lundi 1 février 2016

Dheepan


Titre : Dheepan
Réalisateur : Jacques Audiard
Acteurs : Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari, Srinivasan, Claudine Vinasithamby
Date de sortie en France : 26 août 2015
Genre : drame

Synopsis : 
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.

Avis : 
Palme d'or au Festival de Cannes 2015, le septième film de Jacques Audiard (Un prophète, De rouille et d'os) nous fait suivre le parcours de Dheepan, ancien combattant tamoul fuyant le Sri Lanka après la défaite de son camp à la fin de la guerre civile. Il est rejoint par Yalini, qui devra se faire passer pour sa femme, et par Illayaal, qui devra prétendre être leur fille.


L'arrivée du trio dans son nouveau logement, les barrières liées à la langue, aux coutumes, l'évolution de leurs sentiments mutuels, la volonté de gagner de l'argent en trouvant des petits boulots, ou le projet plus flou de rejoindre l'Angleterre : dans sa première partie aux allures de chronique sociale, Dheepan est convaincant, touchant même par moments quand la gamine, plus prompte à s'intégrer que ses faux parents, se met à douter de leurs sentiments à son égard.

Hélas, très vite, les défauts apparaissent, principalement dans ce portrait fantasmé d'une ville de banlieue uniquement centrée autour de la violence, et où l'ensemble de la population est composée de petites racailles sans envergure. Une description qui aura son importance, puisqu'elle fera basculer la fin du film dans une espèce de délire très violent et surtout gratuit, pour une dernière partie souvent ridicule, poussant dans ses limites les plus grotesques le principe selon lequel Dheepan est toujours prêt à se révolter pour protéger ses valeurs.

Une excellente chronique sociale, puis un polar débile : Dheepan est une oeuvre un peu bancale, franchement gâchée par un final que ne renieraient pas les producteurs des pires vigilantes jamais mis en images. Un (énorme) bémol qui empêche ce nouvel Audiard de se hisser au niveau de ses précédentes réalisations, malgré de véritables qualité pendant la plus grande partie du film.

Note : 7/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire