Titre : La Religieuse
Réalisateur : Guillaume Nicloux
Acteurs : Pauline Etienne, Isabelle Hupert, Louise Bourgoin
Date de sortie en France : 20 mars 2013
Genre : drame
Synopsis :
XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer
dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au
couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie
ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles
ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui
permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique
but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.
Avis :
Adaptation de La Religieuse de Denis Diderot (qui a déjà inspiré un autre film, Suzanne Simonin, la religieuse de Diderot, réalisé par Jacques Rivette), le nouveau film de Guillaume Nicloux nous plonge dans l'univers fermé du couvent. Avec ses règles strictes, ses grilles fermées, ses mères supérieures, l'endroit ressemble à une prison pour la jeune Suzanne Simonin, contrainte d'y vivre par ses parents, et qui n'aura dès lors qu'une seule volonté : celle de redevenir enfin libre.
Malheureuse malgré la bienveillance de Madame de Moni (Françoise Lebrun), la Mère supérieure de Longchamp, la jeune fille est ensuite confrontée, à la mort de celle-ci, à soeur Christine (Louise Bourgoin, que l'on n'attendait pas dans un tel rôle), qui la punira sévèrement à chaque écart et encouragera les autres filles du couvent à l'humilier quotidiennement. Une deuxième partie très dure, qui rappelle par moments le récent Au-delà des collines dans sa description de la cruauté et de la folie religieuse de la Mère supérieure, mettant en péril la santé de Suzanne.
La dernière partie voit la jeune fille rencontrer l'abbesse de Ste-Eutrope (Isabelle Hupert), qui l'étouffera de son désir hystérique et incontrôlable avant de sombrer dans la folie à son tour. Guillaume Nicloux livre ainsi, à l'image de Diderot, une description très dure du monde du couvent, où l'enfermement conduit invariablement à la folie, qu'elle passe par l'expression d'une cruauté insupportable ou par le désespoir d'un amour interdit et impossible. Au milieu de tout ça, la jeune et naïve Suzanne, interprétée avec brio par Pauline Etienne, avec ses idéaux de justice et de liberté, ne trouvera jamais sa place.
On regrettera simplement la lenteur du film, notamment dans son premier acte, bien que ce rythme corresponde parfaitement à l'histoire. Guillaume Nicloux nous livre une description crue et troublante du couvent, un lieu baigné de lumière mais théâtre de ce que la femme peut faire endurer de pire à ses camarades au nom d'un idéal qui s'en trouve ainsi bafoué...
Note : 8/10
Malheureuse malgré la bienveillance de Madame de Moni (Françoise Lebrun), la Mère supérieure de Longchamp, la jeune fille est ensuite confrontée, à la mort de celle-ci, à soeur Christine (Louise Bourgoin, que l'on n'attendait pas dans un tel rôle), qui la punira sévèrement à chaque écart et encouragera les autres filles du couvent à l'humilier quotidiennement. Une deuxième partie très dure, qui rappelle par moments le récent Au-delà des collines dans sa description de la cruauté et de la folie religieuse de la Mère supérieure, mettant en péril la santé de Suzanne.
La dernière partie voit la jeune fille rencontrer l'abbesse de Ste-Eutrope (Isabelle Hupert), qui l'étouffera de son désir hystérique et incontrôlable avant de sombrer dans la folie à son tour. Guillaume Nicloux livre ainsi, à l'image de Diderot, une description très dure du monde du couvent, où l'enfermement conduit invariablement à la folie, qu'elle passe par l'expression d'une cruauté insupportable ou par le désespoir d'un amour interdit et impossible. Au milieu de tout ça, la jeune et naïve Suzanne, interprétée avec brio par Pauline Etienne, avec ses idéaux de justice et de liberté, ne trouvera jamais sa place.
On regrettera simplement la lenteur du film, notamment dans son premier acte, bien que ce rythme corresponde parfaitement à l'histoire. Guillaume Nicloux nous livre une description crue et troublante du couvent, un lieu baigné de lumière mais théâtre de ce que la femme peut faire endurer de pire à ses camarades au nom d'un idéal qui s'en trouve ainsi bafoué...
Note : 8/10
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