mardi 5 février 2013

Summer Wars


Titre : Summer Wars (Samā Wōzu)
Réalisateur : Mamoru Hosoda
Acteurs : Ryunosuke Kamiki, Patrick Mölleken, Nanami Sakurab
Date de sortie en France : 9 juin 2010
Genre : animation 

Synopsis : 
En 2010, Kenji Koiso est un jeune lycéen passionné par les mathématiques. Il travaille l'été au service informatique d'OZ, un réseau social en ligne qui est une gigantesque communauté virtuelle mondiale dans laquelle entreprises et administrations y possèdent des façades interactives. C'est alors que Natsuki lui demande de l'accompagner à Nagano pour la dépanner. Il se retrouve alors en pleine préparation de la fête d'anniversaire de la chef du clan Jinnouchi alors que Natsuki lui demande de jouer un rôle très embarrassant auprès de sa famille. Pendant ce temps, une intelligence artificielle pirate le système de sécurité d'OZ et attaque les utilisateurs.

Avis : 
Après avoir signé des adaptations des mangas Digimon et One Piece, Mamoru Hosoda s'est révélé en 2006 avec La Traversée du temps. Cette nouvelle figure majeure de l'animation japonaise a ensuite confirmé avec les excellents Summer Wars, dont je parlerai ici, et Les Enfants loups : Ame & Yuki, un des meilleurs films de 2012. 

Dans Summer Wars, il reprend la thématique, classique dans le cinéma japonais, de la confrontation entre tradition et modernité. L'histoire prend ainsi place dans l'immense domaine du clan Jinnouchi, au milieu d'une famille nombreuse réunie autour de sa matriarche, tandis que l'intrigue suit l'évolution d'un réseau social planétaire donnant accès à des possibilités infinies. Ces deux aspects se traduisent principalement par des univers graphiques radicalement opposés, la sobriété de la demeure familiale et de ses occupants tranchant avec l'explosion de formes et de couleurs du monde d'OZ. Deux univers qui finiront par se rencontrer quand une intelligence artificielle utilisera le réseau social pour bouleverser le monde réel.


Car Hosoda en profite pour cibler les dérives possibles de cette omniprésence du monde virtuel, qui va jusqu'à déborder sur le monde réel : tout se gère ainsi à partir de OZ, de la circulation aux communications, ce qui donnera à l'IA la possibilité de détruire le monde, rien que ça ! La critique est certes assez classique, et sert principalement de base aux débordements visuels dans le monde virtuel, le réalisateur nous offrant des scènes très spectaculaires et des combats dantesques mettant en scènes des milliers d'avatars !

Hosoda remplit également son film de touches d'humour et d'émotion, lorsque Kenji rencontre la famille de Natsuki et doit faire face aux questions les plus indiscrètes, ou quand l'arrière-grand-mère de cette dernière décède. Le réalisateur ajoute même de nombreux éléments visuels hérités du manga papier, comme ces personnages changeant de couleur selon leurs émotions, ou leurs yeux exagérément expressifs.

Summer Wars était donc le film de la confirmation pour Mamoru Hosoda après La Traversée des temps. Véritable claque visuelle, intense et rythmé, dont le scénario oscille à merveille entre le film de science-fiction catastrophe et la chronique familiale, ce cinquième film du réalisateur japonais est un merveilleux divertissement !

Note : 8,5/10

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