dimanche 17 mars 2013

Die Hard : belle journée pour mourir

 

Titre : Die Hard : belle journée pour mourir (A good day to die hard)
Réalisateur : John Moore
Acteurs : Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch
Date de sortie en France : 20 février 2013
Genre : action

Synopsis : 
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.

Avis :
Pour la cinquième fois, Bruce Willis endosse le rôle de John McClane. Après un quatrième volet, Die Hard : retour en Enfer, largement en dessous des trois premiers volets, ce nouveau retour ne semblait pas vraiment s'imposer. Mais que voulez-vous, les lois du dollars étant ce qu'elles sont, on ne pouvait apparemment pas y échapper, et après avoir sauvé le monde aux côté de sa fille, il va botter le cul de méchants russes avec son fils.

Car avec ce Die Hard 5, on revient à la belle recette, pas périmée du tout, du gentil américain contre le méchant soviétique. Oui, soviétique, car l'ennemi est directement lié à la catastrophe de Tchernobyl, déteste tout ce qui est ricain ("surtout les cowboys !"), exhibe de jolis tatouages à la gloire de l'U.R.S.S. et trahit tout ce qui bouge. Heureusement, le moscovite est parfaitement bilingue et, soucieux de ne pas trop nous faire lire de sous-titres (lire ? mais quelle horreur !), prend bien soin de passer du russe à l'anglais au milieu d'une conversation avec ses compatriotes.


Mais rassurez-vous : ça ne parlera pas trop. On nous balance quelques enjeux à la tronche comme os à ronger pendant 1h30, on répète plusieurs fois la même réplique ("mais je suis en vacances !" insistera Bruce Willis, qu'on n'aura aucune peine à croire), on nous bombarde des phrases-signatures du héros ("yippie-kai pauvre con !"). Le reste du temps, ça se poursuit, ça se tire dessus, et c'est de toute façon le but du film. Et il faut bien dire que la première scène d'action, une scène de poursuite en voiture, est particulièrement efficace et donne quelques bons espoirs sur la suite. Bon, c'est filmé et filmé n'importe comment, de façon à ce qu'on en loupe la moitié, mais ça reste spectaculaire et jouissif, surtout si on a laissé de côté les idées de cohérence et de crédibilité (juste pour l'exemple : c'est quand même bien pratique les attentats pour lutter contre les embouteillages !).

Seulement voilà, après cette scène, tout se gâte. Le film s'enfonce à toute vitesse dans la connerie, emporté par la relation entre McClane père et fils, inintéressante et aussi fine que la charge d'un troupeau de pachydermes, et un scénario d'une débilité profonde. Le sommet est atteint avec le final à Tchernobyl où, après avoir pris mille précautions pour éviter les radiations (combinaison, compteurs geiger), tout le monde finit par s'en foutre.

Après un quatrième volet qui montrait déjà l'essoufflement de la saga, ce Die Hard 5 sombre dans la crétinerie la plus beauf, faisant de son icône le bon papa capitaliste face à ces pourris de communistes. Par pitié, laissez maintenant John McClane tranquille. Retenons enfin le nom du réalisateur, John Moore : déjà responsable du remake inutile de La Malédiction et de l'adaptation foireuse de Max Payne, il semble être la nouvelle personne à contacter quand il s'agit de massacrer un mythe. Paul W.S. Anderson (Resident Evil, Alien vs Predator) n'a qu'à bien se tenir !

Note : 3/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire