Titre : Noé (Noah)
Réalisateur : Darren Aronofsky
Acteurs : Russell Crowe, Jennifer Connelly, Emma Watson
Date de sortie en France : 9 avril 2014
Genre : péplum, drame
Synopsis :
Noé, un père de famille, reçoit un message de Dieu au cours d'un rêve : la Terre s'apprête à subir un déluge apocalyptique, car l'homme a corrompu le monde à force de violence et d'avidité. Il part alors avec sa femme et ses enfants sur le mont Ararat et entreprend la construction d'une arche monumentale pour mettre à l'abri toutes les espèces existantes de l'humanité. Il va ainsi accomplir son destin hors du commun, mais va se heurter à un seigneur de la guerre qui cherche à régner sur ce monde dévasté, et qui lance une armée entière contre lui...
Avis :
Après plusieurs projets avortés (Superman, RoboCop, Wolverine), Darren Aronofsky s'attaque cette fois à une figure biblique avec Noé et l'histoire du Déluge. Un sujet forcément risqué, que le réalisateur de Black swan et de Pi va choisir de traiter de façon aussi réaliste que possible, s'attachant à en faire un drame historique plutôt qu'un divertissement fantastique à grand spectacle.
Prenant ainsi quelques libertés avec la mythologie, il va surtout mettre en avant la personnalité de Noé, au travers de ses faiblesses, de ses doutes et d'une famille souvent dépassée par le comportement du patriarche, le seul à penser détenir les clés de la volonté de Dieu, le seul à faire des rêves qu'il doit lui-même déchiffrer. On suivra ainsi Ila (Emma Watson), fille adoptive de Noé, incapable d'avoir des enfants ou Cham, qui s'inquiète de ne pas avoir de femme à emporter sur l'arche.
Le Déluge n'est ainsi que la toile de fond d'une aventure trop longue et pour laquelle on peine à se passionner. Si on apprécie le fait de voir un Noé torturé et très loin de la figure trop lisse que l'on pouvait craindre (des caractéristiques qu'incarne parfaitement Russell Crowe), le film manque clairement de rythme, la faute à des passages sans grand intérêt (l'armée ennemie), répétitifs (les arrivées d'animaux, qui seront d'ailleurs totalement laissés de côté le reste du temps), très manichéens ou à la symbolique un peu trop simple (comme souvent chez Aronofsky)...
Cela donne un film terriblement bancal, à l'image d'une interprétation très inégale (si Crowe est convaincant, Emma Watson et Jennifer Connelly rivalisent de surjeu), au point de difficilement comprendre le but poursuivi par Aronofsky avec ce film. Dommage, car l'épisode biblique pouvait donner lieu à un film dantesque, à l'image des péplums classiques, ou d'une étonnante puissance, à l'image de La Passion du Christ de Mel Gibson...
Note : 4/10
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