Titre : Scream
Réalisateur : Matt Bettinelli-Olpin,
Tyler Gillett
Acteurs : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette
Date de sortie en France : 12 janvier 2022
Genre : horreur, slasher
Synopsis :
Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée
par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de
Ghostface et prend pour cible un groupe d'adolescents. Il est déterminé à
faire ressurgir les sombres secrets du passé.
Avis :
Ce n'est ni un remake, ni une séquelle, ni un reboot : c'est un "requel". Un film qui s'inscrit dans la continuité du film original, qui en reprend largement les ingrédients, en apporte de nouveaux. Comme un nouveau départ, mais d'une ligne différente. On pourra par exemple citer Jurassic World ou Mad Max : fury road. Un concept un peu bâtard, qui s'inscrit sans doute parfaitement dans le cadre "méta" (un autre concept à la mode en ce moment) lié à la saga Scream depuis le premier volet.
Hélas, le film va totalement se noyer dans sa dimension méta. Là où Scream installait une espèce de connivence avec le spectateur, avec des clins d'oeil pas forcément très subtils mais bien placés et qui n'empiétaient pas sur le suspense, ce "requel" a la finesse du pote bourré qui fait une blague bien grasse et qui vérifie à coups de coudes dans les côtes si vous avez bien pigé. Cela donne un truc très cynique, une merde consciente d'être une merde et qui en fait son argument principal. Un Sharknado avec un masque de Ghostface, en quelque sorte.
Résultat, pas de suspense, puisque les réponses sont données dès le début (surtout si on connaît la saga), peu d'intérêt, des personnages qui font regretter ceux de Scream 4, en dehors de la jeune soeur de la nouvelle héroïne et d'une Neve Campbell toujours aussi superbe, quelques passages ridicules (le meurtre de l'hôpital, certaines révélations grotesques, les visions) et un final interminable. Seules quelques séquences, dont l'introduction, se montreront vraiment réussies, dans un film qui tente vainement de donner le change en mettant le curseur "brutalité" un peu plus haut. Un cache-misère.
Sans doute ne suis-je pas assez friand de cette mode "méta", qui semble trop souvent n'être qu'une excuse destinée à s'excuser de faire moins bien que le modèle (voir le récent Matrix Resurrection). Mais quand même, là où le procédé était utilisé judicieusement par Wes Craven, Scream 5 n'apporte rien, ni à la saga, ni au spectateur. Un film métastrophique...
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