Titre : 300
Réalisateur : Zack Snyder
Acteurs : Gerard Butler, Rodrigo Santoro, Michael Fassbender
Date de sortie en France : 21 mars 2007
Genre : péplum, historique
Synopsis :
La Bataille des Thermopyles, qui opposa en l'an - 480 le roi Léonidas et 300 soldats spartiates à Xerxès et l'immense armée perse. Face à un invincible ennemi, les 300 déployèrent jusqu'à leur dernier souffle un courage surhumain ; leur vaillance et leur héroïque sacrifice inspirèrent toute la Grèce à se dresser contre la Perse, posant ainsi les premières pierres de la démocratie.
Avis :
Adapté du "roman graphique" (une expression bien pompeuse et à la mode pour qualifier une simple bande-dessinée) de Frank Miller, 300 relate donc la célèbre bataille des Thermopyles, opposant l'immense armée de Xerxès Ier à 300 soldats spartiates (et leurs alliés, dont on se fout ici). Réalisé par Zack Snyder, alors connu pour son remake efficace de Zombie, L'Armée des morts, le film reprend un visuel semblable à celui qu'avait utilisé Robert Rodriguez pour Sin City.
Une orientation artistique qui est ici complètement loupée. En effet, en abusant des effets de style, des ralentis, accélérations, arrêts sur image sans grand intérêt aux plans-séquences grotesques, du recours systématique au numérique, 300 finit par ressembler à une production fauchée, pompeuse et tout simplement très laide. Mais ce ne sera pas l'unique défaut : le film de Zack Snyder va également sombrer dans le ridicule à cause d'un scénario digne d'un enfant jouant avec ses figurines, dialogues puérils et glorification du sacrifice à l'appui.
Hurlées avec une conviction effrayant par le faciès déformé de Gerard Butler (La Chute de la Maison Blanche), les répliques font vraiment sourire par leur bêtise sans limite, leur va-t-en guerre primitif et leurs valeurs sur lesquelles on préfèrera ne pas trop s'attarder, le sous-texte du film étant particulièrement nauséabond. Tout juste soulignerai-je cette espèce de fantasme spartiate, peuple courageux au physique avantageux, très loin de la laideur de leurs ennemis, de ceux qui s'opposent à leur combat, ou même de l'homosexualité pédophile de ces philosophes d'athéniens. Le comble revient à Xerxès, vaguement décrit comme un travesti de base, entre voix grave, maquillage, épilation et bijouterie ostentatoire.
Bref, 300 est le plus mauvais film à ce jour de Zack Snyder. Une espèce de bouillie numérique indigeste, qui déverse à l'écran un flot ininterrompu de laideurs et de conneries, et dont les rares passages mémorables sont noyés dans une masse insupportable. Et le pire, c'est qu'avec son succès public, le film a vu une suite débarquer sur nos écrans : 300, la naissance d'un Empire. Oh oui, j'en reparlerai sans doute sur ce blog...
Note : 2/10
une pure bombe visuelle, alliant grâce et puissance, lyrisme et force brute.
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