Affichage des articles dont le libellé est joel edgerton. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est joel edgerton. Afficher tous les articles

dimanche 17 avril 2016

Jane got a gun


Titre :‭ ‬Jane got a gun
Réalisateur :‭ ‬Gavin O'Connor
Acteurs :‭ ‬Natalie Portman,‭ ‬Joel Edgerton,‭ ‬Ewan McGregor
Date de sortie en France :‭ ‬27‭ ‬janvier‭ ‬2016
Genre :‭ ‬western

Synopsis :‭ 
Jane Hammond est une femme au caractère bien trempé mariée à Bill,‭ ‬l’un des pires bandits de la ville.‭ ‬Lorsque celui-ci se retourne contre son propre clan,‭ ‬les terribles frères Bishop,‭ ‬et qu’il rentre agonisant avec huit balles dans le dos,‭ ‬Jane sait qu’il est maintenant temps pour elle de troquer la robe contre le pantalon et de ressortir son propre pistolet.‭ ‬Le meilleur espoir de Jane n’est autre que son ancien amour Dan Frost,‭ ‬dont la haine envers Bill n’a d’égal que son amour pour Jane.‭

Avis :‭ 
Dans l'univers chargé de testostérone du western‭ ‬,‭ ‬la place de la femme est souvent secondaire,‭ ‬voire même inexistante.‭ ‬Juste bonne à attendre le retour de son mari ou à se faire enlever par les indiens,‭ ‬madame n'a généralement aucun impact sur le récit,‭ ‬à quelques‭ (‬remarquables‭) ‬exceptions près,‭ ‬comme dans‭ ‬Il était une fois dans l'Ouest.‭ ‬Avec‭ ‬Jane got a gun,‭ Gavin O'Connor (Warrior) signe un western avec Natalie Portman dans le rôle principal.


Pas de paysages grandioses, pas d'envolées musicales, mais quand même une histoire classique de vengeance qui connaîtra sa conclusion lors d'une longue fusillade. Bref, le fait d'avoir une femme en tête d'affiche ne change finalement pas grand chose, sinon le fait de consacrer beaucoup de temps aux problèmes sentimentaux de Jane, On retombe ainsi dans les clichés les plus éculés, l'héroïne femme fatale se retrouvant entre son mari et son ancien amour qui seront d'abord rivaux avant de s'allier pour protéger celle qu'ils aiment.

Si l'histoire est classique, le film reste assez efficace, notamment dans l'affrontement final, rapidement expédié mais intense, et l'interprétation de Natalie Portman (La Revanche des Siths, Thor 2) permet de s'intéresser au personnage. L'actrice est par ailleurs très bien entourée, puisque l'on retrouve à ses côtés Joel Edgerton (Midnight special, Exodus) et Ewan McGregor, méconnaissable - et également un peu décevant.

Jane got a gun ne remplit hélas pas toutes ses promesses, en restant finalement beaucoup trop classique. Beaucoup de poncifs, une grosse impression de déjà vu... mais un film qui se suit finalement sans ennui, à défaut d'être indispensable.

Note : 6/10




vendredi 25 mars 2016

Midnight special


Titre : Midnight special
Réalisateur : Jeff Nichols
Acteurs : Michael Shannon, Joel Edgerton, Kirsten Dunst
Date de sortie en France : 16 mars 2016
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis : 
Fuyant d'abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d'une chasse à l'homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. En fin de compte, le père risque tout pour sauver son fils et lui permettre d'accomplir son destin. Un destin qui pourrait bien changer le monde pour toujours.

Avis : 
Pour son quatrième film,‭ ‬Jeff Nichols‭ (‬Shotgun stories,‭ ‬Take shelter et‭ ‬Mud‭) ‬s'attaque à la science-fiction,‭ ‬avec ce jeune garçon poursuivi par une secte et par le gouvernement,‭ ‬et qui cache un étrange secret.‭


Quelque part entre le Spielberg de‭ ‬Rencontres du troisième type et‭ ‬E.T.‭ ‬L'extraterrestre et le Brad Bird du‭ ‬Géant de fer et‭ ‬A la poursuite de demain,‭ ‬Midnight special nous fait découvrir peu à peu les éléments de son mystère tout en nous faisant découvrir un cercle restreint de personnages dépassés par les événements.‭ ‬On est ainsi rapidement happés par le récit,‭ ‬et par le personnage d'Alton,‭ ‬avec ses étranges lunettes et ses pouvoirs dont on devine à peine le potentiel.

Ce‭ ‬road movie initiatique,‭ ‬qui permet au jeune garçon de se réveiller au contact de ses proches,‭ ‬a également l'immense mérite de ne pas céder à l'émotion facile ou grandiloquente.‭ ‬Il suffira par exemple à Michael Shannon‭ (‬Bug,‭ ‬The Iceman‭) ‬d'un seul regard pour faire passer tout ce qu'il a à dire à son fils,‭ ‬sans que Nichols n'insiste lourdement dessus.‭ ‬L'intensité tranquille de l'acteur,‭ ‬ainsi que l'étonnante maturité du jeune Jaden Lieberher,‭ ‬effacent facilement le reste du casting,‭ ‬même si Adam Driver‭ (‬Le Réveil de la force‭) ‬tire son épingle du jeu.

 Nouvelle réussite pour Jeff Nichols donc,‭ ‬avec ce road-movie de science-fiction‭ ‬auquel on ne pourra finalement reprocher qu'un final un peu trop éloquent.‭ ‬Pour le reste,‭ ‬en s'adressant à un public plus mature que ne le faisait Spielberg avec ses œuvres semblables,‭ ‬Nichols parvient à atteindre le spectateur bien plus profondément et durablement que la plupart des films d'aventures de SF de ces dernières années,‭ ‬souvent réussis mais trop souvent limités par leur volonté d'hommage,‭ ‬comme‭ ‬Super‭ ‬8.

Note :‭ ‬9/10


mercredi 23 décembre 2015

Strictly criminal


Titre : Strictly criminal (Black mass)
Réalisateur : Scott Cooper
Acteurs : Johnny Depp, Joel Edgerton, Benedict Cumberbatch
Date de sortie en France : 25 novembre 2015
Genre : policier, thriller

Synopsis :
Le quartier de South Boston dans les années 70. L'agent du FBI John Connolly convainc le caïd irlandais James "Whitey" Bulger de collaborer avec l'agence fédérale afin d'éliminer un ennemi commun : la mafia italienne. Le film retrace l'histoire vraie de cette alliance contre nature qui a dégénéré et permis à Whitey d'échapper à la justice, de consolider son pouvoir et de s'imposer comme l'un des malfrats les plus redoutables de Boston et les plus puissants des États-Unis.

Avis :
Son arrestation en 2011 a mis fin à la cavale de l'un des plus célèbres criminels américains du vingtième siècle : meurtres, racket, trafic de drogues... James Bulger a régné sur Boston, bien aidé par son alliance avec l'agent John Connolly. Un sujet parfait pour un film ? Pas totalement...


 Car Strictly criminal se révèle extrêmement décevant. A trop vouloir détailler les rouages de l'ascension de « Whitey », il ne parvient pas totalement à retranscrire la menace qu'il pouvait représenter. Evidemment, on verra le truand assassiner froidement plusieurs personnes, mais on ne tremble pas vraiment devant un personnage qui semble finalement moins détestable que l'agent Connolly... ou les collègues pourtant irréprochables de ce dernier.

Dommage, car dans le rôle principal, Johnny Depp est éblouissant. Sous un maquillage impressionnant, il retranscrit à merveille la folie contenue du personnage, et semble constamment sur le point d'exploser. Il éclipse sans difficulté le reste du casting, pourtant prestigieux, de Joel Edgerton (Warrior, Exodus) à Benedict Cumberbatch (Star Trek into darkness, Imitation game) en passant par Kevin Bacon  (Hollow man), Corey Stoll (Ant-Man, The Strain), Dakota Johnson (50nuances de Grey), Peter Sarsgard, Juno Temple (Horns), Jesse Plemons (The Program, Breaking bad) ou encore Rory Cochrane (Argo).

Stritcly criminal  ne décolle donc jamais, et reste un film policier très moyen, uniquement éclairé par l'impressionnante performance d'un Johnny Depp  qu'on n'attendait pas si menaçant. De quoi lancer une nouvelle carrière dans des rôles plus sombres ?


Note : 4/10


lundi 12 janvier 2015

Exodus : Gods and Kings


Titre : Exodus : Gods and Kings
Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs : Christian Bale, Joel Edgerton, Sigourney Weaver
Date de sortie en France : 24 décembre 2014
Genre : péplum

Synopsis : 
L’histoire d’un homme qui osa braver la puissance de tout un empire. Ridley Scott nous offre une nouvelle vision de l’histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600 000 esclaves dans un périple grandiose pour fuir l’Egypte et échapper au terrible cycle des dix plaies.

Avis : 
Après plusieurs échecs successifs (Prometheus, Cartel), Ridley Scott se tourne cette fois vers un genre à la mode, celui du péplum "réaliste", soucieux de combiner la puissance d'un mythe ou d'une légende à un cadre plausible, traitant le sujet selon un angle plus historique que fantastique. Après Noé de Darren Aronofsky, c'est donc cette fois Moïse qui ressuscite sur nos écrans, près de soixante ans après le chef d'oeuvre de Cecil B. DeMille, Les Dix Commandements.

Difficile d'ailleurs de ne pas penser à l'opposition entre Charlton Heston et Yul Brynner, surtout quand leurs remplaçants ne possèdent pas le centième de leur charisme. On peut même évoquer de vraies erreurs de casting, tant Christian Bale (The Dark Knight rises, American bluff, Les Brasiers de la colère) et Joel Edgerton (Warrior, Gatsby le magnifique) peinent à convaincre dans les rôles respectifs de Moïse et de Ramsès II, même si le second assume plutôt bien l'aspect hautain et lâche du pharaon, et devient même très bon lorsqu'il sombre dans la folie vengeresse.

On appréciera néanmoins de voir un Moïse plus nuancé, qui n'accepte pas aveuglément les décisions d'un Dieu n'hésitant pas à faire souffrir des innocents pour en libérer d'autres. Mais l'approche "réaliste" du film se remarque surtout lors des 10 plaies d'Egypte, qui ont pour beaucoup une explication rationnelle (les grenouilles, les insectes, la maladie), ou la très attendue traversée de la mer Rouge, qui reste marquée par une touche de fantastique mais est très loin de la superbe exubérance visuelle du film de DeMille.

Je m'attendais un peu à une catastrophe, surtout après avoir vu l'affiche et la bande-annonce. Pourtant, malgré des choix d'interprètes très discutables, Exodus est une relecture plutôt convaincante du mythe, avec quelques passages très spectaculaires. A défaut d'être aussi mémorable que Les Dix commandements, il constitue un bon péplum, surtout dans les passages mettant en avant les plaies d'Egypte ou l'Exode.

Note : 6,5/10


dimanche 26 mai 2013

Gatsby le magnifique


Titre : Gatsby le magnifique
Réalisateur : Baz Luhrmann
Acteurs : Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
Date de sortie en France : 15 mai 2013
Genre : drame, romance

Synopsis : 
Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.  

Avis : 
Après deux excellents films (Roméo + Juliette, Moulin Rouge !), Baz Luhrmann avait déçu avec un Australia bien moins réussi. Aussi, pour l'énième adaptation du roman de F. Scott Fitzgerald, le réalisateur australien était attendu, d'autant que l'univers du New York des années 20 devait lui permettre d'exploiter au mieux son style si particulier, comme il l'avait notamment fait avec le Paris de 1900. Pour l'occasion, il s'entoure de Leonardo DiCaprio (Django Unchained, Inception), de Tobey Maguire (la trilogie Spiderman de Sam Raimi) et de Carey Mulligan (Drive, Shame).


Luhrmann va ainsi nous plonger dans l'Amérique des "roaring twenties" et, dès les premières minutes, nous prouve qu'il a retrouvé son art de la mise en scène, avec ses visuels si particuliers, ses plongées entre les immeubles de New York, et surtout sa capacité à donner une ampleur exceptionnelle à ses fêtes et ses débordements : on retrouve le meilleur du réalisateur lorsqu'on assiste aux soirées chez Gatsby, prétexte à des chants, des danses, au rythme de sons hip-hop remis au goût du jour par le rappeur-producteur Jay-Z, et qui donnent l'occasion de plans superbes et virtuoses.

L'Australien se posera peu à peu quand son scénario se mettra en place, jusqu'à se faire discret lorsqu'enfin, on rencontre Gatsby. On l'accompagnera dès lors dans ses sorties, dans une débauche de luxe dont l'apparente légèreté cache en fait quelques zones d'ombre : qui est Gatsby, et comment est-il devenu aussi riche ? Et en se concentrant sur une histoire d'amour très compliquée, le film va peu à peu révéler la seconde nature de ses personnages, jamais aussi brillants ou aussi sombres qu'il n'y paraît. Tout cela restera effleuré, et malgré la qualité du casting, DiCaprio et Joel Edgerton en tête, on finira par régulièrement regarder sa montre.

Car du haut des ses 2h20, Gatsby le magnifique est bien trop long au regard de ce qu'il a à raconter. L'histoire d'amour reste assez classique, le mystère autour de Gatsby n'en est un que pour les personnages et, même sans connaître le roman ou les précédentes versions filmées, on voit tout arriver à l'avance. Bref, le nouveau film de Baz Luhrmann est un bel écrin, qui rappelle que l'australien est un excellent réalisateur, capable de nous offrir quelques scènes à couper le souffle, comme une confrontation à 5 dans l'exiguïté d'une chambre à la chaleur insupportable. Dommage que tout ça enrobe surtout du vide...

Note : 7/10


dimanche 3 mars 2013

Zero Dark Thirty


Titre : Zero Dark Thirty
Réalisateur : Kathryn Bigelow
Acteurs : Jessica Chastain, Jason Clarke, Joel Edgerton
Date de sortie en France : 23 janvier 2013
Genre : thriller, espionnage

Synopsis : 
Depuis 2003, Maya, une jeune officier du Renseignement américain, se consacre exclusivement à la traque d'Oussama Ben Laden, leader du mouvement islamiste Al-Qaeda, responsable des attentats du 11 septembre 2001...

Avis :
Après la guerre en Irak avec Démineurs, Kathryn Bigelow s'attaque à un autre sujet sensible : la traque, puis l'exécution de Ben Laden, 10 ans après les attentats du 11 septembre. Un sujet forcément très fort, dont la réalisatrice nous rappelle la symbolique dès les premières secondes en diffusant des extraits sonores des derniers instants de certaines victimes de ce drame. Et si cette introduction laissait craindre un développement un peu trop patriotique (principal défaut de son précédent film), la séquence de torture qui suivra nous permet de voir que l'ex-Madame Cameron est bien décidée à ne pas prendre de gants, ni avec son pays, ni avec le spectateur. Ce qui sera confirmé dans l'extraordinaire séquence de raid qui conclura le film.

Mais avant cela, nous suivrons donc les grandes lignes de l'enquête pour retrouver Ben Laden. Découpée en chapitres, et rebondissant au rythme des divers attentats perpétrés pendant ces 10 années (à Londres, à Islamabad ou à Camp Chapman), celle-ci nous décrit donc les méthodes de la CIA pour obtenir les informations, mais aussi les errements du service ou les hésitations des supérieurs, bien décidés à ne prendre aucun risque pour leur carrière. Au milieu de tout ça évolue le personnage de Maya (Jessica - Take Shelter, Des hommes sans loi, The Tree of life - Chastain, comme toujours parfaite), au caractère bien trempé, dont la persévérance et la détermination permettront finalement d'assembler les pièces du puzzle et de décider tout le monde à attaquer la résidence fortifiée. Un personnage comme l'aiment les Américains, sans peur ni reproche, mais qui porte le film sur ses épaules pendant les 2 heures de l'enquête à l'écran.


A bien des égards, le film de Kathryn Bigelow emprunte au documentaire, retraçant scrupuleusement les grandes étapes de la chasse, rappelant les dates, utilisant des images d'archives. Le film est par ailleurs très bien documenté, et reproduit ainsi à l'identique certains décors, comme la cache de Ben Laden qui sera le théâtre de la dernière partie du film. L'occasion pour la réalisatrice de nous plonger au beau milieu de ce commando, dans le noir, n'ayant pour éclairage que les lunettes de vision nocturne ou les lumières de la demeure, et découvrant les lieux et les menaces en même temps que les SEAL, pour l'une des meilleures séquences d'infiltration jamais vues !

Zero Dark Thirty est donc un film coup de poing, une leçon de thriller d'espionnage exploitant un sujet difficile sans (trop) de complaisance. Grâce à une Jessica Chastain impeccable (franchement, comment peut-on ne pas lui avoir donné l'Oscar de la meilleure actrice ?) et une Kathryn Bigelow aussi efficace pour filmer les passages violents que les scènes plus calmes, ZDT s'annonce déjà comme l'un des meilleurs films sortis en France en 2013.

Note : 9/10