, le quai d'une gare ou quelques pièces exigües. Seulement, à trop vouloir esthétiser ces passages, il finit par privilégier la beauté de ses plans à la compréhension des échanges, et si ceux-ci sont parfaitement chorégraphiés, on est un peu frustré de ne pas tout en voir.

Il privilégie également ces phases de combat à son scénario, dont les trous béants sont difficilement colmatés par des panneaux résumant l'histoire entre deux scènes. En dehors de l'affrontement entre Gong Er et Ma San, les enjeux sont inexistants, et on assiste en fait à une succession de scènes uniquement liées par le personnage d'Ip Man, qui finira lui-même par être largement en retrait, comme simple prétexte à l'histoire. Ces moments seront l'occasion de discussions philosophiques, sans grand intérêt, un duel consistant même en une simple danse autour d'un biscuit rythmé par les arguments des combattants !

Un scénario absent, des combats superbes mais dont la mise en scène tape à l'oeil finit par lasser, The Grandmaster laisse donc au spectateur un certain sentiment de frustration, puisqu'on a le sentiment que le film aurait pu (dû ?) être bien meilleur que cette simple réussite esthétique...

Note : 5,5/10


lundi 4 février 2013

La fureur du Dragon


Titre : La Fureur du Dragon (Meng long guo jiang)
Réalisateur : Bruce Lee
Acteurs : Bruce Lee, Nora Miao, Chuck Norris
Date de sortie en France : 18 décembre 1974
Genre : arts martiaux

Synopsis : 
Tang Lung, est un Hongkongais qui débarque à Rome pour aider la famille d'un ami, qui est victime de racket. Les aptitudes martiales de Tang repoussent les malfrats qui font alors appel à un redoutable champion d'arts martiaux...

Avis : 
Réalisé, interprété, scénarisé et produit par Bruce Lee, La Fureur du Dragon, troisième grand film du petit dragon après Big Boss et La Fureur de vaincre reste l'un de ses plus grands succès, et l'un de ses films les plus connus, notamment grâce à un mythique affrontement final dans le Colisée de Rome.




L'histoire, assez simple, mêle donc mafia et arts martiaux, le personnage interprété par Bruce Lee incarnant le sauveur invulnérable qui affrontera les sbires du parrain local pour sauver ses amis. Sans surprise, l'intérêt du film n'est pas là, les scènes de combat état entrecoupées de scènes de remplissage souvent destinées à mettre en valeur Bruce Lee, malgré les faibles talents d''acteur de ce dernier.

Non, bien entendu, l'intérêt réside essentiellement dans ces affrontements où le sino-américain élimine ses adversaires, aussi efficace à mains nues qu'avec ses célèbres nunchakus. Très bien chorégraphiés, avec une pointe d'humour, les combats dans l'arrière-cour du restaurant sont d'excellents moments, mais qui feront office d'amuse-gueule avant le passage phare du film : le duel entre Chuck Norris, dont les apparitions sont rythmées par les premières notes du thème d'Il était une fois dans l'Ouest, et Bruce Lee. Un combat très spectaculaire, où le petit dragon est pour une fois en réelle difficulté, et où les coups sont parfaitement retranscrits par une excellente réalisation.

La Fureur du Dragon est néanmoins à réserver aux fans de films d'arts martiaux et de Bruce Lee, les autres risquant de fortement s'ennuyer face à un scénario très léger et des acteurs très moyens. Pour les fans, Bruce Lee livre ici quelques uns de ses meilleurs combats, dont le mémorable duel avec Chuck Norris.

Note : 7/10