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vendredi 3 février 2017

Premier contact


Titre : Premier contact (Arrival)
Réalisateur : Denis Villeneuve
Acteurs : Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker
Date de sortie en France : 7 décembre 2016
Genre : science-fiction

Synopsis : 
Lorsque de mystérieux vaisseaux venus du fond de l’espace surgissent un peu partout sur Terre, une équipe d’experts est rassemblée sous la direction de la linguiste Louise Banks afin de tenter de comprendre leurs intentions.

Avis :
"Pourquoi sont-ils ici ?". Si elle semble primordiale, la question posée par l'affiche du nouveau film de Denis Villeneuve est pourtant généralement réduite à peau de chagrin, le temps pour les envahisseurs de montrer leur hostilité ou pour les autres de manifester leur bonne volonté. Avec Premier contact, adapté de la nouvelle L'Histoire de ta vie de Ted Chiang, le réalisateur de Prisoners et de Sicario va au contraire se concentrer sur ce premier lien entre humains et extraterrestres.



Un premier contact forcément compliqué à réaliser : le film choisit en effet d'abandonner les aliens classiques, trop humanoïdes, pour des créatures lovecraftiennes, tentaculaires, sans yeux, sans bouche, avec des technologies et des comportements mystérieux. On pense un peu au final de Rencontres du troisième type, en beaucoup plus approfondi, dans cette étude des sons et des images transmis par les "heptapodes", dans des séquences absolument magnifiques.

On pense également au Météore de la nuit lorsque l'ignorance cède peu à peu la place à la peur et à la suspicion : il suffira d'interprétations sensiblement différentes pour déclencher une réaction en chaîne et mettre notre planète au bord d'un conflit interplanétaire. Une thématique forte, qui sera néanmoins gâchée par l'éternelle tendance de Denis Villeneuve à bâcler ses fins de film. Si on pourra pardonner l'impression d'extrême facilité avec laquelle les scientifiques déchiffrent le langage alien, on aura beaucoup plus de mal avec l'énorme ficelle finale même si elle reste cohérente avec le récit.

Premier contact a donc l'immense mérite de proposer un vrai film de science-fiction sortant des sentiers battus, même si le sujet n'est pas nouveau, et proposant une vraie réflexion au spectateur.On saluera évidemment les performances de Amy Adams (Her, Big eyes), très touchante, et de Jeremy Renner, dans ce qui restera comme l'un des meilleurs films du genre de 2017 malgré les défauts caractéristiques de son réalisateur...

Note : 7.5/10


vendredi 30 décembre 2016

Rogue One : a Star Wars story


Titre : Rogue One : a Star Wars story
Réalisateur : Gareth Edwards
Acteurs : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn
Date de sortie en France : 14 décembre 2016
Genre : space opera

Synopsis : 
 Alors que l'Étoile de la mort, l'arme absolue de l'Empire galactique pour inspirer la peur aux systèmes insoumis, est en construction, l'Alliance rebelle, qui en a appris l'existence, vole les plans secrets pour y trouver une faille.

Avis : 
Puisqu'il faut bien nous faire patienter avant la sortie de l'Episode VIII, Disney est fier de nous présenter le premier volet de ses Star Wars stories, ces films dérivés de la saga et centrés sur certains événements ou certains personnages. Avant la jeunesse de Han Solo, c'est un chapitre précédent directement l'Episode IV qui nous est proposé : celui du vol des plans de l'Etoile de la mort par les Rebelles, les fameux plans que confiera plus tard la princesse Léia à R2-D2 avant de l'envoyer sur Tatooine avec C-3PO.


Un point de départ intéressant, mais qui ne laissera finalement la place qu'à un film terriblement linéaire. Est-ce la faute à un enjeu déjà éventé ? A un scénariste principalement connu pour avoir réalisé American Pie et Twilight, chapitre II ? A un réalisateur apparemment perdu dès qu'il est à la tête d'un gros budget ? Toujours est-il que ce Rogue One n'est remarquable que pour l'ennui qu'il génère, jusqu'à devenir à mes yeux le pire Star Wars jamais sorti au cinéma.

C'est simple, le film échoue dans tout ce qu'il tente de faire. De personnages sans aucun intérêt, auxquels on ne s'attache jamais (on finit même par se réjouir de la mort de certains...) à une histoire sans intérêt, en passant par des acteurs qui en font des caisses (Forest Whitaker repousse ses propres limites), un humour qui tombe à plat et du fan-service aussi lourd que grotesque (les apparitions de Dark Vador), Rogue One finit même par devenir insupportable, malgré des qualités esthétiques indéniables et un certain sens du spectacle... directement hérité du travail de J.J. Abrams.

Demi-déception donc pour ce spin-off, dont je n'attendais pourtant pas grand chose. Sous-produit typique de la saga, comme ont pu l'être à l'époque les aventures des Ewoks, il brille par son absence totale d'imagination et d'ambition, évitant même soigneusement de développer les rares thématiques intéressantes (le côté sombre de la Rébellion ou de Saw Guerrera, évacués d'un revers de la main). Allez, je retourne plutôt revoir Le Réveil de la Force !

Note : 2/10


dimanche 20 septembre 2015

Bloodsport, tous les coups sont permis


Titre : Bloodsport, tous les coups sont permis (Bloodsport)
Réalisateur : Newt Arnold
Acteurs : Jean-Claude Van Damme, Donald Gibb, Forest Whitaker
Date de sortie en France :27 juillet 1988
Genre : arts martiaux

Synopsis :
Franck Dux, un champion américain de karaté, n'a qu'une obsession : remporter le Kumite, un tournoi clandestin d'arts martiaux organisé à Hong Kong, une rencontre où tous les coups sont permis, y compris les coups mortels !

Avis :
Premier grand succès de Jean-Claude Van Damme, Bloodsport s'inspire de la vie de Frank Dux (ou, du moins, des récits contestables qu'il en a faits) et nous plonge dans l'univers des Kumite, dans les bas-fonds de Hong Kong. On y suit donc le parcours d'un jeune champion américain qui va rivaliser avec les meilleurs combattants asiatiques et révolutionner la discipline.

Passons rapidement sur le scénario, qui voit le héros échapper à plusieurs reprises à des policiers chargés de le ramener aux Etats-Unis (parmi lesquels on retrouve un jeune Forest Whitaker) tout en vivant une relation avec une jeune journaliste : ce qui nous intéresse, c'est évidemment le combat, qui occupe une place important du film. JCVD en profite pour nous faire découvrir ses capacités, de son grand écart facial à ses coups de pieds sautés qui deviendront sa signature.

Mais au-delà de la performance du Belge, c'est la brutalité des combats, par ailleurs assez variés (on retrouve des karatékas, des kickboxers, un sumo et d'autres styles plus exotiques) qui a permis au film de rester dans les mémoires, et surtout la performance de Bolo Yeung dans le rôle de Chong Li. Impressionnant physiquement, charismatique, l'acteur dégage une sauvagerie étonnante, contrepoids parfait du côté plus lisse de Van Damme. Ce grand méchant donne une dimension supplémentaire à un film qui n'est pas avare de personnages mémorables et de passages devenus cultes (« la première en partant du bas ! »).

Encore aujourd'hui, Tous les coups sont permis reste l'un des meilleurs, sinon le meilleur, des films de combats de Jean-Claude Van Damme. Face à des affrontements généralement très bien chorégraphiés (bon, ok, le montage oublie parfois de cacher que les coups ne sont pas portés), on oublie presque le scénario catastrophique et l'interprétation bovine pour savourer les performances de l'acteur belge et de son adversaire chinois au sommet de leur forme.

Note : 7/10

samedi 15 août 2015

La Rage au ventre


Titre : La Rage au ventre (Southpaw)
Réalisateur : Antoine Fuqua
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Rachel McAdams, Forest Whitaker
Date de sortie en France : 22 juillet 2015
Genre : drame, sportif

Synopsis : 
Champion du monde de boxe, Billy Hope mène une existence fastueuse avec sa superbe femme et sa fille qu’il aime plus que tout. Lorsque sa femme est tuée, son monde s’écroule, jusqu’à perdre sa maison et sa fortune. Pire, la garde de sa fille lui est retirée, la justice estimant son comportement incompatible avec son rôle de père. Au plus bas, il trouve une aide précieuse en la personne de Tick Willis, un ancien boxeur avec lequel il reprend l’entrainement. Billy va devoir se battre pour trouver la voie de la rédemption et regagner ainsi la garde de sa fille.

Avis : 
Avec La Rage au ventre, le réalisateur ajoute une nouvelle entrée dans sa filmographie dédiée au film de mâles : après son super-flic sauvant à lui seul les Etats-Unis dans La Chute de la Maison Blanche et son vigilante invincible dans Equalizer, il nous offre ici un grand classique de la culture américaine : le film de boxe. Tellement classique d'ailleurs que, malgré son intensité et son efficacité, le film va avoir des difficultés à nous faire oublier les oeuvres phares du genre, et notamment la saga Rocky.


Un boxeur au sommet, mais qui contrôle mal ses émotions, gère mal son entourage et son argent, et va finir par tout perdre avant de revenir aux sources pour retrouver les sommets : la trajectoire de Billy Hope est assez classique, mais va néanmoins être extrêmement prenante, grâce à l'interprétation de Jake Gyllenhaal (Night call, Enemy). L'acteur, qui a effectué un travail physique impressionnant, parvient encore à nous surprendre, insufflant à son personnage une intensité, une rage et une détresse à couper le souffle.

Ces éléments se retrouvent autant dans les passages dramatiques et plus intimistes, où le personnage est confronté à l'incompréhension et la colère de sa fille qu'il n'est plus en mesure d'élever correctement, que dans les séquences de combat, parfaitement filmées et dont on ressent les impacts à travers l'écran. Le aspects dramatique et sportif du film se contrebalancent très bien, et apportent à l'ensemble une certaine finesse (enfin, tout est relatif, évidemment) que l'on ne retrouvait pas dans les précédents films du réalisateur.

Peu de surprise donc avec La Rage au ventre, qui emprunte allègrement à la saga Rocky pour développer son histoire. Mais Antoine Fuqua nous livre une merveille d'efficacité et de fureur, à travers des combats monstrueux et un Jake Gyllenhaal impressionnant, qui nous montre une nouvelle fois qu'il sait absolument tout faire.

Note : 8/10


mardi 27 janvier 2015

Taken 3


Titre : Taken 3
Réalisateur : Olivier Megaton
Acteurs : Liam Neeson, Forest Whitaker, Famke Janssen
Date de sortie en France : 21 janvier 2015
Genre : action

Synopsis : 
L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

Avis : 
Le premier volet de la trilogie Taken, réalisé par Pierre Morel, était un bon film d'action, un peu balourd, mais très efficace. Sa suite, Taken 2, mise en scène par Olivier Megaton, tenait déjà plus du plaisir coupable, toujours efficace mais très, très con. Toujours réalisé par Megaton, voilà donc le troisième épisode, qui va aller encore plus loin dans la connerie... et oublier au passage de soigner ses scènes d'action.


Evidemment, on ne va pas voir Taken 3 pour sa finesse scénaristique ou son écriture. Heureusement d'ailleurs, puisque entre incohérences et erreurs de montage, le film , scénarisé par Luc Besson, dépasse les limites de la bêtise. Non, on va voir ce genre de film pour voir Liam Neeson dans le rôle de cet ex-agent mi-super héros mi-vigilante, invulnérable et impossible à arrêter. Et surtout pas la police, évidemment remplies d'incapables et qui n'hésite pas à relâcher un homme qui en a buté des dizaines sans sourciller.

Hélas, Olivier Megaton a pété les plombs. Si on n'ira, évidemment, pas prétendre qu'il était bon réalisateur avant ça, il faut bien avouer qu'il atteint ici des sommets d'incompétences, flinguer TOUTES les scènes d'action avec un montage vomitif, décomposant chaque passage en d'innombrables micro-plans d'un dixième de seconde. Il faudra quand même qu'on apprenne à ce genre de mecs que non, ça n'apporte pas d'intensité à une scène, mais que ça la rend au contraire illisible et pénible à suivre.

Cela plombe véritablement le plaisir que l'on aurait dû avoir en suivant ce Taken 3, nouvel exemple de cinéma musclé et décérébré qui peut faire du bien à voir... quand le réalisateur ne fait pas n'importe quoi.

Note : 3/10


lundi 17 février 2014

Les Brasiers de la colère


Titre : Les Brasier de la colère (Out of the furnace)
Réalisateur : Scott Cooper
Acteurs : Christian Bale, Woody Harrelson, Casey Affleck
Date de sortie en France : 15 janvier 2014
Genre : drame

Synopsis : 
À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère. Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux. Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux.

Avis : 
 Avec Les Brasiers de la colère, Scott Cooper nous plonge dans la Rust Belt américaine, dans une ville marquée par le déclin industriel et une région où les activités clandestines se multiplient. Une zone où le temps semble s'être arrêté, où le coeur des hommes est d'une infinie sécheresse et qui sera le cadre d'un thriller étouffant opposant Russell Blaze, ouvrier à la ville, et Harlan DeGroat, trafiquant de drogues et organisateur de combats clandestins vivant dans les montagnes.


On se croirait en fait dans une histoire de Cormac McCarthy, avec ces personnages typiques enfermés dans une histoire particulièrement sombre, où les destins finissent par se rejoindre dans une violence banalisée où le drame n'est jamais loin. Le détonateur sera ici Rodney (Casey Affleck), revenu d'Irak traumatisé et perdu, cumulant les dettes et ne trouvant que des solutions à court terme. L'une d'elles lui fera rencontrer DeGroat, un personnage aussi brutal que radical, profondément inquiétant et dont la folie est particulièrement rendue par un Woody Harrelson totalement habité.

S'il est assez linéaire, le film bénéficie d'un casting impressionnant : Christian Bale et Woody Harrelson sont absolument parfaits, tout comme Willem Dafoe, Forest Whitaker et Casey Affleck. Ils portent largement le film sur leurs épaules, y apportant une intensité et une folie remarquables, faisant oublier le côté assez basique du scénario malgré des thèmes très forts et une ambiance crépusculaire très prenante.

Note : 7/10


dimanche 20 octobre 2013

Le Majordome


Titre : Le Majordome (Lee Daniels' The Butler)
Réalisateur : Lee Daniels
Acteurs : Forest Whitaker, Oprah Winfrey, David Oyewolo
Date de sortie en France : 11 septembre 2013
Genre : biopic

Synopsis : 
Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale.

Avis : 
 Inspiré de la vie de Eugene Allen, majordome à la Maison Blanche pendant 34 ans, Le Majordome nous détaille la vie d'un Noir et de sa famille tout au long du vingtième siècle, d'une plantation de coton en Géorgie dans les années 20, où il assistera au viol de sa mère et au meurtre de son père, jusqu'à l'élection de Barack Obama en 2008. Un parcours qui lui permettra de rencontrer plusieurs Présidents, tout en étant un témoin privilégié de l'évolution des droits des Noirs aux Etats-Unis.


Croisant ainsi Dwight David Eisenhower (Robin Williams), John Fitzgerald Kennedy (James Marsden), Lyndon B. Johnson (Liev Schreiber), Richard Nixon (John Cusack) ou encore Ronald Reagan (Alan Rickman), il va ainsi assister de près à certaines décisions, évoquant parfois directement la situation raciale du pays avec eux. Il verra ainsi l'envers d'un décor auquel participeront ses fils : si le plus jeune décidera d'aller combattre au Vietnam, l'aîné sera un fervent militant de la cause Noire, étant régulièrement emprisonné, participant à des sit-in, subissant une violente attaque de Ku Klux Klan et rejoignant les Black Panthers après l'assassinat de Martin Luther King.

Le Majordome offre ainsi deux regards sur l'histoire récente des Etats-Unis, étroitement liée à l'évolution de la famille de Cecil Gaines, l'image d'un Forrest Gump. Le film nous réserve quelques scènes parfois très fortes (l'attaque du Bus de la liberté) ou particulièrement poignantes, notamment au travers des liens entre le personnage interprété par Forest Whitaker, toujours impeccable, et son fils, en conflit permanent alors qu'ils poursuivent, de façon radicalement différente, les mêmes idéaux. On notera d'ailleurs la qualité du casting, d'une Oprah Winfrey impressionnante à des seconds rôles prestigieux (outre les acteurs interprétant les différents présidents, on croisera Jane Fonda, Lenny Kravitz, Cuba Gooding Jr., Mariah Carey, Vanessa Redgrave ou encore Terence Howard).

S'il n'évite pas toujours un ton moralisateur, Le Majordome est un très bon film, retraçant à l'image de Forrest Gump un pan de l'histoire des Etats-Unis à travers les yeux d'un personnage simple confronté à des événements historiques majeurs, dans la peau duquel Forest Whitaker fait, comme souvent, des merveilles.

Note : 7,5/10


mercredi 23 janvier 2013

Le Dernier rempart


Titre : Le Dernier rempart (The Last stand)
Réalisateur : Kim Jee-woon
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Johnny Knoxville, Forest Whitaker
Date de sortie en France : 23 janvier 2013
Genre : action

Synopsis : 
Après une opération ratée qui l’a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d’un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui… Avec l’aide d’une bande de truands et de mercenaires dirigés par le glacial Burrell, Cortez s’enfuit vers la frontière à 400 km/h dans une Corvette ZR1 spéciale, et il a un otage… Il doit passer par Sommerton Junction, où l’agent John Bannister aura une dernière chance de l’intercepter avant qu’il ne franchisse la frontière… D’abord réticent en se voyant impliqué dans cette affaire, écarté parce qu’il est considéré comme un petit shérif de province incapable, Ray Owens finit par rallier son équipe et par prendre l’affaire en main. Tout est prêt pour la confrontation… 

Avis : 
Après une brève apparition dans The Expendables, puis un rôle plus conséquent dans sa suite, Arnold Schwarzenegger revient sérieusement au cinéma avec Le Dernier rempart. Un retour sous forme de bon gros film d'action sorti tout droit des années 80, où Schwarzy incarne un vieux shérif irréductible, sorti de sa retraite au soleil par des mercenaires qui ont la mauvaise idée de passer dans sa ville. Un scénario classique, un personnage classique, et pourtant, tout cela va être diablement efficace.


Evidemment, le film est un hommage à la testostérone, où les hommes s'échangent des phrases accrocheuses en se tirant dessus avec d'énormes armes, où on roule à 400 km/h au volant d'un bolide les phares éteints, où on ne meurt qu'après une dizaine de balles dans le corps. Dans le rôle de ce vieux gardien de la loi accroché à son honneur, Schwarzy livre une prestation monolithique étrangement efficace. Il tue du truand sans sourciller, se contentant d'une réplique assassine pour les plus méchants, et ne tentera jamais de faire de son personnage autre chose qu'un béhémoth avec un insigne.

Pour son premier film aux Etats-Unis, le formidable réalisateur Kim Jee-woon (2 soeurs, A bittersweet life, J'ai rencontré le Diable) délaisse tout ce qui faisait le piment de ses films asiatiques, bien conscient de ce qui lui est demandé avec The Last stand. Les scènes d'action seront ainsi classiques, mais très efficaces, bien loin néanmoins de la folie furieuse de son film précédent. Pour l'occasion, il réunit en plus un joli casting, avec Forest Whitaker (Le Dernier roi d'Ecosse), Peter Stormare (The Big Lebowski) ou Johnny Knoxville (Jackass), dans des rôles forcément archétypaux (l'agent du F.B.I. qui sous-estime le shérif, le truand sans pitié, le sidekick humoristique).

Le Dernier rempart marque donc le retour du Gouvernator dans ce qu'il fait de mieux : un gros film d'action bien bourrin, où on ne s'embête ni de subtilité, ni d'un scénario. Et si l'on préfère vraiment voir Kim Jee-woon faire des films plus intéressants, le résultat est terriblement efficace, dans la lignée directe de ce que pouvait nous offrir Schwarzy à une époque que l'on pensait révolue. A l'heure où Stallone se loupe complètement avec Du plomb dans la tête et où Bruce Willis se perd dans Die Hard 5, ça fait vraiment du bien de voir qu'une des icônes de ce genre de cinéma est toujours en forme malgré les années...

Note : 7/10