Titre : Comme un lion
Réalisateur : Samuel CollardeyActeurs : Marc Barbé, Mytri Attal, Anne Coesens
Date de sortie en France : 9 janvier 2013
Genre : drame, sport
Synopsis :
Mitri a 15 ans et vit dans un village au Sénégal. Comme tous les jeunes de son âge, il joue au foot en rêvant du Barça et de Chelsea. Lorsqu’un agent recruteur le repère, Mitri croit en sa chance. Mais pour partir à l’assaut des grands clubs européens, il faut payer. La famille se cotise et s’endette pour l’aider. Une fois à Paris, tout s’écroule : Mitri se retrouve abandonné sans un sou en poche, et ne peut imaginer affronter la honte du retour au village. Une odyssée faite de débrouilles commence alors. Mais son rêve de foot le rattrapera au coin d’une rencontre.
Avis :
Il n'y a pas si longtemps, j'évoquais sur ce blog le très mauvais Les Seigneurs, comédie au ras des pâquerettes ayant pour cadre le football. Aussi, à l'idée de voir un nouveau film tournant autour de ce sport et de ses coulisses, j'étais assez inquiet, malgré un point de départ bien plus intéressant : le trafic de jeunes Africains à qui l'on fait miroiter un avenir un or, tout en leur extorquant leurs ressources, avant de les abandonner à leur destin, seuls à des milliers de kilomètres de chez eux. Une histoire d'autant plus terrible que les rumeurs de telles actions ne sont pas si rares que ça.
La victime est donc ici Mitri, gamin sénégalais qui débarque donc en France sans un sou, sans logement, sans contact. Le rêve français qu'on lui a vendu s'efface pour une réalité bien plus cruelle. Pourtant, rapidement, le jeune garçon va rencontrer des personnes bien intentionnées qui vont l'aider, et même passer outre son manque de reconnaissance et son comportement parfois négatif. Son culot l'aidera également quand, à la manière d'un Olivier Atton de la série Olive & Tom, il convaincra un entraîneur local de l'intégrer à son équipe après avoir dribblé tous les joueurs, en jeans et en baskets, alors qu'on avait refusé de lui donner une licence pour jouer.
Et c'est un peu le problème du film : il choisit la facilité, et les épreuves que rencontre Mitri sont rapidement oubliées grâce à la bienveillance de son nouvel entourage et un destin tout tracé. Ses coéquipiers jaloux n'hésitent à aucun moment à lui faire des passes, il est invité au mariage d'inconnus, on lui pardonne de piquer de l'argent, et son individualisme sur le terrain n'est jamais puni. Il devient dès lors difficile de s'émouvoir du passé de son entraîneur / mentor, de ses états d'âme, d'autant que sa fausse naïveté le rend finalement assez antipathique.
En revanche, on saluera la réalisation de Samuel Collardey, notamment pour les matchs de football, parfaitement lisibles et même assez intenses. Un bon point venant relever le niveau d'un film qui débutait parfaitement mais qui, en choisissant un développement un peu trop positif, finit par décevoir un peu.
Note : 6/10
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