lundi 4 janvier 2016

Foxcatcher


Titre : Foxcatcher
Réalisateur : Bennett Miller
Acteurs : Channing Tatum, Steve Carell, Mark Ruffalo
Date de sortie en France : 21 janvier 2015
Genre : drame, sportif

Synopsis :
Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir – enfin – le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement.

Avis : 
Après l'excellent Le Stratège, Bennett Miller enchaîne avec un autre drame en milieu sportif : Foxcatcher. La lutte succède ainsi au base-ball, avec l'histoire des frères Schultz et leur relation avec le richissime John E. du Pont... une relation qui aura une issue dramatique.


Il ne sera finalement que très peu question de sport dans le film : les séquences de lutte sont assez rapidement expédiées, autant lors des phases d'entraînement que de compétition. Ce qui intéresse Miller, c'est l'évolution psychologique de ses personnages. Si la relation entre les deux frères n'échappe pas toujours à la caricature, avec un rapport d'amour / haine assez banal renforcé par le jeu de gros nounours un peu bêta de Channing Tatum (White House down, Jupiter : le destin de l'Univers), le personnage de du Pont est la véritable attraction du film.

Steve Carell incarne à la perfection le riche héritier en quête de reconnaissance : envers sa mère, mais aussi envers ses pairs et envers le monde de la lutte, qui l'a toujours fasciné. L'acteur, plus habitué aux rôles comiques, donne énormément de profondeur au personnage, à ses frustrations (le désintérêt de sa mère, la complicité entre les deux frères), à une folie contenue qu'il tente de noyer dans des bribes artificielles de reconnaissance (surnoms farfelus, compétition sans enjeu, manipulation des médias...).

La prestation de l'acteur justifie à elle seule la vision d'un film qui, par ailleurs, se contente d'emprunter les sentiers battus. Bien loin du précédent film de Miller, Foxcatcher est finalement une déception, qui ne décolle que dans ses toutes dernières minutes après deux heures de retenue...

Note : 5/10


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