Titre : Scream
Réalisateur : Wes Craven
Acteurs : Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette
Date de sortie en France : 16 juillet 1997
Genre : horreur, slasher
Synopsis :
Casey Becker, une belle adolescente, est seule dans la maison familiale.
Elle s'apprête à regarder un film d'horreur, mais le téléphone sonne.
Au bout du fil, un serial killer la malmène, et la force à jouer à un
jeu terrible : si elle répond mal à ses questions portant sur les films
d'horreur, celui-ci tuera son copain...
Avis :
Une sonnerie de téléphone. Une mauvaise réponse. Un hurlement dans la nuit. Et l'une des introductions les plus emblématiques du cinéma d'horreur. Lorsqu'il sort dans la seconde moitié des années 1990, Scream va venir redynamiser un genre alors agonisant : le slasher, popularisé par des sagas telles que Vendredi 13 ou Halloween, et peu à peu enterré par les suites et dérivés foireux. Le succès est immédiat, engendrera à son tour des suites moyennes et des copies aussi ratées qu'opportunistes, et marquera durablement le cinéma d'horreur. Mais, 25 ans plus tard, alors qu'un cinquième volet point le bout de son nez, que reste-t-il du film de Wes Craven ?
Tout simplement un putain de bon film. Aussi ancré dans son époque (les personnages principaux sont incarnés par des acteurs surtout connus pour leurs rôles dans des sitcoms) que respectueux de son passé (Kevin Williamson va brillamment jouer avec les codes, les tourner en dérision, avec un vrai sens de l'à-propos), le film se savoure autant pour lui-même que pour cette espèce de connivence qui s'installe entre le spectateur et le réalisateur. Oui, on perçoit bien les clins d'oeil, on est parfaitement conscients des codes, on regarde même un slasher où le personnage regarde un slasher.
Tout y est extrêmement maîtrisé, des références plus ou moins subtiles à Psychose (le nom d'un personnage, le fait de sacrifier très vite l'actrice la plus connue du casting), Halloween, Vendredi 13, Les Griffes de la nuit (notamment avec un caméo de Craven lui-même, ou une petite pique sur le reste de la saga), Le Bal de l'horreur, L'Exorciste ou encore Terreur sur la ligne au suspense qui fonctionne toujours aussi bien, même lorsque l'on connaît l'identité du tueur. Quitte à s'autoriser quelques libertés avec les raccords ou le plausible. L'équilibre est parfait, et ne sera d'ailleurs jamais approché de nouveau par la saga.
Scream marque ainsi la renaissance du slasher movie, pour le meilleur et surtout pour le pire. Et de Wes Craven. Il va également redynamiser l'ensemble du cinéma d'horreur, et faire naître deux icônes : Ghostface, qui s'est rapidement élevé au rang des boogeymen les plus reconnaissables du genre, et Sidney Prescott, interprétée par Neve Campbell qui va côtoyer les Jamie Lee Curtis chez les scream-queens et Sigourney Weaver chez les femmes fortes. Un classique, tout simplement.
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