Titre : Vice versa
Réalisateur : Pete Docter
Acteurs : Amy Poehler, Bill Hader, Mindy Kaling
Date de sortie en France : 17 juin 2015
Genre : animation, aventures, comédie
Synopsis :
Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité, Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition.
Avis :
Que peut donc avoir une gamine de 11 ans dans la tête ? Comment peut-on expliquer ses réactions, défiant parfois toute logique ? C'est simple : elle est contrôlée, comme nous tous, par cinq émotions qui organisent chaque instant de sa vie, qui gèrent la moindre de ses réactions... et qui sont parfois dépassées par les événements. Ainsi, quand Riley déménage avec sa famille dans une nouvelle ville, dans une maison peu accueillante, tout bascule.
Avec Vice versa, on retrouve enfin ce qu'on aime chez Pixar, et qu'on avait du mal à retrouver depuis quelques années. Loin des décevants Rebelle ou Monstres Academy, le dernier film de Pete Docter (à qui l'on doit déjà les excellents Là-haut et Monstres et Cie) renoue avec le divertissement de qualité, avec ce double niveau de lecture qui en fait toute la richesse, autant pour les enfants que pour les adultes.
Ainsi, aux côtés des scènes d'actions très réussies, des passages hilarants (la fabrique du cauchemar), des séquences plus tristes (Big Bong), on retrouve une réflexion très intelligente sur la perte de l'innocence, sur la nostalgie, avec des événements qui évoquent une foule de souvenirs aux adultes dans une étonnante complicité entre le film et le spectateur qui se reconnaît dans les Emotions, et qui aura sans doute une réaction bien plus forte que l'enfant face à la destruction de certains symboles ou de certaines illusions de la jeunesse.
Vice versa signe donc le retour au sommet de Pixar, par le biais de son réalisateur le plus doué. Il nous replonge avec humour (la chanson qui reste dans la tête) et intelligence dans nos souvenirs, et semble même s'adresser davantage à un public adulte qu'à un public enfantin - n'en déplaise à François Aubel, du Figaro. Et si je reste un fan absolu de Wall-e, ce Vice versa entre directement parmi les tous meilleurs films du studio.
Note : 9/10
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