Titre : Halloween kills
Réalisateur : David Gordon Green
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak
Date de sortie en France : 20 octobre 2021
Genre : horreur, slasher
Synopsis :
Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson viennent
d’abandonner le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de
la maison dévorée par les flammes. Grièvement blessée, Laurie est
transportée en urgence à l’Hôpital, avec la certitude qu’elle vient
enfin de se débarrasser de celui qui la harcèle depuis toujours. Mais
Michael Myers parvient à s’extirper du piège où Laurie l’avait enfermé
et son bain de sang rituel recommence. Surmontant sa douleur pour se
préparer à l’affronter encore une fois, elle va inspirer la ville
entière qui décide de l’imiter et de se soulever pour exterminer ce
fléau indestructible. Les trois générations de femmes vont s’associer à
une poignée de survivants du premier massacre, et prennent les choses en
main en formant une milice organisée autour de la chasse et la
destruction du monstre une fois pour toutes. Le mal meurt cette nuit.
Avis :
Second volet de la nouvelle trilogie consacrée à Michael Myers et Laurie Strode, Halloween kills démarre là où Halloween finissait : les femmes de la famille Strode ont piégé le tueur et ont incendié la maison, le laissant pour mort. Mais, évidemment, on ne tue pas le croquemitaine aussi facilement.
Avec ce deuxième volet, David Gordon Green continue à imposer sa version du boogeyman, remplaçant largement celle de Carpenter. Michael Myers n’est plus The Shape, ne se cache plus dans l’ombre pour attaquer par surprise sa victime. Dans la lignée du film précédent, Myers est un bourrin à la Jason Voorhees, massacrant des remorques de personnages apparus 30 secondes plus tôt, jusqu’à se débarrasser tranquillement d’une dizaine d’adversaires tout en résistant à leurs assauts. J’imagine que chacun appréciera différemment ce changement radical dans le comportement du tueur, qui m’a laissé un peu perplexe alors que j’avais plutôt bien aimé la brutalité du précédent volet.
Un autre élément qui m’a laissé un goût incertain est cette volonté de relier ce film à celui de 1978. D’un côté, il y a la formidable idée des séquelles psychologiques laissées sur les survivants, de contamination de la ville par le Mal, la transmission de la peur du croquemitaine, et ce regroupement en milice pour enfin affronter et se venger de Myers… avec toutes les démesures et les dérives que cela entraîne. De l’autre, il y a ce sentiment que certains acteurs ne reviennent 40 ans plus tard que pour faire monter le nombre de victimes ou pour appuyer un hommage déjà très présent.
Bref, on se retrouve devant un film qui ne sait pas s’il doit respecter son aîné, ou au contraire s’en émanciper totalement. Pour éviter de choisir, le film choisit la surenchère, jusqu’à faire de son croquemitaine une espèce de monstre invincible au comportement sans queue ni tête (on ne sait pas trop pourquoi il s’acharne sur certaines victimes, mais pas sur d’autres, pourquoi il met en scène certains meurtres, mais pas d’autres, pourquoi il se laisse arrêter alors qu’il est capable de dégommer tranquillement une douzaine d’adversaires…). On a surtout l’impression que personne ne sait vraiment, en fait...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire