Titre : Le Voyeur (Peeping Tom)
Réalisateur : Michael Powell
Acteurs : Karlheinz Böhm, Anna Massey, Moira Shearer
Date de sortie en France : 21 septembre 1960
Genre : thriller
Synopsis :
Mark Lewis est un jeune homme mystérieux, perturbé par une enfance difficile avec un père scientifique qui traquait ses moindres angoisses. Il est aujourd'hui cameraman et, une fois la nuit tombée, traque des jeunes femmes afin de capturer l'expression de la peur sur le visage alors qu'il s'apprête à les tuer.
Avis :
Sorti la même année que Psychose mais bien moins connu, Le Voyeur est souvent perçu, à l'instar du film d'Hitchcock, comme l'un des précurseurs du film de serial killer. On retrouve d'ailleurs quelques points communs entre les deux films, notamment dans la personnalité du tueur, jeune homme réservé et à l'aspect innocent rongé par une maladie psychiatrique. Mark Lewis souffre ainsi de scopophilie, d'un "besoin de regarder" qui le pousse à filmer tout ce qu'il peut, mais est également obsédé par la peur à la suite d'une enfance traumatisante.
Annonçant déjà les sous-genres du snuff-movie ou du found-footage, le film nous montre ainsi les crimes du point de vue de la caméra tenue par le tueur. Les scènes de meurtres font également penser aux futurs giallos ou aux films de Brian De Palma, avec une esthétique très soignée, jouant sur les ombres et sur les couleurs, sur les plans rapprochés, donnant des passages aussi réussis visuellement qu'intenses psychologiquement, avec une véritable tension s'insinuant peu à peu.
Chaque passage dans l'appartement de Mark Lewis devient ainsi un moment très particulier, que le tueur y regarde de vieux films de son père ou y retrouve un voisin. Le film doit beaucoup à son acteur principal, Karlheinz Böhm, capable de passer en un regard du jeune voisin innocent à un psychopathe en puissance. Les raisons de son état psychologique nous sont par ailleurs dévoilées petit à petit, jusqu'à un final étonnant et assez malsain.
C'est d'ailleurs ce côté malsain qui sera reproché au film, entraînant son retrait des cinémas à l'époque de sa sortie et expliquant en partie son relatif anonymat et précipitant la fin de la carrière de Michael Powell. Le Voyeur est donc un film à redécouvrir, un thriller très réussi au scénario intelligent, bénéficiant d'une réalisation et d'une interprétation de qualité et annonçant tout un pan du cinéma horrifique.
Note : 8/10
Annonçant déjà les sous-genres du snuff-movie ou du found-footage, le film nous montre ainsi les crimes du point de vue de la caméra tenue par le tueur. Les scènes de meurtres font également penser aux futurs giallos ou aux films de Brian De Palma, avec une esthétique très soignée, jouant sur les ombres et sur les couleurs, sur les plans rapprochés, donnant des passages aussi réussis visuellement qu'intenses psychologiquement, avec une véritable tension s'insinuant peu à peu.
Chaque passage dans l'appartement de Mark Lewis devient ainsi un moment très particulier, que le tueur y regarde de vieux films de son père ou y retrouve un voisin. Le film doit beaucoup à son acteur principal, Karlheinz Böhm, capable de passer en un regard du jeune voisin innocent à un psychopathe en puissance. Les raisons de son état psychologique nous sont par ailleurs dévoilées petit à petit, jusqu'à un final étonnant et assez malsain.
C'est d'ailleurs ce côté malsain qui sera reproché au film, entraînant son retrait des cinémas à l'époque de sa sortie et expliquant en partie son relatif anonymat et précipitant la fin de la carrière de Michael Powell. Le Voyeur est donc un film à redécouvrir, un thriller très réussi au scénario intelligent, bénéficiant d'une réalisation et d'une interprétation de qualité et annonçant tout un pan du cinéma horrifique.
Note : 8/10
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