Titre : Le Garçon et la Bête (Bakemono no ko)
Réalisateur : Mamoru Hosoda
Acteurs : Koji Yakushon Aoi Miyazakin Shota
Sometani
Date de sortie en France : 13 janvier 2016
Genre : animation, aventures
Synopsis :
Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des
Bêtes... C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent
chacun dans deux mondes séparés. Un jour, le garçon se perd dans le monde des
Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de
Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse
l'imaginaire...
Avis :
Après les excellents Summer Wars, La Traversée du temps et Les Enfants loups, Mamoru Hosoda s'est imposé comme l'un
des principaux visages de l'animation japonaise, à l'heure où Hayao Miyazaki
semble cette fois avoir définitivement tiré sa révérence, et où le studio
Ghibli a annoncé faire une pause. Avec Le Garçon et la bête, Hosoda
reprend des thèmes classiques du shônen, avec ce garçon orphelin et sa relation
avec un maître tout aussi solitaire.
Les relations entre le maître et l'élève seront ainsi
d'abord marquées par de nombreux différends, de nombreuses disputes, le premier
en attendant toujours plus de son disciple qui lui reproche son manque de
patience et de démagogie. Pourtant, peu à peu, l'alchimie va s'opérer, chacun
apprenant de l'autre jusqu'à développer une relation proche de celle d'un père
et de son fils... mais ce ne sera pas
aussi simple. Car Kumatetsu et Ren/Kyuta ont tous les deux leurs problèmes dans
leurs mondes respectifs, les obligeant parfois à abandonner leur binôme et à de
nouveau s'affronter.
La volonté de Hosoda d'éviter les facilités dans
l'évolution des rapports entre le garçon et la bête apporte à ses personnages
une vraie richesse, et les rend crédibles et attachants : si l'humour est
au centre de nombreux passages, notamment dans la première partie du film, l'émotion
naît rapidement et facilement – peut-être moins dans le dernier chapitre, qui
semble un peu tomber du ciel. On reprochera également au film une animation
parfois inégale.
Cela n'empêche pas Le Garçon et la Bête d'être une
nouvelle réussite pour Mamoru Hosoda, grâce notamment à deux personnages
centraux très convaincants et attachants, et une histoire extrêmement prenante.
De quoi renforcer l'idée que le réalisateur est le nouveau roi du cinéma
d'animation nippon.
Note : 8,5/10
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