lundi 29 juin 2020

Happy birthday - souhaitez ne jamais être invité




Titre : Happy birthday - souhaitez ne jamais être invité (Happy birthday to me)
Réalisateur : Jack Lee Thompson
Acteurs : Melissa Sue Anderson, Glenn Ford, Lawrence Dane
Date de sortie en France : 6 janvier 1982
Genre : slasher

Synopsis :
Victime d'un grave accident de voiture ayant coûté la vie à sa mère, Virginia a retrouvé le lycée et intègre une sorte de confrérie réunissant les meilleurs élèves. Mais les membres de ce petit groupe sont assassinés les uns après les autres dans des circonstances aussi sanglantes que surprenantes.

Avis :
Le slasher est souvent une affaire de vengeance : une blague qui tourne mal (Le Monstre du train, Carnage), un proche tué (Vendredi 13, Le Bal de l’horreur)… Et puis, il y a ceux qui tuent par simple caprice, parce qu’ils ne sont pas contents, un peu comme le meurtrier de ce Happy birthday to me, dont le prétexte vient un peu gâcher un film jusque-là très réussi.


Très réussi, malgré beaucoup d’éléments très classiques : on retrouve l’éternel groupe de jeunes étudiants stéréotypés (le sportif, le blagueur, l’introverti…), adeptes de la fête, et que le tueur s’amusera à massacrer. Pas vraiment de masque ici, mais l’utilisation de la vue subjective, et quelques éléments rappelant le giallo, tels ces gants en cuir ou l’importance donnée à la psychologie de la victime… qui sera rapidement un des principaux suspects pour le spectateur, dans un film qui va s’amuser à redistribuer régulièrement les cartes, jusque dans ses dernières minutes.


Jusque-là, on aura pu apprécier des meurtres assez gentillets mais plutôt originaux. Outre le fameux coup de brochette qui illustre certaines affiches du film, on retiendra également une séance de musculation qui se termine bien mal, une mise à mort à l’aide d’une moto et surtout, surtout, une mise en scène étonnamment macabre pour un tel film, avec des maquillages très réussis.


Jolie découverte pour moi que ce Happy birthday to me, auquel je n’aurais sans doute jamais jeté un œil sans le travail de Rimini Editions. S’il suit largement les ingrédients classiques du slasher, il s’en écarte parfois avec bonheur, avec un tueur plus classique que l’éternel individu masqué et une psychologie un peu plus poussée.


Note : 7/10



mardi 16 juin 2020

Danger planétaire


Titre : Danger planétaire (The Blob)
Réalisateur : Irvin S. Yeaworth Jr.
Acteurs : Steve McQueen, Aneta Corsaut, Earl Rowe
Date de sortie en France : 1er avril 1960
Genre : horreur, science-fiction

Synopsis : 
Steve et Anne, un couple d'adolescents, sont témoins de la chute d'une météorite. La chose informe venue de l'espace s'accroche au bras d'un vieil homme et n'aura, dès lors, de cesse de se transmuer en masse visqueuse qui dévore tout sur son passage. Steve et ses amis vont tout faire pour avertir la ville que la vie de ses habitants est en danger.

Avis :
Au rayon des films cultes, on trouve régulièrement des films (très) moyens, dont le statut est davantage dû à ce qu’a apporté le film qu’à ses qualités propres. Les années 50, si elles sont remplies d’innombrables petits bijoux de science-fiction (Planète interdite, Le Jour où la Terre s’arrêta, La Marque, etc.), sont parfaitement représentatives de ce constat, que l’on va illustrer avec un classique de 1958 : Danger planétaire.

 

Si Danger planétaire est aussi connu, c’est principalement pour deux raisons : d’abord, parce qu’il met en scène l’une des… créatures ? les plus iconiques du genre, le Blob. Pas forcément la menace la plus souvent rencontrée dans l’univers de l’horreur / SF (on pourrait citer X : the unknown de la Hammer, un peu avant Danger planétaire, et un remake de ce dernier par Chuck Russell en 1988, et je me souviens également d’un roman de la collection Chair de poule), mais l’une des plus connues et des plus identifiables. Il est fort probable que, même si vous demandez à quelqu’un qui n’a jamais vu ces films, il ou elle sache ce qu’est un blob. Seconde raison : la présence du tout jeune Steve McQueen dans le rôle principal, peu avant de rencontrer le succès avec la série Au nom de la loi. Brillant déjà davantage par son charisme que pour ses qualités d’interprétation, le jeune McQueen éclipse sans effort le reste de la distribution.


Pour le reste, ce Blob n’est qu’une gentille petite production de SF à faible budget, souvent trop bavarde (les interminables tentatives pour convaincre la police qu’un monstre est présent dans la ville, ou les échanges extrêmement plats des jeunes adultes) et trop avare en attaques. On s’ennuiera ainsi ferme au milieu du film, avant l’attaque du cinéma qui constituera le (court) sommet du film et une dernière partie un peu molle. On n’en retiendra finalement que certains effets spéciaux astucieux pour mettre en images cette grosse masse gélatineuse, et un final plutôt sympathique.

 

The Blob sera finalement plus culte pour ceux qui ne l’ont pas vu que pour ceux qui l’ont vu. Aussi lent et mou que sa menace, ce petit film de SF ne vaut finalement que pour son aspect « historique », avec la création de deux monstres, l’un en silicone, l’autre sacré. A voir surtout pour satisfaire sa curiosité, surtout si l’on est comme moi très friand des films de cette époque.


Note : 3.5/10


jeudi 11 juin 2020

Chats rouges dans un labyrinthe de verre


Titre : Chats rouges dans un labyrinthe de verre (Gatti rossi in un labirinto di vetro)
Réalisateur : Umberto Lenzi
Acteurs : Martine Brochard, John Richardson, Ines Pellegrini
Date de sortie en France : 23 octobre 1975
Genre : giallo, thriller

Synopsis :
Un groupe de touristes américains parcourt les routes lors d'un voyage organisé en Espagne. Au cours d'une escale à Barcelone, une jeune femme du cru est assassinée. Quand on la découvre, l'œil gauche énucléé, l'image saisissante renvoie les touristes à un crime identique commis un an plus tôt à Burlington. Bientôt, c'est l'une des Américaines qui succombe sous les coups du maniaque. Pour le commissaire Tudela, le groupe de touristes est forcément lié aux crimes. Mark Burton, quant à lui, commence petit à petit à soupçonner que sa femme puisse être la coupable. Insaisissable, le tueur continue à frapper...

Avis : 
Chats rouges dans un labyrinthe de verre. Gatti rossi in un labirinto di vetro. Il faut bien l’avouer, comme souvent dans le giallo de la grande époque, ce titre est superbe. Sorti en 1975, ce film ne fait pas partie des classiques du genre que l’on voit souvent cités parmi les meilleurs, et je ne le connaissais absolument pas avant sa sortie dans un de ces magnifiques coffrets dont Le Chat qui fume (Il gatto fumatore ?) a le secret.


Il faut bien avouer que sans ce blu-ray, je ne me serais pas attardé sur ces Chats rouges. D’abord parce que je ne suis pas forcément très amateur de giallo, à l’exception de classiques tels que L’Oiseau au plumage de cristal, Les Frissons de l’angoisse ou Mais qu’avez-vous fait à Solange ? ; ensuite, parce que les seuls films que j’ai vus du réalisateur, Umbero Lenzi, m’ont laissé plutôt indifférent : L’Avion de l’apocalypse est un nanar sans grand intérêt, et j’avais trouvé Cannibal Ferox très moyen. Et pourtant, j’ai passé un très bon moment devant ce film, aussi bourré de défauts que généreux.

Evidemment, ce n’est pas au niveau de l’interprétation, assez calamiteuse, ou du scénario, qu’il faudra chercher. En revanche, le nombre élevé de victimes (malgré des mises à mort décevantes), le léger mystère entourant le groupe et ces fausses pistes assez ludiques (le film essaye de nous faire soupçonner, sans grande finesse, un peu tout le monde) donne une œuvre très rythmée et agréable à suivre, d’autant que j’ai vraiment apprécié la musique de Bruno Nicolai. On en retiendra également la séquence du train fantôme, clairement au-dessus du lot, et on regrettera que le potentiel de certaines séquences ne soit pas pleinement exploité, comme cette attaque pendant la démonstration de flamenco.

C’est peut-être parce qu’il ne ressemble pas tant que ça à un giallo que j’ai apprécié Chats rouge dans un labyrinthe de verre. Un film bourré de défauts, qui donne constamment le bâton pour se faire battre… mais qui se montre tellement divertissant et généreux que l’on passe un bon moment. J’ai hâte maintenant de voir Le Couteau de glace, un autre Lenzi que l’on peut retrouver chez Le Chat qui fume !

Note : 6/10