mercredi 20 novembre 2019

Rambo : last blood


Titre : Rambo : last blood
Réalisateur : Adrian Grunberg
Acteurs : Sylvester Stallone, Yvette Monreal, Adriana Barraza
Date de sortie en France : 25 septembre 2019
Genre : action

Synopsis : 
Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain.

Avis : 
A la fin du quatrième volet, John Rambo rentrait enfin chez lui, dans ce qui semblait être une conclusion parfaite pour la saga. Pourtant, afin de faire encore un peu d’argent sur le dos du personnage, Stallone et sa clique décident de remettre le couvert. Cette fois encore, c’est promis, c’est le dernier volet – même si le final laisse quand même la place pour d’autres aventures.


Finie l’Asie du Sud-Est, finis les soviétiques : cette fois, Rambo s’est posé tranquillement dans son ranch, fait du cheval avec un grand sourire, évoque ses démons intérieurs avec sa nouvelle famille sortie de nulle part. Et même s’il s’amuse à creuser des galeries sous sa propriété, l’ancien béret vert est devenu un gentil papy gâteau (gâteux?) avec la jeune Gabrielle, qu’il a élevée comme sa propre fille. Sauf que celle-ci va se faire enlever pour un cartel mexicain, qui va la droguer et la prostituer. Du coup, Rambo pas content va tuer tout le cartel.

Ce n’est pas du Shakespeare, mais depuis Rambo 2, on a l’habitude d’avoir un scénario prétexte, uniquement destiné à nous offrir des séquences d’anthologie où Rambo massacre ses ennemis grâce à ses talents de guerrier. Seulement, ce Last Blood rate à peu près tout ce qu’il entreprend. Dans la foulée pachydermique d’un Stallone de plus en plus pataud et inexpressif. Ce ne serait pas un défaut si l’acteur ne cherchait pas régulièrement à jouer la carte dramatique et émotionnelle, mais il se loupe tellement qu’on n’a même plus l’impression de voir Rambo, mais plutôt Rocky Balboa ou Stallone lui-même.

Ainsi, on se fout complètement de ces nouveaux personnages qu’on nous balance à la tronche sans autre forme de procès, les grands méchants sont complètement transparents, et les tentatives pour faire croire que Rambo est encore torturé par son passé échouent lamentablement. Il ne restera finalement que la séquence finale pour apporter enfin un peu d’intérêt et d’énergie au film… Espérons que cette fois, le personnage prenne enfin sa retraite, même s’il méritait sans doute un autre départ…

Note : 2/10



mardi 19 novembre 2019

Haine



Titre : Haine
Réalisateur : Dominique Goult
Acteurs : Klaus Kinski, Maria Schneider, Patrice Melennec
Date de sortie en France : 9 janvier 1980
Genre : drame

Synopsis : 
A l'entrée d'un village, une petite fille se fait renverser par un motard vétu de noir. Plus tard, un motard, habillé en blanc de la tête au pied arrive au village. L'arrivée de celui-ci va alors susciter interrogation et doute de la part des habitants du village 
Avis : 
Il y a parfois des films dont le propos est bien plus intéressant que ce que l’on a vu pendant 90 minutes. Haine en est un bon exemple. Car malgré un fond particulièrement fort, et toujours aussi tristement d’actualité, le film de Dominique Goult est quand même salement ennuyeux. 


Si le début nous intrigue, avec les premières confrontation d’un Kinski ignorant encore qu’il vient de mettre le pied dans la fourmilière et ces villageois marqués par le drame récent, on en vient rapidement à tourner en rond de façon aussi frustrante que le motard blanc coincé (un peu inexplicablement) dans le lieu. On n’échappera hélas pas à quelques lieux communs, avec cette alliance entre parias, ou ce symbole christique un peu grotesque en fin de métrage.

Pourtant, certaines séquences sont efficaces, et évoquent notamment le Duel de Spielberg, et j’ai vraiment apprécié Patrice Melennec (Frantic) dans le rôle du camionneur inquiétant et dangereux. Mais à force de se répéter, d’utiliser quelques grosses ficelles (pardonnez-moi, mais le principal problème du motard blanc est quand même d’être un peu con…), Haine ne m’a vraiment pas convaincu sur la forme, et j’ai eu beaucoup de mal à le terminer.

Mais évidemment, le message qu’il véhicule, notamment avec cette peur irraisonnée de l’étranger, cette façon de lui foutre sur le dos les crimes d’un autre, sonne encore tellement fort à nos oreilles actuellement que cette grotesque chasse à l’homme, gratuite et ridicule, reste une œuvre à voir. Avec quand même de quoi vous donner un peu d’énergie !

Note : 6/10

mercredi 13 novembre 2019

Vigilante


Titre : Vigilante
Réalisateur : William Lustig
Acteurs : Robert Forster, Fred Williamson, Richard Bright
Date de sortie en France : 12 janvier 1983
Genre : drame, thriller

Synopsis : 
Apres le meurtre de son fils et les violences faites a sa femme, un modeste electricien rejoint la milice de son quartier a laquelle il avait toujours refuse sa participation.

Avis :  
Jusqu’à il y a encore quelques jours, pour moi, William Lustig, c’était Maniac et Maniac cop. Pourtant, si la filmographie du réalisateur New Yorkais n’est pas très longue, elle comporte au moins une autre perle : Vigilante. Dans la lignée des vigilante movies tels que Un justicier dans la nuit, qui nous décrivent des individus sans histoire entraînés dans la spirale de la violence après avoir voulu venger un proche, Vigilante nous fait donc suivre le parcours de Eddie. 


Avec un point de départ terriblement efficace, bien qu’un peu difficile à avaler, le film de Lustig nous fait donc suivre la descente aux enfers de son personnage, et des conséquences de ses actes : tuer le chef d’un gang n’est pas anodin, et selon l’adage, « la violence engendre la violence ». D’autant que le meurtre de sang froid n’est pas non plus sans conséquence sur la psychologie d’un être humain normal.

En dehors de quelques séquences de remplissage, dans lesquelles il semble légitimer le recours à la justice civile, Vigilante réussit à nous faire poser pas mal de questions sur les actions de Eddie : d’un côté, on les comprend, et on peut comprendre qu’il ne croie plus en la justice. Mais à quel moment une telle vendetta doit-elle prendre fin ? A quel moment le châtiment est-il proportionnel au crime ? La dernière image du film résume à elle seule l’ambiguïté de la question, dans l’aspect dramatique est parfaitement retranscrit par l’interprétation de Robert Forster.

Avec une thématique n’a pris aucune ride (il suffit de regarder les réactions lorsqu’un meurtrier ou pédophile est arrêté – ou lorsqu’il demande une remise en liberté anticipée), Vigilante est un film terriblement efficace (l’attaque du gang dans la maison d’Eddie est glaçante) et qui nous amène à contempler la face sombre de notre propre personnalité en nous interrogeant : imiterions-nous Eddie dans sa quête de vengeance, accompagnerions-nous Nick et son groupe dans sa chasse aux criminels impunis ? Ou continuerions-nous de faire confiance à la police et à la justice ?

Note : 7,5/10

dimanche 3 novembre 2019

Halloween Resurrection


Titre : Halloween Resurrection
Réalisateur : Rick Rosenthal
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Busta Rhymes, Ryan Merriman
Date de sortie en France : 30 octobre 2002
Genre : slasher

Synopsis : 
Un groupe de jeunes gens est sélectionné pour participer en direct à une émission de real TV. Ils doivent passer la nuit dans la maison d'enfance de Michael Myers. Les participants présument tous que ce jeu sera une simple partie de plaisir pouvant éventuellement leur apporter un peu de notoriété et de publicité gratuite.
Mais les choses vont vite tourner au cauchemar. Michael Myers est de retour. L'un après l'autre, les candidats disparaissent. Le but du jeu va vite consister à essayer de sortir vivant de la demeure.

Avis :
Parfois, on se demande vraiment comment producteurs et scénaristes peuvent avoir des idées aussi cons, et surtout comment cet amas de conneries peut se retrouver à l’écran. Avec Halloween : Resurrection, on a l’impression que tout le monde a tenté de battre un record, noyant une seule bonne idée (celle de la victime guidée par les téléspectateurs) sous des tonnes d’inepties. 


Déja, « Resurrection » de quoi ? De qui ? On nous apprend que Myers n’est pas mort, aucun personnage ne revient de l’au-delà, bref, aucune résurrection. Forcément, ça part mal. Ensuite, ce postulat de base : une émission de télé-réalité va être tournée dans l’ancienne maison des Myers. Qui a pu penser une seule seconde que c’était une bonne idée ? Qui a pu croire que coller un rappeur (Busta Rhymes) dans le rôle d’un producteur opportuniste fan de films de kung fu donnerait quelque chose de positif ?

C’est simple, Halloween Resurrection réussit l’exploit improbable de déloger Halloween de la place de pire film de la saga. Tout est raté : les personnages sont insupportables, et ont des réactions idiotes. Les incohérences se multiplient : la production a fouillé et aménagé toute la maison… mais n’a pas trouvé l’antre de Michael ; certains hurlements ne sont pas entendus d’une pièce à l’autre ; et surtout, alors qu’il y a de nombreuses caméras, personne ne voit Myers pendant une grande partie du film, même quand il tue les participants). Et puis merde, le procédé même de caméras qui donnent des images dégueulasses… ben ça donne des images dégueulasses.

Rien à sauver donc, sauf l'introduction, sur ce 8e volet de la saga qui, à défaut de résurrection, est parvenu à enterrer Myers… avant qu’il ne soit immanquablement ressuscité, par Rob Zombie d’abord, par David Gordon Green ensuite, qui ont tous deux fait table rase de ce qu’il y avait avant pour repartir de zéro. 

Note : 1/10 


samedi 2 novembre 2019

Halloween, 20 ans après


Titre : Halloween, 20 ans après (Halloween H20 : twenty years later)
Réalisateur : Steve Miner
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett, Michelle Williams
Date de sortie en France : 9 décembre 1998
Genre : horreur

Synopsis : 
Vingt ans ont passé depuis le drame de Halloween, La Nuit des masques. Laurie Strode tente péniblement d'oublier le passé. Devenue directrice du college privé d'une petite ville, elle mène une vie tranquille auprès de son fils de dix-sept ans et de son compagnon. Pourtant Michael Myers continue à hanter ses nuits. A la veille d'Halloween, elle se dispute violemment avec son fils qui veut participer à la fête. Finalement elle le convainc de rester au collège et de fêter Halloween en petit comité. Tout ce petit monde ignore que Myers a recommencé à assassiner.

Avis : 

Oubliez tout ce qu’on vous a dit depuis plusieurs années. Non, Laurie Strode n’est pas décédée, elle est toujours bien vivante, a changé de nom, et vit désormais en Californie. Non, elle n’a pas eu de gamine insupportable, mais a eu un fils, aujourd’hui adolescent. Et non, Myers n’a jamais été le bras armé d’une quelconque secte. Halloween H20 met un grand coup de pied aux épisodes 4, 5 et 6, et se replace comme une suite directe du second volet. 


20 ans après la triste nuit d’Halloween donc, Laurie Strode est désormais une femme accomplie, à un détail près : l’ombre de son frère plane toujours au-dessus de son épaule, elle est convaincue qu’il reviendra un jour pour essayer de la tuer. Une peur qui l’éloigne peu à peu de son fils, bien décidé à vivre à fond ses années ingrates sans se laisser enfermer par les délires de sa mère. Evidemment, c’est maman qui aura raison : Michael va retrouver sa trace, et va essayer de finir le boulot.

Avec H20, on revient à un slasher marqué par le suspense. Myers prend son temps, joue avec ses victimes (parfois un peu trop, comme avec LL Cool J), les choisit aussi. La vague post-Scream étant passée par-là (Kevin Williamson est par ailleurs scénariste), les victimes se défendent maintenant et en font parfois voir de toutes les couleurs au tueur, sans pour autant altérer sa détermination. Cela donne quand même des séquences assez étranges, où The Shape semble tantôt inarrêtable^
et implacable, tantôt maladroit et bête comme une poule. L’ensemble reste néanmoins assez agréable à suivre, et on reconnaît derrière la caméra l’expérience de Steve Miner, habitué du genre (Vendredi 13 chapitre 2 et chapitre 3, House, Warlock…).

Cet Halloween : 20 ans après fait office de bouffée d’air pur dans la saga, coincé entre les deux pires volets (Halloween 6 et Resurrection). Le retour de Jamie Lee Curtis, dans la peau d’un personnage plus profond que ce l’on voit généralement dans le genre, et un plus grand soin apporté au suspense et à l’histoire en font sans mal un des meilleurs épisodes de la saga. On y appréciera même le passage, en forme de clin d’oeil pourtant furieusement gratuit et sans intérêt, de Janet Leigh.

Note : 6,5/10

vendredi 1 novembre 2019

Halloween 6 : la malédiction de Michael Myers


Titre : Halloween 6 : la malédiction de Michael Myers (Halloween : the curse of Michael Myers)
Réalisateur : Joe Chappelle
Acteurs : Donald Pleasance, Paul Rudd, Marianne Hagan
Date de sortie en France : 10 mars 1998 (VHS)
Genre : horreur

Synopsis : 
Dix ans après avoir terrorisé la petite ville d'Haddonfield et avoir disparu avec sa nièce Jamie, le psychopathe Michael Myers, protégé par une bande de sorciers maléfiques, revient sur les lieux de ses sanglants méfaits. Jamie, elle, donne naissance au fils de Michael Myers et appelle une nouvelle fois le docteur Loomis à l'aide. 
 
Avis : 
Ceci est un appel à l’aide : si quelqu’un a compris le scénario de Halloween 6, merci de m’envoyer un message ou de me fournir l’explication en commentaire. Parce qu’entre cette histoire incompréhensible de secte druidique, cette histoire de runes, ce Myers sous influence, ce gamin sous influence, ce retour du gamin gardé par Jamie Lee Curtis dans le 1er film et tout le barnum, ce film est incompréhensible.


Tout ce qu’on peut comprendre finalement, c’est que les producteurs ont finalement décidé de tuer le mythe Michael Myers, pour n’en faire qu’un pantin interchangeable, bien loin de l’incarnation du Mal, insensible et inarrêtable, qu’il était censé être jusqu’alors. Cela ne l’empêche pas d’avoir des super-pouvoirs, comme une espèce de radar interne ou une faculté de téléportation terriblement efficace (mais alors, pourquoi marcher ? Pourquoi voler des véhicules ? Ou alors, comme dans les jeux vidéo, ces pouvoirs doivent-ils se recharger avant d’être utilisés de nouveau ?).

Le pire dans tout ça, c’est qu’avec tout ce bordel incompréhensible, on ne retient rien du film. Je l’ai revu il y a deux semaines, et je suis presque incapable de citer une quelconque séquence en dehors de l’introduction et de la fin. Peut-être est-ce là la fameuse « malédiction » évoquée par le titre : Halloween 6 est tellement mauvais, tellement quelconque malgré la volonté de présenter de nouveaux éléments scénaristique, qu’on l’oublie immédiatement, là où même Halloween 5 restait un peu en mémoire…

Note : 0,5/10