mercredi 17 avril 2013

Les Âmes vagabondes


Titre :  Les Âmes vagabondes (The Host)
Réalisateur :  Andrew Niccol
Acteurs :  Saoirse Ronan, Jake Abel, Max Irons
Date de sortie en France : 17 avril 2013
Genre : science-fiction, romance

Synopsis : 
La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?  

Avis : 
Avant de voir Les Âmes vagabondes, mon coeur balançait. D'un côté, il s'agit de la nouvelle adaptation d'un roman de Stephenie Meyer, tristement célèbre pour être l'auteure de la saga Twilight, et avoir inspiré une série de films de bien triste mémoire. De l'autre, la présence derrière la caméra de Andrew Niccol, réalisateur de Bienvenue à Gattaca, Lord of War et Time Out, mais aussi scénariste du formidable Truman Show et du Terminal de Spielberg, me rassurait un peu, d'autant qu'on retrouve dans le rôle principal Saoirse Ronan, héroïne de l'excellent Lovely Bones de Peter Jackson. Pour ne rien arranger, le synopsis lui-même faisait naître chez moi des sentiments contradictoires, l'argument de base séduisant tranchant avec l'idée de voir Stephenie Meyer tâter à nouveau du sentiment amoureux pour préadolescents.

Hélas, c'est bien l'aspect nunuche qui va l'emporter.


L'aspect science-fiction sera ainsi rapidement balayé, au profit des intrigues amoureuses autour de Melanie. La personnalité de la jeune femme, dont le corps est contrôlé par une méduse de l'espace nommée Vagabonde, est toujours intacte, ce qui fera immanquablement naître un triangle amoureux aussi lamentable que celui vu dans les Twilight, musique sirupeuse et baisers sous la pluie inclus. La cohabitation des deux esprits dans le même corps, lourdement appuyée par une voix off omniprésente et irritante, n'aura ainsi aucune autre importance, à peine utilisée pour quelques scènes vaguement amusantes et pour un happy-end grotesque.

Les Âmes vagabondes est clairement destiné à un public d'adolescent(e)s, et va donc prendre grand soin à leur éviter tout effort mental : les scènes se succèdent placidement, sans aucun suspense ni véritable enjeu, et avec un mépris tout particulier apporté aux rares scènes d'action, totalement bâclées. Le film réussit l'exploit de tirer d'un univers prometteur une oeuvre d'une extrême platitude, où même la pauvre Saoirse Ronan, William Hurt (A history of violence) et Diane Kruger (Inglourious Basterds) ne peuvent tirer leur épingle du jeu.

Bref, The Host s'aventure sur le même terrain que la saga Twilight, sacrifiant en plus une base intéressante sur l'autel du film tout public pour gamine hystérique. D'une histoire de science-fiction au fort potentiel, on arrive donc à un nouveau triangle amoureux sans relief ni intérêt. Le pire dans tout ça ? Stephenie Meyer aurait prévu de signer deux suites à son roman...

Note : 3/10



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