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mardi 13 juin 2023

All the boys love Mandy Lane

 
 
Titre : All the boys love Mandy Lane
Réalisateur : Jonathan Levine
Acteurs : Amber Heard, Michael Welch, Whitney Able
Date de sortie en France : 3 août 2010 (vidéo)
Genre : horreur

Synopsis :
Mandy Lane est si belle, si pure, si innocente... que tous les garçons la convoitent. Pour la séduire, une bande de copains l'invite dans un ranch pour y fêter la fin des classes. Au rendez-vous : sexe, drogues, alcool... Et un invité surprise, qui tente de mettre la main sur le plus convoité des trophées : Mandy Lane.  

Avis : 
Un groupe de jeunes étudiants (sportifs, beaux, cheerleaders...), dans un lieu isolé, où l'alcool coule à flot, où tout tourne autour du sexe, et rapidement confrontés à un mystérieux tueur : vous pensiez être devant un slasher ? Et pourtant, pas vraiment, car Mandy Lane va en fait s'amuser des codes propres au slasher pour mieux en jouer et nous offrir autre chose. 

Tout d'abord, les jeunes adultes que nous allons suivre dans le film de Jonathan Levine (Warm bodies) ne sont pas juste là pour faire monter le bodycount, mais ont toutes une vraie personnalité, de vraies inquiétudes bref, sont de véritables adolescents, crédibles, auxquels on finit par s'attacher. Ensuite, l'identité du tueur est révélée très rapidement. Pas de suspense donc, mais plutôt une réflexion sur les motivations du meurtrier, et par extension sur les notions de harcèlement scolaire, de violence étudiante...

Ces éléments vont donner un film étonnamment cruel, puisqu'on va ressentir chacun des coups portés aux personnages, mais aussi la détresse de certains voyant arriver une mort soudaine et inévitable. On appréciera par ailleurs la violence des mises à mort, mais aussi la qualité de l'interprétation, de la sublime Amber Heard à la surprenante Whitney Able (Monsters). 

Faux slasher, mais véritable perle, All the boys love Mandy Lane était une excellente surprise à l'époque de sa sortie : il est désormais un petit classique du genre, qui vieillit extrêmement bien grâce à une intelligence de chaque instant. 



dimanche 12 mars 2023

Scream 6

 
Titre : Scream 6
Réalisateur : Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett
Acteurs : Jenna Ortega, Melissa Barrera, Courteney Cox Arquette
Date de sortie en France : 8 mars 2023
Genre : horreur
 
Synopsis : 
 Après avoir frappé à trois reprises à Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans Big Apple, mais dans une ville aussi grande que New-York personne ne vous entendra crier… 
 
Avis : 
Comme la saga Vendredi 13 à l'époque, Scream prend la direction de New York, pour un sixième épisode destiné, une nouvelle fois, à nous surprendre en cassant certains codes. L'occasion, surtout, d'offrir un requel de Scream 2, dont il rejoue les grandes lignes. Attaques en public, apparitions et disparations surnaturelles, tueur s'inspirant des crimes passés, révélation finale similaire...
 
 
Autrement dit, le fan attentif de la saga n'aura aucune difficulté à repérer le / la / les tueur / tueuse / tueurs / tueuses, et sera rarement surpris. Le cadre New-yorkais n'est finalement utilisé que pour une ou deux séquences (l'introduction et le métro, deux scènes très réussies). Pour le reste, ça pourrait se dérouler une nouvelle fois à Woodsboro, dans une ville où personne n'utilise son téléphone pour appeler les secours. Cela donne un film étrange, qui tente de multiplier les fausses pistes tout en laissant traîner d'énormes ficelles. 

On est ainsi constamment en équilibre précaire entre le bon (les attaques de Ghostface) et le moins bon (impossible de croire à ce mémorial), jusqu'à un final virant dans le grotesque, entre révélations ridicules et des comédiens se trouvant soudain en roue libre et usant et abusant de grimaces et de répliques puériles. Pire encore, alors que le film s'amuse à prétendre que "personne n'est à l'abri", les personnages principaux n'auront jamais autant semblé intouchables... et les survivants, jamais aussi nombreux. 
 
Ainsi, si la saga remonte un peu la tête après un Scream assez insupportable, ce Scream 6 ne réinvente rien et se contente de suivre son cahier des charges, en compensant parfois par une vraie efficacité lors des attaques de Ghostface. Pas de quoi trembler ni se relever la nuit, ni attendre impatiemment l'inévitable Scream 7.




mercredi 16 mars 2022

Evil dead trap

 
 
Titre : Evil dead trap (Shiryo no wana)
Réalisateur : Toshiharu Ikeda
Acteurs : Miyuki Ono, Aya Katsuragi, Hitomi Kobayashi
Date de sortie en France :15 février 2022 (Blu ray)
Genre : horreur

Synopsis : 
Nami Tsuchiya, présentatrice d'une émission TV de nuit, reçoit un jour la cassette vidéo d'un snuff movie tourné dans une base militaire désaffectée. Avec son équipe, elle se rend sur les lieux où un tueur entreprend de les décimer les uns après les autres...

Avis : 
Si les mots « culte » et « ovni cinématographique » sont souvent galvaudés, ils sont particulièrement adaptés à Shiryo no wana, ce film d’horreur absolument unique venu du Japon et mieux connu dans nos contrées sous le titre de Evil dead trap. Longtemps invisible chez nous, le titre s’est dévoilé petit à petit, évoqué par des fanzines spécialisés, raconté par des téméraires ayant pu en voir une version sans sous-titres. Et si on peut depuis quelques années le voir relativement facilement, le Chat qui fume permet enfin de (re)découvrir ce film dans des conditions royales. 
 

Evil dead trap (le film n’a rien à voir avec celui de Sam Raimi, et n’est là que pour faciliter son exploitation internationale) ne ressemble à aucun autre film. Mélange de thriller, de slasher, de giallo, il enchaîne les séquences folles à un rythme soutenu : de l’introduction à la Guinea Pig aux célèbres mises à mort de ses personnages (l’empalement, la scène de l’arbalète), le film de Toshiharu Ikeda prend un malin plaisir à nous surprendre et à nous terrifier, grâce à une ambiance très travaillée (ce bâtiment désaffecté, aussi froid que poisseux), une réalisation très solide et une superbe partition musicale (qui rappelle étrangement celles des Goblin).

Finalement, seul le final, bien qu’entraînant le film vers de nouveaux sommets de bizarreries, me laisse un peu sur ma faim. Cela n’empêche pas d’avoir envie de revoir régulièrement ce Evil dead trap qui, quelque part entre Cronenberg, Argento, Bava, se fait une place de choix… et est régulièrement, à son tour, cité par des réalisateurs contemporains tels que James Wan (Saw en reprend par exemple l’idée de l’appareil photo et des pièges, et Malignant pour un hommage encore plus appuyé). Une petite perle made in Japan !



samedi 15 janvier 2022

Scream (2022)

 

Titre : Scream
Réalisateur : Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett
Acteurs : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette
Date de sortie en France : 12 janvier 2022
Genre : horreur, slasher
 
Synopsis : 
Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de Ghostface et prend pour cible un groupe d'adolescents. Il est déterminé à faire ressurgir les sombres secrets du passé. 
 
Avis : 
Ce n'est ni un remake, ni une séquelle, ni un reboot : c'est un "requel". Un film qui s'inscrit dans la continuité du film original, qui en reprend largement les ingrédients, en apporte de nouveaux. Comme un nouveau départ, mais d'une ligne différente. On pourra par exemple citer Jurassic World ou Mad Max : fury road. Un concept un peu bâtard, qui s'inscrit sans doute parfaitement dans le cadre "méta" (un autre concept à la mode en ce moment) lié à la saga Scream depuis le premier volet. 
 
 
Hélas, le film va totalement se noyer dans sa dimension méta. Là où Scream installait une espèce de connivence avec le spectateur, avec des clins d'oeil pas forcément très subtils mais bien placés et qui n'empiétaient pas sur le suspense, ce "requel" a la finesse du pote bourré qui fait une blague bien grasse et qui vérifie à coups de coudes dans les côtes si vous avez bien pigé. Cela donne un truc très cynique, une merde consciente d'être une merde et qui en fait son argument principal. Un Sharknado avec un masque de Ghostface, en quelque sorte. 
 
Résultat, pas de suspense, puisque les réponses sont données dès le début (surtout si on connaît la saga), peu d'intérêt, des personnages qui font regretter ceux de Scream 4, en dehors de la jeune soeur de la nouvelle héroïne et d'une Neve Campbell toujours aussi superbe, quelques passages ridicules (le meurtre de l'hôpital, certaines révélations grotesques, les visions) et un final interminable. Seules quelques séquences, dont l'introduction, se montreront vraiment réussies, dans un film qui tente vainement de donner le change en mettant le curseur "brutalité" un peu plus haut. Un cache-misère. 

Sans doute ne suis-je pas assez friand de cette mode "méta", qui semble trop souvent n'être qu'une excuse destinée à s'excuser de faire moins bien que le modèle (voir le récent Matrix Resurrection). Mais quand même, là où le procédé était utilisé judicieusement par Wes Craven, Scream 5 n'apporte rien, ni à la saga, ni au spectateur. Un film métastrophique...



 
 
 

jeudi 23 décembre 2021

Scream

 
Titre : Scream
Réalisateur : Wes Craven
Acteurs : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette
Date de sortie en France : 16 juillet 1997
Genre : horreur, slasher

Synopsis : 
Casey Becker, une belle adolescente, est seule dans la maison familiale. Elle s'apprête à regarder un film d'horreur, mais le téléphone sonne. Au bout du fil, un serial killer la malmène, et la force à jouer à un jeu terrible : si elle répond mal à ses questions portant sur les films d'horreur, celui-ci tuera son copain...
 
Avis : 
Une sonnerie de téléphone. Une mauvaise réponse. Un hurlement dans la nuit. Et l'une des introductions les plus emblématiques du cinéma d'horreur. Lorsqu'il sort dans la seconde moitié des années 1990, Scream va venir redynamiser un genre alors agonisant : le slasher, popularisé par des sagas telles que Vendredi 13 ou Halloween, et peu à peu enterré par les suites et dérivés foireux. Le succès est immédiat, engendrera à son tour des suites moyennes et des copies aussi ratées qu'opportunistes, et marquera durablement le cinéma d'horreur. Mais, 25 ans plus tard, alors qu'un cinquième volet point le bout de son nez, que reste-t-il du film de Wes Craven ?

 
 Tout simplement un putain de bon film. Aussi ancré dans son époque (les personnages principaux sont incarnés par des acteurs surtout connus pour leurs rôles dans des sitcoms) que respectueux de son passé (Kevin Williamson va brillamment jouer avec les codes, les tourner en dérision, avec un vrai sens de l'à-propos), le film se savoure autant pour lui-même que pour cette espèce de connivence qui s'installe entre le spectateur et le réalisateur. Oui, on perçoit bien les clins d'oeil, on est parfaitement conscients des codes, on regarde même un slasher où le personnage regarde un slasher. 

Tout y est extrêmement maîtrisé, des références plus ou moins subtiles à Psychose (le nom d'un personnage, le fait de sacrifier très vite l'actrice la plus connue du casting), Halloween, Vendredi 13, Les Griffes de la nuit (notamment avec un caméo de Craven lui-même, ou une petite pique sur le reste de la saga), Le Bal de l'horreur, L'Exorciste ou encore Terreur sur la ligne au suspense qui fonctionne toujours aussi bien, même lorsque l'on connaît l'identité du tueur. Quitte à s'autoriser quelques libertés avec les raccords ou le plausible. L'équilibre est parfait, et ne sera d'ailleurs jamais approché de nouveau par la saga. 

Scream marque ainsi la renaissance du slasher movie, pour le meilleur et surtout pour le pire. Et de Wes Craven. Il va également redynamiser l'ensemble du cinéma d'horreur, et faire naître deux icônes : Ghostface, qui s'est rapidement élevé au rang des boogeymen les plus reconnaissables du genre, et Sidney Prescott, interprétée par Neve Campbell qui va côtoyer les Jamie Lee Curtis chez les scream-queens et Sigourney Weaver chez les femmes fortes. Un classique, tout simplement. 



dimanche 5 décembre 2021

Halloween kills

 

Titre : Halloween kills
Réalisateur : David Gordon Green
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak
Date de sortie en France : 20 octobre 2021
Genre : horreur, slasher
 
Synopsis : 
 Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson viennent d’abandonner le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de la maison dévorée par les flammes. Grièvement blessée, Laurie est transportée en urgence à l’Hôpital, avec la certitude qu’elle vient enfin de se débarrasser de celui qui la harcèle depuis toujours. Mais Michael Myers parvient à s’extirper du piège où Laurie l’avait enfermé et son bain de sang rituel recommence. Surmontant sa douleur pour se préparer à l’affronter encore une fois, elle va inspirer la ville entière qui décide de l’imiter et de se soulever pour exterminer ce fléau indestructible. Les trois générations de femmes vont s’associer à une poignée de survivants du premier massacre, et prennent les choses en main en formant une milice organisée autour de la chasse et la destruction du monstre une fois pour toutes. Le mal meurt cette nuit. 
 
Avis : 
 Second volet de la nouvelle trilogie consacrée à Michael Myers et Laurie Strode, Halloween kills démarre là où Halloween finissait : les femmes de la famille Strode ont piégé le tueur et ont incendié la maison, le laissant pour mort. Mais, évidemment, on ne tue pas le croquemitaine aussi facilement. 


Avec ce deuxième volet, David Gordon Green continue à imposer sa version du boogeyman, remplaçant largement celle de Carpenter. Michael Myers n’est plus The Shape, ne se cache plus dans l’ombre pour attaquer par surprise sa victime. Dans la lignée du film précédent, Myers est un bourrin à la Jason Voorhees, massacrant des remorques de personnages apparus 30 secondes plus tôt, jusqu’à se débarrasser tranquillement d’une dizaine d’adversaires tout en résistant à leurs assauts. J’imagine que chacun appréciera différemment ce changement radical dans le comportement du tueur, qui m’a laissé un peu perplexe alors que j’avais plutôt bien aimé la brutalité du précédent volet.

Un autre élément qui m’a laissé un goût incertain est cette volonté de relier ce film à celui de 1978. D’un côté, il y a la formidable idée des séquelles psychologiques laissées sur les survivants, de contamination de la ville par le Mal, la transmission de la peur du croquemitaine, et ce regroupement en milice pour enfin affronter et se venger de Myers… avec toutes les démesures et les dérives que cela entraîne. De l’autre, il y a ce sentiment que certains acteurs ne reviennent 40 ans plus tard que pour faire monter le nombre de victimes ou pour appuyer un hommage déjà très présent.

Bref, on se retrouve devant un film qui ne sait pas s’il doit respecter son aîné, ou au contraire s’en émanciper totalement. Pour éviter de choisir, le film choisit la surenchère, jusqu’à faire de son croquemitaine une espèce de monstre invincible au comportement sans queue ni tête (on ne sait pas trop pourquoi il s’acharne sur certaines victimes, mais pas sur d’autres, pourquoi il met en scène certains meurtres, mais pas d’autres, pourquoi il se laisse arrêter alors qu’il est capable de dégommer tranquillement une douzaine d’adversaires…). On a surtout l’impression que personne ne sait vraiment, en fait...
 
 


lundi 6 juillet 2020

Le Monstre du train




Titre : Le Monstre du train (Terror train)
Réalisateur : Roger Spottiswoode
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Ben Johnson, Hart Bochner
Date de sortie en France : 17 juin 1981
Genre : slasher

Synopsis :
Une fraternité d'étudiants universitaires décident de se faire une soirée costumée pendant un voyage en train. Mais un tueur s'est infiltré dans le train, les tuant un par un et récupérant les costumes de ses victimes...

Avis :
Dans le marathon de films d’horreur de Jamie Lee Curtis au début des années 80, il y a clairement du bon (Fog, pour mon préféré) et du moins bon (Le Bal de l’horreur). Parmi le bon, on a ce Monstre du train, slasher comme souvent très classique, mais bourré de bonnes idées.

Côté classique, c’est comme toujours ce groupe d’étudiants, le cadre d’une fête, une histoire de vengeance… On est en terrain archi-connu, d’autant qu’on connaît dès le départ l’identité du tueur. Les bonnes idées, c’est le décor du train, plutôt bien exploité, et ce tueur qui profite de la soirée costumée pour changer de masque à chaque victime et, ainsi, pouvoir s’approcher de ses proies sans difficulté. Une idée d’autant plus séduisante que chacun des masques est très réussi et a une véritable personnalité.


Autre motif de satisfaction, assez inattendu : la révélation finale. Alors même que l’on sait, tout comme les personnages d’ailleurs, qui est l’assassin, le film parvient à nous surprendre totalement, s’assurant même un second visionnage. Ces bons points font presque oublier les défauts du film, dont le principal reste, à mes yeux, un problème de rythme : on passe, comme souvent, trop de temps à suivre les déambulations des étudiants, ou les tours de magie de David Copperfield en pleine promo, ou les hésitations d’un chef de train (Ben Johnson, vu dans des classiques comme Rio Grande ou La Horde sauvage) aux réactions peu crédibles.


Le Monstre du train fait ainsi partie du haut du panier parmi les slashers classiques des années 80, grâce à quelques excellentes idées, qui contrebalancent les défauts habituels des slashers. Encore une sympathique découverte que je dois à Rimini Editions !




lundi 29 juin 2020

Happy birthday - souhaitez ne jamais être invité




Titre : Happy birthday - souhaitez ne jamais être invité (Happy birthday to me)
Réalisateur : Jack Lee Thompson
Acteurs : Melissa Sue Anderson, Glenn Ford, Lawrence Dane
Date de sortie en France : 6 janvier 1982
Genre : slasher

Synopsis :
Victime d'un grave accident de voiture ayant coûté la vie à sa mère, Virginia a retrouvé le lycée et intègre une sorte de confrérie réunissant les meilleurs élèves. Mais les membres de ce petit groupe sont assassinés les uns après les autres dans des circonstances aussi sanglantes que surprenantes.

Avis :
Le slasher est souvent une affaire de vengeance : une blague qui tourne mal (Le Monstre du train, Carnage), un proche tué (Vendredi 13, Le Bal de l’horreur)… Et puis, il y a ceux qui tuent par simple caprice, parce qu’ils ne sont pas contents, un peu comme le meurtrier de ce Happy birthday to me, dont le prétexte vient un peu gâcher un film jusque-là très réussi.


Très réussi, malgré beaucoup d’éléments très classiques : on retrouve l’éternel groupe de jeunes étudiants stéréotypés (le sportif, le blagueur, l’introverti…), adeptes de la fête, et que le tueur s’amusera à massacrer. Pas vraiment de masque ici, mais l’utilisation de la vue subjective, et quelques éléments rappelant le giallo, tels ces gants en cuir ou l’importance donnée à la psychologie de la victime… qui sera rapidement un des principaux suspects pour le spectateur, dans un film qui va s’amuser à redistribuer régulièrement les cartes, jusque dans ses dernières minutes.


Jusque-là, on aura pu apprécier des meurtres assez gentillets mais plutôt originaux. Outre le fameux coup de brochette qui illustre certaines affiches du film, on retiendra également une séance de musculation qui se termine bien mal, une mise à mort à l’aide d’une moto et surtout, surtout, une mise en scène étonnamment macabre pour un tel film, avec des maquillages très réussis.


Jolie découverte pour moi que ce Happy birthday to me, auquel je n’aurais sans doute jamais jeté un œil sans le travail de Rimini Editions. S’il suit largement les ingrédients classiques du slasher, il s’en écarte parfois avec bonheur, avec un tueur plus classique que l’éternel individu masqué et une psychologie un peu plus poussée.


Note : 7/10



dimanche 3 novembre 2019

Halloween Resurrection


Titre : Halloween Resurrection
Réalisateur : Rick Rosenthal
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Busta Rhymes, Ryan Merriman
Date de sortie en France : 30 octobre 2002
Genre : slasher

Synopsis : 
Un groupe de jeunes gens est sélectionné pour participer en direct à une émission de real TV. Ils doivent passer la nuit dans la maison d'enfance de Michael Myers. Les participants présument tous que ce jeu sera une simple partie de plaisir pouvant éventuellement leur apporter un peu de notoriété et de publicité gratuite.
Mais les choses vont vite tourner au cauchemar. Michael Myers est de retour. L'un après l'autre, les candidats disparaissent. Le but du jeu va vite consister à essayer de sortir vivant de la demeure.

Avis :
Parfois, on se demande vraiment comment producteurs et scénaristes peuvent avoir des idées aussi cons, et surtout comment cet amas de conneries peut se retrouver à l’écran. Avec Halloween : Resurrection, on a l’impression que tout le monde a tenté de battre un record, noyant une seule bonne idée (celle de la victime guidée par les téléspectateurs) sous des tonnes d’inepties. 


Déja, « Resurrection » de quoi ? De qui ? On nous apprend que Myers n’est pas mort, aucun personnage ne revient de l’au-delà, bref, aucune résurrection. Forcément, ça part mal. Ensuite, ce postulat de base : une émission de télé-réalité va être tournée dans l’ancienne maison des Myers. Qui a pu penser une seule seconde que c’était une bonne idée ? Qui a pu croire que coller un rappeur (Busta Rhymes) dans le rôle d’un producteur opportuniste fan de films de kung fu donnerait quelque chose de positif ?

C’est simple, Halloween Resurrection réussit l’exploit improbable de déloger Halloween de la place de pire film de la saga. Tout est raté : les personnages sont insupportables, et ont des réactions idiotes. Les incohérences se multiplient : la production a fouillé et aménagé toute la maison… mais n’a pas trouvé l’antre de Michael ; certains hurlements ne sont pas entendus d’une pièce à l’autre ; et surtout, alors qu’il y a de nombreuses caméras, personne ne voit Myers pendant une grande partie du film, même quand il tue les participants). Et puis merde, le procédé même de caméras qui donnent des images dégueulasses… ben ça donne des images dégueulasses.

Rien à sauver donc, sauf l'introduction, sur ce 8e volet de la saga qui, à défaut de résurrection, est parvenu à enterrer Myers… avant qu’il ne soit immanquablement ressuscité, par Rob Zombie d’abord, par David Gordon Green ensuite, qui ont tous deux fait table rase de ce qu’il y avait avant pour repartir de zéro. 

Note : 1/10 


samedi 2 novembre 2019

Halloween, 20 ans après


Titre : Halloween, 20 ans après (Halloween H20 : twenty years later)
Réalisateur : Steve Miner
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett, Michelle Williams
Date de sortie en France : 9 décembre 1998
Genre : horreur

Synopsis : 
Vingt ans ont passé depuis le drame de Halloween, La Nuit des masques. Laurie Strode tente péniblement d'oublier le passé. Devenue directrice du college privé d'une petite ville, elle mène une vie tranquille auprès de son fils de dix-sept ans et de son compagnon. Pourtant Michael Myers continue à hanter ses nuits. A la veille d'Halloween, elle se dispute violemment avec son fils qui veut participer à la fête. Finalement elle le convainc de rester au collège et de fêter Halloween en petit comité. Tout ce petit monde ignore que Myers a recommencé à assassiner.

Avis : 

Oubliez tout ce qu’on vous a dit depuis plusieurs années. Non, Laurie Strode n’est pas décédée, elle est toujours bien vivante, a changé de nom, et vit désormais en Californie. Non, elle n’a pas eu de gamine insupportable, mais a eu un fils, aujourd’hui adolescent. Et non, Myers n’a jamais été le bras armé d’une quelconque secte. Halloween H20 met un grand coup de pied aux épisodes 4, 5 et 6, et se replace comme une suite directe du second volet. 


20 ans après la triste nuit d’Halloween donc, Laurie Strode est désormais une femme accomplie, à un détail près : l’ombre de son frère plane toujours au-dessus de son épaule, elle est convaincue qu’il reviendra un jour pour essayer de la tuer. Une peur qui l’éloigne peu à peu de son fils, bien décidé à vivre à fond ses années ingrates sans se laisser enfermer par les délires de sa mère. Evidemment, c’est maman qui aura raison : Michael va retrouver sa trace, et va essayer de finir le boulot.

Avec H20, on revient à un slasher marqué par le suspense. Myers prend son temps, joue avec ses victimes (parfois un peu trop, comme avec LL Cool J), les choisit aussi. La vague post-Scream étant passée par-là (Kevin Williamson est par ailleurs scénariste), les victimes se défendent maintenant et en font parfois voir de toutes les couleurs au tueur, sans pour autant altérer sa détermination. Cela donne quand même des séquences assez étranges, où The Shape semble tantôt inarrêtable^
et implacable, tantôt maladroit et bête comme une poule. L’ensemble reste néanmoins assez agréable à suivre, et on reconnaît derrière la caméra l’expérience de Steve Miner, habitué du genre (Vendredi 13 chapitre 2 et chapitre 3, House, Warlock…).

Cet Halloween : 20 ans après fait office de bouffée d’air pur dans la saga, coincé entre les deux pires volets (Halloween 6 et Resurrection). Le retour de Jamie Lee Curtis, dans la peau d’un personnage plus profond que ce l’on voit généralement dans le genre, et un plus grand soin apporté au suspense et à l’histoire en font sans mal un des meilleurs épisodes de la saga. On y appréciera même le passage, en forme de clin d’oeil pourtant furieusement gratuit et sans intérêt, de Janet Leigh.

Note : 6,5/10

samedi 12 octobre 2019

Halloween 5 : la Revanche de Michael Myers


Titre : Halloween 5 : la revanche de Michael Myers (Halloween 5)
Réalisateur : Dominique Othenin-Girard
Acteurs : Donald Pleasance, Ellie Cornell, Matthew Walker
Date de sortie en France : 28 novembre 1990
Genre : slasher

Synopsis : 
Laissé pour mort, Michael Myers cherche à mettre la main sur sa nièce, traitée par le docteur Loomis... 

Avis :
On continue à creuser avec cet Halloween 5, deuxième volet de ce qui sera finalement une trilogie au sein de la saga (les épisodes 4-5-6 forment un ensemble, que l’on ne pourra néanmoins pas qualifier de cohérent). Au menu, un Myers perdant une bonne partie de son aura et devenant un vulgaire tueur de bas étage, un Dr Loomis toujours plus fou, et des victimes toujours plus creuses. 


Comme d’habitude, Myers n’est pas vraiment mort à la fin de l’épisode précédent. On nous montre qu’il a réussi à s’enfuir comme un rat, dans une séquence qui flingue donc une partie du mythe : avait-on vraiment besoin de voir ce tueur inarrêtable se comporter comme un humain lambda, là où une ellipse aurait préservé le mystère ? De nouveau, il va chercher à trucider sa nièce, devenue muette et encore plus agaçante depuis le final dramatique du Retour de Michael Myers. Sur sa route, The Shape va enchaîner les meurtres de jeunes adultes sans intérêt, qui rivalisent de stupidité : la palme revient-elle à ce couple dans la grange, au duo de policiers idiots (il y a vraisemblablement un gag qui m’a échappé pour ces personnages), à Tina et Mike ?

Non, cette palme, il convient de la décerner au Dr. Loomis et à Myers. Totalement illuminé, le psy tente encore de sauver son patient, après avoir martelé pendant 4 films qu’il n’y avait plus rien à faire. Quant à Myers, comme indiqué plus haut, il devient un simple être humain, avec ses doutes, ses peurs, allant jusqu’à pleurer et se faisant capturer comme une merde à la fin. Grotesque…

Halloween 4 ne volait pas bien haut, mais avait au moins le mérite d’être un minimum divertissant. Cet Halloween 5 est un vrai navet, dont l’unique qualité ne sera finalement que d’être moins lamentable que sa suite, l’improbable Halloween 6, qui va exploiter certains éléments mis en place ici (le mystérieux étranger, le mystérieux symbole…) avec un sens profond du n’importe-quoi.

Note : 1/10

 

vendredi 11 octobre 2019

Halloween 4 : le retour de Michael Myers


Titre : Halloween  : le retour de Michael Myers (Halloween 4: the return of Michael Myers)
Réalisateur : Dwight H. Little
Acteurs : Donald Pleasance, Michael Pataki, Beau Starr
Date de sortie en France : 
Genre : slasher


Synopsis : 
Comme la loi le prévoit, Michael Myers est transferé dans un hôpital normal après dix ans passés dans un hôpital psychiatrique pour fous criminels. Le docteur Loomis, persuadé que Michael va pouvoir enfin reprendre ses meurtres sanglants, part à sa recherche. Mais la ronde des meurtres a déjà commencé et Michael est en route pour la ville d'Haddonfield qui se prépare à fêter Halloween. 
Avis : 
Hourra ! Michael Myers est de retour ! Sortez les vuvuzelas, faites tourner les serviettes, balancez vos petites culottes sur l'écran, le croquemitaine au masque blanc revient, et il n'est pas content. S'il n'est pas content, c'est pour plusieurs raison : tout d'abord, il avait prévu de vivre sa retraite pénard, mais l'échec de Halloween 3 en a voulu autrement. Puis finalement, alors qu'il voulait rendre visite à sa soeur, il apprend qu'elle est morte (bon en fait, c'est pas vrai, mais chuuuut), et qu'il ne lui reste qu'une petite nièce insupportable. Pour couronner le tout, l'espèce de vieux cinglé qui répète à tout le monde qu'il n'est pas cinglé lui court toujours après, et on ne retrouve plus son masque fétiche : il va devoir se contenter d'une copie ratée. 
Si l'on devait faire une liste des clichés du slasher, il serait sans doute suffisant de regarder Halloween 4. Plus encore que le second volet, déjà bien bourré de poncifs, le film de Dwight H. Little (qui depuis réalisé Sauvez Willy 2, Anacondas 2 ou encore Tekken) se contente d'aligner de façon molassonne les lieux communs, avec ce tueur aux pouvoirs quasi-surnaturels, impossible à tuer et capable de se téléporter ou de se rendre invisible, mais étrangement inoffensif quand il doit s'en prendre aux héros du film, ces personnages secondaires uniquement destinés à se faire trucider après avoir été particulièrement idiots ; cette manie de toujours transporter Myers à la fin du mois d'octobre ; l'éternel personnage qui sait tout, confronté à ceux qui ne veulent pas le croire...

Le tout s'articule autour de meurtres peu spectaculaires, et de quelques trop rares bonnes idées : celle de la milice composée d'habitants bien alcoolisés m'a assez plu, même si elle reprend le classique "oh zut, on n'a pas zigouillé le bon... bah, c'est pas bien grave". J'ai ainsi beaucoup aimé la décision concertée de finalement laisser tomber la poursuite, parce que finalement Myers fait trop peur... ou cet affrontement sur le pick-up, où Myers attaque les occupants littéralement devant les autres, qui ne le voient pas... Autre excellente idée, la séquence finale, seul élément vraiment mémorable d'un film décidément bien moyen. 

Au revoir l'anthologie sur Halloween, rebonjour Michael Myers et le slasher mou et sans intérêt. S'il se suit sans réel déplaisir, ce quatrième volet de la saga n'a pas grand intérêt... sinon celui d'être moins mauvais que les épisodes suivants...

Note : 2,5/10


samedi 28 septembre 2019

Halloween 2


Titre : Halloween 2
Réalisateur : Rick Rosenthal
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Donald Pleasance, Charles Cyphers
Date de sortie en France : 16 juin 1982
Genre : horreur, épouvante

Synopsis : 
Michael Myers, échappé de l'hôpital psychiatrique, sème de nouveau la terreur dans la petite ville d'Haddonfield. Les habitants fêtent Halloween, la nuit des sorcières et la police a bien du mal à démasquer le meutrier. 
 
Avis : 
John Carpenter ne le savait pas, mais avec son Halloween, il a initié l’une des plus prolifiques sagas du cinéma horrifique, et fait naître l’un de ses plus fameux boogeymen. Dès 1981, alors que lui-même n’est pas très enthousiaste à cette idée, une première suite voit le jour, avec comme unique leitmotiv celui de proposer des meurtres plus violents. 


Entre deux révélations sans intérêt (Myers est le frère de Laurie, rebondissement un peu grotesque qui caractérisera la saga jusqu’au Halloween de 2018), le Dr Loomis se contente de tourner en rond à la recherche du tueur, ennuyant ou agressant tous ceux qu’il croise, jusqu’à causer directement la mort d’un innocent. Pourquoi personne n’intervient-il pour le remettre à sa place, on l’ignore, mais on comprend peut-être mieux pourquoi personne ne l’a informé des liens entre le tueur et sa proie favorite, les risques de harcèlement étant trop grand.

Pendant ce temps, Myers tue de façon parfois violente, parfois trop travaillée (les seringues, l’hémorragie), Laurie chouine et se contente une nouvelle fois d’être une proie bien docile, et les victimes multiplient les actions idiotes afin d’offrir à leur prédateur des situations de meurtre facile.  

Halloween 2 est donc l’archétype du slasher de base, dont on retiendra principalement certaines apparitions de The Shape sortant doucement de l’ombre. C’est bien peu de choses…

Note : 2,5/10
 

mardi 13 novembre 2018

Halloween (2018)


Titre : Halloween
Réalisateur : David Gordon Green
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak
Date de sortie en France : 24 octobre 2018
Genre : épouvante

Synopsis : 
Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.

Avis :
9 films, plus un remake et sa suite. Moins prolifique que la saga Vendredi 13, la saga Halloween reste une valeur sûre. D'autant que, contrairement à son compère Jason Voorhees, autour duquel il est compliqué de broder un personnage, Michael Myers offre davantage de possibilités de développement, comme a tenté de la démontrer Rob Zombie. Pour le quarantième anniversaire de La Nuit des masques, la série initiée par John Carpenter par revenir aux sources : à l'image d'un Texas Chainsaw, ou même du remake de Vendredi 13 et de certains Godzilla, Halloween version 2018 est la suite directe du premier film. Exits donc les histoires de nièces, de sectes, de télé-réalité, et même de relation fraternelle entre Laurie Strode et Michael Myers : le Croquemitaine est enfermé depuis 40 ans et sa vague de meurtres de l'époque. Il ne va évidemment pas rester en cage bien longtemps.



Ce parti pris va avoir deux conséquences majeures sur le film : tout d'abord, il va offrir un rôle superbe à Jamie Lee Curtis, dans la peau d'un personnage brisé, dont le traumatisme, toujours vivace, a empoisonné la vie, ainsi que celles de ses proches. Ensuite, le ton du film va être bien plus adulte que dans un slasher classique. Myers tue aveuglément, et retrouve pour l'occasion toute son aura mystique : The Shape reste souvent dans l'ombre, ou n'est qu'une silhouette vue de dos ou uniquement décelable que par la pâleur de son masque. Il est le croquemitaine, implacable, inlassable et impitoyable, le Mal Absolu que le Docteur Loomis évoquait en 1978. Une véritable réussite de ce côté là.

Bien sûr, le film n'évite pas certains gros défauts. Souvent prévisible, se reposant trop souvent sur les jump-scares, il joue la carte de la facilité et des grosses ficelles à outrance, quitte à nous balancer des retournements de situation grotesques (le nouveau docteur) et une dernière partie qui tourne en rond. Dommage aussi qu'en dehors de Myers et Strode, les personnages ne soient qu'effleurés, et pas seulement les victimes désignées.

Surprise inattendue en ce qui me concerne, ce Halloween cru 2018 est pour moi le meilleur d'une saga que j'ai toujours trouvée par ailleurs incroyablement ennuyeuse. S'il rend astucieusement hommage au premier film (musique, certaines images inconiques, certaines séquences inversées), il ne se perd pas dans le bête hommage trop respectueux, mais offre au contraire une vraie aura à un tueur qui aura pas mal morflé au fil des décennies. J'ai presque hâte de voir la suite arriver...

Note : 7.5/10


mardi 1 novembre 2016

Halloween : la nuit des masques


Titre : Halloween : la nuit des masques (Halloween)
Réalisateur : John Carpenter
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Tony Moran
Date de sortie en France : 14 mai 1979
Genre : épouvante, horreur

Synopsis : 
La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.

Avis : 
Classique du cinéma d'épouvante, œuvre fondatrice du slasher, acte de naissance de l'un des plus célèbres boogeymen de l'univers horrifique, La Nuit des masques de John Carpenter fait pourtant partie, tout comme Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper, de ces films cultes pour lesquelles je n'ai aucune affinité. Pire encore en ce qui concerne le premier volet de ce qui est depuis devenu une saga interminable : Halloween m'ennuie profondément, les gimmick qu'il a contribué à créer étant autant de défauts à mes yeux.


Tueur implacable (enfin, la plupart du temps), victime cruches, symbolisme grossier, le film cumule toutes les tares du genre, jusqu'à le rendre insupportable à suivre. Impossible de ne pas lever les yeux au ciel face au comportement des victimes, ou face à ces explications improbables sur la nature profondément mauvaise de Michael Myers, le Mal incarné capable de retrouver par instinct le chemin de son ancienne ville et d'anticiper les déplacements de ses prochaines victimes mais incapable de poignarder une proie immobile lui tournant le dos. Sans doute la magie du bouclier virginal ?

Pour le reste, on appréciera néanmoins la mise en scène de Carpenter, qui joue à merveille avec les ombres, crée un certain suspense en insistant brillamment sur la menace qui plane sur le trio d'amies... mais semble parfois incapable de terminer rapidement ses séquences, privant peu à peu certains passages de leur impact. On saluera également la musique du film, élément culte et indissociable de la saga. En revanche, on gardera difficilement son sérieux devant l'interprétation, notamment avec cette impression constante de récitation des dialogues que l'on remarque en VO.

Oeuvre fondatrice mais remplie de défauts, Halloween, la nuit des masques est surtout mémorable pour la mise en scène et la musique de John Carpenter. Pour le reste, le film n'est qu'un slasher basique, auquel on préférera plusieurs autres œuvres ayant inspiré le genre, comme Black Christmas ou La Baie sanglante, mais qui reste infiniment supérieur à un Vendredi 13.

Note : 3.5/10

mardi 6 octobre 2015

Scream, la série


Titre : Scream, la série (Scream :the TV series)
Réalisateurs : Jamie Travis, Tim Hunter, Brian Dannelly, Julius Ramsay, Leigh Janiak, Rodman Flender, Ti West
Acteurs : Willa Fitzgerald, Bex Taylor-Klaus, John Karna, Carlson Young, Amadeus Serafini, Connor Weil, Tom Maden, Amelia Rose Blaire
Date de sortie : 2015
Genre : slasher

Synopsis :
A Lakewood, un tueur masqué déguisé en fantôme sème la terreur autour de lui, faisant remonter à la surface les secrets d'un passé trouble. Le coupable aurait-il un lien avec le mythique Brandon James, qui avait à l'époque laissé de nombreuses victimes sur son passage ? L'assassin était alors obsédé par la jeune et belle Daisy. La fille de celle-ci, Emma, a aujourd'hui l'âge de sa mère au moment des drames. Le cauchemar recommencerait-il ? Qui sera la prochaine cible du détraqué ?

Avis :
Dans un paysage audiovisuel où les séries fantastiques peinent à se renouveler (The Walking Dead, Game of Thrones et d'autres tournent en rond depuis pas mal de temps), les producteurs ont cette fois décidé de prendre le problème dans l'autre sens : ils choisissent de s'infliger un handicap dès le départ en adaptant en série une tétralogie qui se mordait déjà la queue au second volet : Scream. Evidemment, il ne fallait pas s'attendre à une once d'originalité.

Tous les ingrédients y sont donc : l'héroïne mignonne mais bien plus chaste que ses camarades, les personnages archétypaux (la biatch, la gentille camarade, la marginale, le geek qui connaît tous les codes, le petit ami suspect...), le secret issu du passé... et le tueur donc. Le tout étalé sur dix épisodes de quarante minutes. La série Scream fait donc du Scream, adaptant un slasher, avec tous ses clichés, en série tout en s'interrogeant sur la pertinence d'adapter un slasher en série. Hélas, ce qui aurait pu être d'un réjouissant second degré va se retrouver plombé par une intrigue très mince et un navrant premier degré.


 Singeant largement l'intrigue du premier Scream (avec, évidemment, quelques clins d'oeil évident, à la saga Vendredi 13 notamment), la série ne va réserver aucune surprise, amenant les scènes de meurtre sans aucune finesse et, pire que tout, nous laissant deviner l'identité du tueur dès les premiers épisodes, malgré quelques fausses pistes vite éventées. Et si, par malheur, vous avez loupé un élément ou deux, si une des ficelles vous a échappé, ne vous inquiétez pas : le clone du personnage de Randy est parfaitement conscient de l'idiotie du spectateur et se chargera, en trois minutes, de résumer ce que vous aviez certainement déjà compris...

On notera quand même quelques éléments réussis : le masque du tueur est particulièrement réussi et vraiment effrayant. De même, malgré ses défauts, la série se suit sans ennui, et on généralement envie de voir l'épisode suivant pour connaître les conséquences des actions du tueur – même si on en est souvent pour nos frais, certains éléments étant très rapidement oubliés. On appréciera également la gentille critique des réseaux sociaux et de leurs dérives, bien que cela reste évidemment en surface. Enfin, la série n'est jamais aussi pertinente que lorsqu'elle joue la carte du second degré et de la parodie, ce qui arrive hélas trop rarement.

Tout comme la série de films dont elle s'inspire, la série Scream est donc amusante un moment, mais rapidement rattrapée par ses nombreux défauts. Les rares moments forts finissent par se perdre dans une intrigue sans surprise ni saveur, et les diverses révélations et arcs scénaristiques tournent rapidement dans le vide. Scream confirme ainsi la difficulté d'adapter un genre tel que le slasher en série télévisée, même s'il faut bien avouer qu'elle n'est pas plus mauvaise que la grande majorité des films du genre...

Note : 4/10 



jeudi 12 juin 2014

Black Christmas


Titre : Black Christmas
Réalisateur : Bob Clark
Acteurs : Margot Kidder, Olivia Hussey, Keir Dullea
Date de sortie en France : 1er janvier 2012 (DVD)
Genre : épouvante, horreur

Synopsis : 
Des jeunes femmes faisant parties d'une confrérie universitaire passent les vacances de Noël ensemble. Le groupe reçoit d'étranges appels téléphoniques, les jeunes femmes, qui semblent au départ s'en amuser, ne se doutent pas une seconde que les appels sont passés de l'intérieur de la maison...

Avis : 
Quelques années après La Baie Sanglante de Mario Bava, qui mêlait des ingrédients de giallo avec des codes qui seront la signature du slasher, et quelques années avant Halloween de John Carpenter, sortait en 1974 un film précurseur du slasher: Black Christmas. Ce dernier vient en effet poser certains éléments qui deviendront récurrents dans le genre: une maison isolée, un tueur mystérieux...


Ainsi, en regardant le film, il est très difficile de ne pas penser à Halloween, avec le cadre d'une fête et une introduction en vue subjective, ou à Terreur sur la ligne (puis plus tard Scream) pour l'utilisation d'un téléphone au centre de l'intrigue. Avec le film de Carpenter, Black Christmas partage aussi la particularité de ne pas miser sur le sanglant, mais plutôt sur le brutal, avec des mises à mort soudaines et rapides. Ce qui n'empêche pas Clark de livrer un meurtre magnifique, aux accents giallesques, rappelant les grandes heures de Dario Argento, ou La Résidence, de Serrador.

Black Christmas est surtout un film à l'ambiance particulière, souvent glauque ou macabre. Le tueur est un véritable cinglé, dont les motivations et l'identité restent mystérieuses, qui met en scène les cadavres de façon dérangeante...et effraie aussi, dans des séquences téléphoniques vraiment réussies. Une ambiance qui reste glauque jusqu'au bout, même quand le film utilise par moments l'humour, notamment par le biais de personnages hauts en couleur (énorme Margot Kidder !). Jusqu'au bout donc, et une fin que je trouve particulièrement glaciale.

Un film injustement méconnu, même à l'époque de sa sortie (il n'est pas sorti au cinéma en France), resté dans l'ombre des futurs Halloween et Vendredi 13, il est revenu au goût du jour avec son remake, puis une première édition française en dvd il y a quelques mois. L'occasion donc de (re)découvrir ce film précurseur du slasher, qui est parmi les tous meilleurs de ce genre.

Note : 9/10


mercredi 12 juin 2013

Vendredi 13


Titre : Vendredi 13 (Friday the 13th)
Réalisateur : Sean S. Cunningham
Acteurs : Betsy Palmer, Adrienne King, Kevin Bacon
Date de sortie en France : 11 février 1981
Genre : horreur, épouvante, thriller

Synopsis : 
En 1957, un jeune garçon, prénommé Jason, meurt noyé au camp de Crystal Lake. L'année suivante, les deux responsables du camp sont tués. Crystal Lake ferme. Mais en 1980, Steve Christy décide de le rouvrir un vendredi 13, jour anniversaire des décès survenus vingt-trois ans auparavant. Lors de la préparation du camp pour son ouverture, les moniteurs du centre disparaissent les uns après les autres pendant la nuit…

Avis : 
Premier volet d'une saga qui comporte actuellement 10 films, plus un épisode crossover (Freddy vs Jason) et un remake, Vendredi 13 de Sean S. Cunningham est, étrangement, un classique du cinéma horrifique, dont la popularité sera suffisante pour engendrer un nombre incalculable de dérivés. Il faut dire que la recette est simple et ne nécessite aucune imagination : un tueur mystérieux multiplie les victimes dans un lieu retiré.

Clairement inspiré de Halloween de John Carpenter et de La Baie sanglante, de Mario Bava, allant jusqu'à en copier certaines scènes de meurtres, ce slasher campagnard va se contenter de mettre en scène les éléments les plus basiques de l'horreur : un tueur tue des victimes. Cunningham nous fait donc découvrir sa bande de jeunes imbéciles uniquement destinés à se faire tuer plus tard dans le film, ce qui sera l'occasion de s'amuser de la mode vestimentaire de l'époque, les mini-shorts moulant apportant une plus-value délicieusement kitsch à une oeuvre déjà ringarde à sa sortie.


Si ces jeunes acteurs, parmi lesquels on retrouve un tout jeune Kevin Bacon, ne jouent pas spécialement mal (ils ne donnent pas l'horrible impression de réciter bêtement que l'on constatait dans Halloween), leurs personnages sont terriblement idiots, adoptant les pires réflexes que l'on retrouvera trop souvent dans le genre et dans ses parodies : on se sépare au moindre signe de danger, on est incapable de tuer un serpent, on hésite à tuer son agresseur, on essaie de bloquer une porte avec des meubles alors que la porte s'ouvre de l'autre côté...L'assassin n'échappera pas à cette règle, devenant subitement incapable de tuer la dernière victime, préférant lui raconter sa vie et rater le moindre de ses coups.

Les meurtres eux-mêmes ne sauvent guère la situation, d'autant que la plupart se situent en dehors du champ de la caméra, pour ne nous en montrer que les conséquences, avec des maquillages souvent (très) approximatifs du célèbre Tom Savini. Le pire sera sans doute la mise à mort du tueur, dans un ralenti d'un ridicule absolu, soulignant l'interprétation toute en grimaces de la pire actrice du film.

Soulignons enfin une musique lorgnant sans vergogne sur celle de Psychose et ces effets sonores grotesques ("tchitchitchi hahahaaa") et une réalisation se contentant du minimum, et on obtient un de ces slashers idiots qui ont marqué par dizaines les années 80. Et si les suites ne seront pas beaucoup plus réussies, elles brilleront néanmoins parfois par un aspect délirant assumé, faisant de Jason Voorhees un personnage culte qui, je le rappelle, n'est pas le tueur de ce premier Vendredi 13.

Note : 2/10