mercredi 29 juillet 2020

Cujo



Titre : Cujo
Réalisateur : Lewis Teague
Acteurs : Dee Wallace, Danny Pintauro, Daniel Hugh-Kelly
Date de sortie en France : 8 août 1983
Genre : horreur

Synopsis :
Cujo, un gentil saint-bernard appartenant au mécanicien local, est mordu par une chauve-souris enragée. Lorsque Donna et son petit garçon Tad se rendent chez ce dernier pour faire réparer leur Ford Pinto, ils ignorent qu'il vient de se faire attaquer et dévorer par Cujo. Seuls et prisonniers dans leur voiture en panne, ils vont devenir les proies d'un chie bien décidé à ne pas perdre la face.

Avis :
On n’insistera jamais assez sur la nécessité d’être dans de bonnes conditions pour regarder un film. Lorsque j’ai découvert Cujo, j’étais encore assez jeune, et j’ai vu le film sur une VHS éclatée (le son était décalé, l'image merdique…), et en VF. Clairement pas l’idéal pour apprécier l’adaptation du roman très sombre et très dur de Stephen King, et ça n’a pas manqué : j’avais détesté, et lui avais préféré Max, le meilleur ami de l'homme. Heureusement, le film est récemment ressorti en Blu Ray chez Carlotta, me donnant l’occasion de donner une seconde chance. Ou plutôt, une première.


Cujo est l’une des rares excellentes adaptations de Stephen King, une de celles qui retranscrit le mieux la tension, la violence de l’écrit vers l’écran, et à sublimer une histoire finalement assez classique : celle d’un chien enragé qui assiège une famille piégée dans une voiture. Et si cela fonctionne aussi bien, c’est pour plusieurs raisons : tout d’abord, le dressage des saint-bernard, et une science du montage qui donne des attaques particulièrement violentes et impressionnantes, et font du chien un monstre puissant et déterminé.


Mais ensuite, et surtout, c’est le duo de personnages et d’acteurs qui impressionne. Dee Wallace (Hurlements, E.T.) et le jeune Danny Pintauro (Madame est servie) sont impeccables et dégagent une vraie – et rare – complémentarité dans le rôle de deux personnages crédibles. Dans un genre où la crédibilité des acteurs est souvent le point faible, on est ici dans l’excellence. On y croit, et on tremble pour eux, d’autant qu’en plus de la menace du chien, la chaleur et la déshydratation menacent le duo.


Cujo est donc tout simplement un très bon film, intense et effrayant, et l’une des œuvres mettant en scène des animaux tueurs les plus réussies, et l’une des meilleures adaptations de Stephen King. A redécouvrir !




lundi 6 juillet 2020

Le Monstre du train




Titre : Le Monstre du train (Terror train)
Réalisateur : Roger Spottiswoode
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Ben Johnson, Hart Bochner
Date de sortie en France : 17 juin 1981
Genre : slasher

Synopsis :
Une fraternité d'étudiants universitaires décident de se faire une soirée costumée pendant un voyage en train. Mais un tueur s'est infiltré dans le train, les tuant un par un et récupérant les costumes de ses victimes...

Avis :
Dans le marathon de films d’horreur de Jamie Lee Curtis au début des années 80, il y a clairement du bon (Fog, pour mon préféré) et du moins bon (Le Bal de l’horreur). Parmi le bon, on a ce Monstre du train, slasher comme souvent très classique, mais bourré de bonnes idées.

Côté classique, c’est comme toujours ce groupe d’étudiants, le cadre d’une fête, une histoire de vengeance… On est en terrain archi-connu, d’autant qu’on connaît dès le départ l’identité du tueur. Les bonnes idées, c’est le décor du train, plutôt bien exploité, et ce tueur qui profite de la soirée costumée pour changer de masque à chaque victime et, ainsi, pouvoir s’approcher de ses proies sans difficulté. Une idée d’autant plus séduisante que chacun des masques est très réussi et a une véritable personnalité.


Autre motif de satisfaction, assez inattendu : la révélation finale. Alors même que l’on sait, tout comme les personnages d’ailleurs, qui est l’assassin, le film parvient à nous surprendre totalement, s’assurant même un second visionnage. Ces bons points font presque oublier les défauts du film, dont le principal reste, à mes yeux, un problème de rythme : on passe, comme souvent, trop de temps à suivre les déambulations des étudiants, ou les tours de magie de David Copperfield en pleine promo, ou les hésitations d’un chef de train (Ben Johnson, vu dans des classiques comme Rio Grande ou La Horde sauvage) aux réactions peu crédibles.


Le Monstre du train fait ainsi partie du haut du panier parmi les slashers classiques des années 80, grâce à quelques excellentes idées, qui contrebalancent les défauts habituels des slashers. Encore une sympathique découverte que je dois à Rimini Editions !