mercredi 12 juin 2013

Vendredi 13


Titre : Vendredi 13 (Friday the 13th)
Réalisateur : Sean S. Cunningham
Acteurs : Betsy Palmer, Adrienne King, Kevin Bacon
Date de sortie en France : 11 février 1981
Genre : horreur, épouvante, thriller

Synopsis : 
En 1957, un jeune garçon, prénommé Jason, meurt noyé au camp de Crystal Lake. L'année suivante, les deux responsables du camp sont tués. Crystal Lake ferme. Mais en 1980, Steve Christy décide de le rouvrir un vendredi 13, jour anniversaire des décès survenus vingt-trois ans auparavant. Lors de la préparation du camp pour son ouverture, les moniteurs du centre disparaissent les uns après les autres pendant la nuit…

Avis : 
Premier volet d'une saga qui comporte actuellement 10 films, plus un épisode crossover (Freddy vs Jason) et un remake, Vendredi 13 de Sean S. Cunningham est, étrangement, un classique du cinéma horrifique, dont la popularité sera suffisante pour engendrer un nombre incalculable de dérivés. Il faut dire que la recette est simple et ne nécessite aucune imagination : un tueur mystérieux multiplie les victimes dans un lieu retiré.

Clairement inspiré de Halloween de John Carpenter et de La Baie sanglante, de Mario Bava, allant jusqu'à en copier certaines scènes de meurtres, ce slasher campagnard va se contenter de mettre en scène les éléments les plus basiques de l'horreur : un tueur tue des victimes. Cunningham nous fait donc découvrir sa bande de jeunes imbéciles uniquement destinés à se faire tuer plus tard dans le film, ce qui sera l'occasion de s'amuser de la mode vestimentaire de l'époque, les mini-shorts moulant apportant une plus-value délicieusement kitsch à une oeuvre déjà ringarde à sa sortie.


Si ces jeunes acteurs, parmi lesquels on retrouve un tout jeune Kevin Bacon, ne jouent pas spécialement mal (ils ne donnent pas l'horrible impression de réciter bêtement que l'on constatait dans Halloween), leurs personnages sont terriblement idiots, adoptant les pires réflexes que l'on retrouvera trop souvent dans le genre et dans ses parodies : on se sépare au moindre signe de danger, on est incapable de tuer un serpent, on hésite à tuer son agresseur, on essaie de bloquer une porte avec des meubles alors que la porte s'ouvre de l'autre côté...L'assassin n'échappera pas à cette règle, devenant subitement incapable de tuer la dernière victime, préférant lui raconter sa vie et rater le moindre de ses coups.

Les meurtres eux-mêmes ne sauvent guère la situation, d'autant que la plupart se situent en dehors du champ de la caméra, pour ne nous en montrer que les conséquences, avec des maquillages souvent (très) approximatifs du célèbre Tom Savini. Le pire sera sans doute la mise à mort du tueur, dans un ralenti d'un ridicule absolu, soulignant l'interprétation toute en grimaces de la pire actrice du film.

Soulignons enfin une musique lorgnant sans vergogne sur celle de Psychose et ces effets sonores grotesques ("tchitchitchi hahahaaa") et une réalisation se contentant du minimum, et on obtient un de ces slashers idiots qui ont marqué par dizaines les années 80. Et si les suites ne seront pas beaucoup plus réussies, elles brilleront néanmoins parfois par un aspect délirant assumé, faisant de Jason Voorhees un personnage culte qui, je le rappelle, n'est pas le tueur de ce premier Vendredi 13.

Note : 2/10


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