Titre : Scream, la série (Scream :the TV series)
Réalisateurs : Jamie Travis, Tim Hunter, Brian
Dannelly, Julius Ramsay, Leigh Janiak, Rodman Flender, Ti West
Acteurs : Willa Fitzgerald, Bex Taylor-Klaus, John
Karna, Carlson Young, Amadeus Serafini, Connor Weil, Tom Maden, Amelia Rose
Blaire
Date de sortie : 2015
Genre : slasher
Synopsis :
A Lakewood, un tueur masqué déguisé en fantôme sème la
terreur autour de lui, faisant remonter à la surface les secrets d'un passé
trouble. Le coupable aurait-il un lien avec le mythique Brandon James, qui
avait à l'époque laissé de nombreuses victimes sur son passage ? L'assassin
était alors obsédé par la jeune et belle Daisy. La fille de celle-ci, Emma, a
aujourd'hui l'âge de sa mère au moment des drames. Le cauchemar
recommencerait-il ? Qui sera la prochaine cible du détraqué ?
Avis :
Dans un paysage audiovisuel où les séries fantastiques
peinent à se renouveler (The Walking Dead, Game of Thrones et d'autres tournent
en rond depuis pas mal de temps), les producteurs ont cette fois décidé de
prendre le problème dans l'autre sens : ils choisissent de s'infliger un
handicap dès le départ en adaptant en série une tétralogie qui se mordait déjà
la queue au second volet : Scream. Evidemment, il ne fallait pas
s'attendre à une once d'originalité.
Tous les ingrédients y sont donc : l'héroïne mignonne
mais bien plus chaste que ses camarades, les personnages archétypaux (la
biatch, la gentille camarade, la marginale, le geek qui connaît tous les codes,
le petit ami suspect...), le secret issu du passé... et le tueur donc. Le tout
étalé sur dix épisodes de quarante minutes. La série Scream fait donc du
Scream, adaptant un slasher, avec tous ses clichés, en série tout en
s'interrogeant sur la pertinence d'adapter un slasher en série. Hélas, ce qui
aurait pu être d'un réjouissant second degré va se retrouver plombé par une
intrigue très mince et un navrant premier degré.
On notera quand même quelques éléments réussis : le
masque du tueur est particulièrement réussi et vraiment effrayant. De même,
malgré ses défauts, la série se suit sans ennui, et on généralement envie de
voir l'épisode suivant pour connaître les conséquences des actions du tueur –
même si on en est souvent pour nos frais, certains éléments étant très
rapidement oubliés. On appréciera également la gentille critique des réseaux
sociaux et de leurs dérives, bien que cela reste évidemment en surface. Enfin,
la série n'est jamais aussi pertinente que lorsqu'elle joue la carte du second
degré et de la parodie, ce qui arrive hélas trop rarement.
Tout comme la série de films dont elle s'inspire, la série
Scream est donc amusante un moment, mais rapidement rattrapée par ses nombreux
défauts. Les rares moments forts finissent par se perdre dans une intrigue sans
surprise ni saveur, et les diverses révélations et arcs scénaristiques tournent
rapidement dans le vide. Scream confirme ainsi la difficulté d'adapter un genre
tel que le slasher en série télévisée, même s'il faut bien avouer qu'elle n'est
pas plus mauvaise que la grande majorité des films du genre...
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