Titre : Le Dernier rempart (The Last stand)
Réalisateur : Kim Jee-woon
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Johnny Knoxville, Forest Whitaker
Date de sortie en France : 23 janvier 2013
Genre : action
Synopsis :
Après une opération ratée qui l’a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d’un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui… Avec l’aide d’une bande de truands et de mercenaires dirigés par le glacial Burrell, Cortez s’enfuit vers la frontière à 400 km/h dans une Corvette ZR1 spéciale, et il a un otage… Il doit passer par Sommerton Junction, où l’agent John Bannister aura une dernière chance de l’intercepter avant qu’il ne franchisse la frontière… D’abord réticent en se voyant impliqué dans cette affaire, écarté parce qu’il est considéré comme un petit shérif de province incapable, Ray Owens finit par rallier son équipe et par prendre l’affaire en main. Tout est prêt pour la confrontation…
Avis :
Après une brève apparition dans The Expendables, puis un rôle plus conséquent dans sa suite, Arnold Schwarzenegger revient sérieusement au cinéma avec Le Dernier rempart. Un retour sous forme de bon gros film d'action sorti tout droit des années 80, où Schwarzy incarne un vieux shérif irréductible, sorti de sa retraite au soleil par des mercenaires qui ont la mauvaise idée de passer dans sa ville. Un scénario classique, un personnage classique, et pourtant, tout cela va être diablement efficace.
Evidemment, le film est un hommage à la testostérone, où les hommes s'échangent des phrases accrocheuses en se tirant dessus avec d'énormes armes, où on roule à 400 km/h au volant d'un bolide les phares éteints, où on ne meurt qu'après une dizaine de balles dans le corps. Dans le rôle de ce vieux gardien de la loi accroché à son honneur, Schwarzy livre une prestation monolithique étrangement efficace. Il tue du truand sans sourciller, se contentant d'une réplique assassine pour les plus méchants, et ne tentera jamais de faire de son personnage autre chose qu'un béhémoth avec un insigne.
Pour son premier film aux Etats-Unis, le formidable réalisateur Kim Jee-woon (2 soeurs, A bittersweet life, J'ai rencontré le Diable) délaisse tout ce qui faisait le piment de ses films asiatiques, bien conscient de ce qui lui est demandé avec The Last stand. Les scènes d'action seront ainsi classiques, mais très efficaces, bien loin néanmoins de la folie furieuse de son film précédent. Pour l'occasion, il réunit en plus un joli casting, avec Forest Whitaker (Le Dernier roi d'Ecosse), Peter Stormare (The Big Lebowski) ou Johnny Knoxville (Jackass), dans des rôles forcément archétypaux (l'agent du F.B.I. qui sous-estime le shérif, le truand sans pitié, le sidekick humoristique).
Le Dernier rempart marque donc le retour du Gouvernator dans ce qu'il fait de mieux : un gros film d'action bien bourrin, où on ne s'embête ni de subtilité, ni d'un scénario. Et si l'on préfère vraiment voir Kim Jee-woon faire des films plus intéressants, le résultat est terriblement efficace, dans la lignée directe de ce que pouvait nous offrir Schwarzy à une époque que l'on pensait révolue. A l'heure où Stallone se loupe complètement avec Du plomb dans la tête et où Bruce Willis se perd dans Die Hard 5, ça fait vraiment du bien de voir qu'une des icônes de ce genre de cinéma est toujours en forme malgré les années...
Note : 7/10
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