jeudi 23 décembre 2021
Scream
dimanche 19 décembre 2021
M.A.L. : Mutant Aquatique en Liberté
samedi 11 décembre 2021
Last night in Soho
dimanche 5 décembre 2021
Halloween kills
Avec ce deuxième volet, David Gordon Green continue à imposer sa version du boogeyman, remplaçant largement celle de Carpenter. Michael Myers n’est plus The Shape, ne se cache plus dans l’ombre pour attaquer par surprise sa victime. Dans la lignée du film précédent, Myers est un bourrin à la Jason Voorhees, massacrant des remorques de personnages apparus 30 secondes plus tôt, jusqu’à se débarrasser tranquillement d’une dizaine d’adversaires tout en résistant à leurs assauts. J’imagine que chacun appréciera différemment ce changement radical dans le comportement du tueur, qui m’a laissé un peu perplexe alors que j’avais plutôt bien aimé la brutalité du précédent volet.
Un autre élément qui m’a laissé un goût incertain est cette volonté de relier ce film à celui de 1978. D’un côté, il y a la formidable idée des séquelles psychologiques laissées sur les survivants, de contamination de la ville par le Mal, la transmission de la peur du croquemitaine, et ce regroupement en milice pour enfin affronter et se venger de Myers… avec toutes les démesures et les dérives que cela entraîne. De l’autre, il y a ce sentiment que certains acteurs ne reviennent 40 ans plus tard que pour faire monter le nombre de victimes ou pour appuyer un hommage déjà très présent.
Bref, on se retrouve devant un film qui ne sait pas s’il doit respecter son aîné, ou au contraire s’en émanciper totalement. Pour éviter de choisir, le film choisit la surenchère, jusqu’à faire de son croquemitaine une espèce de monstre invincible au comportement sans queue ni tête (on ne sait pas trop pourquoi il s’acharne sur certaines victimes, mais pas sur d’autres, pourquoi il met en scène certains meurtres, mais pas d’autres, pourquoi il se laisse arrêter alors qu’il est capable de dégommer tranquillement une douzaine d’adversaires…). On a surtout l’impression que personne ne sait vraiment, en fait...
samedi 27 novembre 2021
Le Calendrier
Mais ce ne sont pas les traditionnelles friandises qu’elle découvre chaque jour, mais des surprises plus inquiétantes, parfois agréables, souvent terrifiantes, et de plus en plus sanglantes.
Cette année, Noël va être mortel !
vendredi 26 novembre 2021
Resident Evil : bienvenue à Raccoon City
Après les adaptations tant critiquées de Paul W.S. Anderson et sa clique, difficile de dire si l'annonce il y a quelques mois d'un nouveau film basé sur la célèbre saga était attendue avec espoir ou avec méfiance. L'espoir d'avoir enfin une oeuvre plus fidèle à la série de jeux vidéo, la crainte de voir une nouvelle fois la saga massacrée, comme le sont trop souvent les jeux adaptés au cinéma. Il suffit de voir le dernier Mortal Kombat, par exemple.
Comme souvent, les annonces ont soufflé le chaud et le froid. James Wan (Conjuring, les dossiers Warren, Malignant) puis Greg Russo (justement scénariste de Mortal Kombat) furent un temps associé au projet, avant que Johannes Roberts (le mauvais The Door ou le sympathique 47 meters down) n'hérite du bébé pour en signer le scénario et la réalisation. Dans le cadre d'une communication bien huilée et destinée à rassurer tout le monde, il annoncera souhaiter être "plus fidèle aux jeux", et vouloir faire "un film très effrayant". Résultat des courses : un film qui ne sera ni fidèle aux jeux vidéo, ni terrifiant. Oups.
Le film de Roberts s'inspire des scénarios (un bien grand mot) des deux premiers jeux et de leurs remakes. Dans Resident Evil, une équipe de policier enquêtait dans un manoir perdu en plein forêt, et y affrontait des monstres créés par la société pharmaceutique Umbrella. Dans Resident Evil 2, la catastrophe s'était répandue dans toute la ville. Bienvenue à Raccoon City va donc mélanger les deux histoires, en visiter les lieux emblématiques et y regrouper les principaux personnages. Avec un sens très particulier de l'adaptation.
Car l'unique élément commun aux jeux et au film, c'est cette idée de série B bas du front, où on avance sans réfléchir. Cela fonctionne parfaitement manette en main, avec l'intensité toute particulière que l'on ressent lorsque l'on est acteur de l'aventure, cela ne fonctionne au cinéma qu'avec un peu de générosité et d'imagination. Ce que l'on ne retrouvera jamais dans le film de Roberts.
Car celui-ci se contente finalement de proposer une juxtaposition des scènes clés des jeux : la découverte du premier zombie dans le manoir, le conducteur de camion infecté, jusqu'à la fuite en train. Entre deux, il n'y aura que des scènes d'action, ce qui aurait pu fonctionner si elle n'avait pas été aussi poussives et navrantes. Difficile de ne pas être amusé devant les affrontements dans le manoir ou dans le parking par exemple. On se retrouve ainsi devant un film d'action médiocre et souvent consternant, où les personnages se comportent comme des personnages, où l'humour tombe systématiquement à plat, où les incohérences sont beaucoup trop nombreuses. Si on ajoute à tout ça une musique omniprésente, et qui vient souligner lourdement chaque mouvement de caméra et chaque élément scénaristique, et une interprétation très moyenne, on assiste finalement à un spectacle gênant, comme si on avait donné les clés (en forme de trèfle, de coeur, de carreau et de pique, évidemment) à une bande de pote vaguement fans du jeu vidéo mais sans grande connaissance du langage cinématographique. Il n'y aura pas besoin de chercher longtemps pour trouver des films réalisés par des fans et bien mieux troussés que celui-ci. Même les effets spéciaux et les maquillages sont complètement ratés, à l'image des chiens-zombies, du Licker, du monstre final ou du fameux "premier zombie", moins réussi que sa version vidéoludique vieille de vingt ans.
Quant à l'aspect adaptation, eh bien... Disons que Bienvenue à Raccoon City prouve une nouvelle fois qu'il ne suffit pas de balancer des références à tout bout de champs (les clés d'un côté, de visiter quelques lieux des jeux ou de mettre en scène des personnages ayant le même nom que ceux des jeux pour être une bonne adaptation. Il me semble que la saga Jovovichienne l'avait assez démontré. Si je me fous un peu que les acteurs ne ressemblent pas aux personnages des jeux (sinon, je me contenterais des films et séries d'animation), faire de Jill Valentine une cruche obsédée par les armes à feu et par Wesker, de Leon un crétin incompétent, ou de Lisa Trevor une gentille fille un peu bizarre m'ennuie un peu plus. Résumer le commissariat, le manoir ou le laboratoire souterrain à trois malheureuses pièces aussi. Et vous pourrez glisser toutes les discussions sur des requins géants, tous les "jumeaux Ashford", toutes les scènes mi-générique débiles, tous les détails dans les décors, tous les trousseaux de clés que vous voulez : ce n'est pas une adaptation. C'est un mec qui a bouffé les scénarios des jeux et qui les a vomis.
Johannes Roberts réussit l'exploit de presque nous faire regretter Paul W.S. Anderson et Milla Jovovich. Son film est un loupé à tous les points de vue, en tant que série B d'action vaguement horrifique comme en tant qu'adaptation de jeu vidéo. Il rejoindra ainsi des aînés aussi peu recommandables que Street Fighter (avec qui il partage notamment le goût pour les adaptations de personnages à côté de la plaque) ou House of the dead (pour ses clins d'oeil bourrins et inutiles) dans la catégorie toujours plus riche des adaptations foireuses de jeux vidéo.
dimanche 31 octobre 2021
The Medium
Titre : The Medium
dimanche 24 octobre 2021
Le Grand tournoi
Titre : Le Grand tournoi (The Quest)
Et il faut bien avouer que ceux-ci sont particulièrement prenants. Les affrontements opposent des combattants d’origines diverses, et on prend un vrai plaisir à voir s’opposer des styles radicalement différents, du sumo à la boxe thaï en passant par la boxe ou la capoeira. Mention spéciale pour le combattant chinois, d’une vivacité impressionnante et qui mime des mouvements d’animaux. Finalement, seul le grand méchant du film, combattant Mongol interprété par l’impressionnant Abdel Qissi (l’adversaire final de Full contact) nous laissera sur notre faim, ne dégageant pas grand-chose, notamment lors du dernier duel, interminable.
Entre film d’aventures et film d’arts martiaux, la première réalisation de JCVD ne manque pas de défauts mais se suit sans déplaisir grâce à son ambiance et à la présence de Roger Moore. Du bon petit film d’action à l’ancienne, soigné, sans esbroufe ni prétention.
samedi 9 octobre 2021
Dune (2021)
mercredi 6 octobre 2021
Malignant
Bref, on a peu de doutes sur ce qui nous attend en allant voir ce Malignant, et pendant une bonne partie du film, on ne sera pas surpris : James Wan va nous proposer des plans très travaillés, faire virevolter sa caméra, faire des travellings acrobatiques, le tout juste pour étaler sa technique et finalement balancer un jump-scare. James Wan, c’est ce gamin qui fait 3 fois le tour du terrain en jonglant, en multipliant roulettes et passements de jambes, pour finalement tirer à côté. Dans les deux cas, ça manque sa cible, et c’est terriblement frustrant parce qu’on sait qu’il y a quelque chose : Wan sait faire naître la tension, il sait mettre le spectateur mal à l’aise… mais gâche systématiquement ses approches par le pire gimmick du cinéma d’épouvante moderne, aussi contreproductif (non, sursauter, ce n’est pas avoir peur) qu’insultant pour le spectateur.
Puis peu à peu, le film propose autre chose. On sort du cadre de l’épouvante pure pour explorer d’autres horizons. En fait, on sort même de l’épouvante à la mode de 2021 pour revenir plusieurs décennies en arrière : il y a presque du giallo dans cet étrange tueur à la longue veste, aux mains gantées, utilisant une arme blanche et jouant volontiers avec la lumière et les reflets. Il y a du slasher, de l’horreur psychologique, du body horror bien sale, notamment lorsque l’identité de la menace se dévoile pleinement… Le film ose enfin sortir des sentiers battus, et ça fait franchement du bien.
Et surtout, il y va avec une vraie générosité, plongeant intégralement dans l’étrangeté de son histoire : Malignant en devient un film un peu fou, sans doute bourré de défauts, sans doute un peu grotesque par moments (le poste de police), sans doute souvent de mauvais goût, mais d’une folie que l’on perd malheureusement dans le cinéma horrifique sur grand écran. Forcément, on va perdre les adeptes de l’épouvante bien lisse et bien calibrée, mais de mon côté, je préfère mille fois cette proposition à l’idée de me refaire un Conjuring.
mercredi 25 août 2021
Titane
mardi 17 août 2021
Full contact
Oubliées donc les interminables séquences d’entraînement ou les longs tunnels scénaristiques sans grand intérêt : Full contact va à l’essentiel, en nous offrant régulièrement des combats. Et ces derniers sont plutôt réussis, notamment grâce à des décors relativement variés (sous un pont, dans un parking, dans une salle de squash…) et un Van Damme qui en prend quand même pas mal dans la tête – avant de gagner, évidemment.
Le clou du spectacle sera l’affrontement avec Attila, interprété par l’impressionnant Abdel Qissi, l’un des antagonistes les plus mémorables du genre, dans un combat là encore très réussi. Lisible, bien chorégraphié, bien scénarisé, sans aller trop loin dans le syndrôme « monstre invincible pendant tout le combat et finalement détruit par le courage du héros ». Là encore, la comparaison avec l’affrontement final de Kickboxer saute aux yeux.
Full contact constitue donc l’un des films les plus recommandables de JCVD, en trouvant un bon équilibre entre son histoire et ses combats. Pas au niveau d’un Tous les coups sont permis, dont il reprend certains éléments (le duo lancé à la poursuite du héros déserteur) mais vraiment sympathique !
mercredi 11 août 2021
Benedetta
Comme son nom l’indique, Benedetta est l’adaptation cinématographique de la vie de Benedetta Carlini, une religieuse catholique italienne du dix-septième siècle, condamnée pour saphisme. Un thème particulièrement fort, mêlant sexualité (homosexualité, même!) et sacré. Et il faut bien avouer que Paul Verhoeven, décidément à l’aise dans les reconstitutions historiques (La Chair et le sang, Black book) n’y va pas avec le dos de la cuillère.
Car la religieuse, magnifiquement interprétée par une sublime Virgine Efira, est à la croisée des chemins : sa foi est mise à rude épreuve par l’arrivée dans le couvent de Bartolomea, qui éveille en elle des envies peu compatibles avec ses croyances et son mode de vie. Dans le même temps, la religieuse a des visions (d’indescriptibles délires mettant en scène le Christ lui-même), semble au centre de miracles, et présente les stigmates. Est-elle vraiment une messagère de Jésus, ou tout ceci n’est-il que manipulation ? Toujours est-il que cette mise en avant, tout comme sa relation avec Bartolomea, ne sont pas vues d’un très bon œil dans cet univers si fermé. Et comme si cela ne suffisait pas, la région est frappée par la Peste, et il n’y guère que Dieu qui semble pouvoir protéger les citoyens… par le biais de Benedetta ?
Cela donne lieu à d’incroyables trafics d’influences au sein du couvent et de la hiérarchie catholique, chacun avançant ses pions pour évoluer, quitte à mentir, espionner, dénoncer, truquer… ou torturer. Le film parvient à la fois à nous subjuguer, à nous séduire (les très belles scènes d’amour), à nous amuser (Verhoeven manie toujours aussi bien l’humour noir et le cynisme, et Lambert Wilson apporte dans la dernière partie un peu de fraicheur avec son côté pince-sans-rire), mais aussi à nous scandaliser et à nous choquer.
Résultat, on ne ressort pas indemne de cette œuvre folle, portée par des acteurs fabuleux, et qui parle de foi et d’amour dans leurs plus belles et plus terribles variations, sans jamais attaquer gratuitement la religion (là encore, le film trouve un remarquable équilibre) et en laissant le spectateur tirer ses propres conclusions. Une œuvre très forte, qui marquera forcément les esprits !
vendredi 30 juillet 2021
Old
samedi 24 juillet 2021
Mortal Kombat (2021)