Titre : Hitchcock
Réalisateur : Sacha Gervasi
Acteurs : Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson
Date de sortie en France : 6 février 2013
Genre : biopic, drame
Synopsis :
Alfred Hitchcock, réalisateur reconnu et admiré, surnommé « le maître du suspense », est arrivé au sommet de sa carrière. A la recherche d’un nouveau projet risqué et différent, il s’intéresse à l’histoire d’un tueur en série. Mais tous, producteurs, censure, amis, tentent de le décourager. Habituée aux obsessions de son mari et à son goût immodéré pour les actrices blondes, Alma, sa fidèle collaboratrice et épouse, accepte de le soutenir au risque de tout perdre. Ensemble, ils mettent tout en œuvre pour achever le film le plus célèbre et le plus controversé du réalisateur : PSYCHOSE.
Avis :
Etrange film que ce Hitchcock : plutôt moyen, handicapé par quelques choix très discutables, on en ressort pourtant assez satisfait. Pourquoi ? Tout simplement parce que replonger dans Psychose est toujours un plaisir, au point de ne s'intéresser qu'à ce film dont les préparatifs, le tournage et les premières projections sont au centre du scénario du film de Sacha Gervasi.
Le scénariste de Le Terminal, de Steven Spielberg, va en effet avoir toutes les difficultés à nous passionner pour le quotidien du réalisateur, d'autant que beaucoup de situations semblent difficiles à imaginer, et n'apportent pas grand chose. Hitchcock est presque présenté comme un assassin en puissance, hanté par l'esprit d'Ed Gein au point de s'imaginer poignarder certaines personnes, ou d'effrayer Janet Leigh en mimant la fameuse scène de la douche. Sérieusement ?
On pourrait évoquer d'autres exemples tout aussi discutables, mais il faut bien avouer que tout ça ne présente guère d'intérêt à côté du tournage de Psychose ou même de la relation entre Hitchcock et son épouse Alma Reville. On prend ainsi un véritable plaisir à voir Anthony Hopkins (Le Silence des agneaux, Elephant Man) diriger Scarlett Johansson (Lost in translation, Avengers) dans la séquence du meurtre de Marion Crane, ou à voir Jessica Biel (Massacre à la tronçonneuse (2003), Les lois de l'attraction) découvrant la mère de Norman Bates. On regrettera néanmoins l'absence de ressemblance entre Anthony Hopkins et Alfred Hitchcock, mais on saluera l'interprétation de Helen Mirren (The Queen) dans le rôle d'Alma Reville, ou celle de James D'Arcy (Cloud Atlas) dans celui d'Anthony Perkins.
Hitchcock bénéficie donc de l'aura de Psychose et de son réalisateur pour faire oublier certains de ses défauts et devenir ainsi un sympathique film, dont l'intérêt réside presque entièrement dans les reconstitutions de la production et du tournage du chef d'oeuvre. Heureusement d'ailleurs, sinon il ne resterait pas grand chose à se mettre sous la dent, en dehors d'une introduction et d'une conclusion savoureuses.
Note : 6/10
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