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mercredi 22 novembre 2017

Saw IV


Titre : Saw 4
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Acteurs : Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott Patterson
Date de sortie en France : 21 novembre 2007
Genre : horreur

Synopsis : 
Le Tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l'inspectrice Kerry, deux profileurs chevronnés du FBI, les agents Strahm et Perez, viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du dernier puzzle macabre laissé par le Tueur pour essayer, enfin, de comprendre. C'est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé... Forcé de participer au jeu mortel, il n'a que 90 minutes pour triompher d'une série de pièges machiavéliques et sauver sa vie.
En cherchant Rigg à travers la ville, le détective Hoffman et les deux profileurs vont découvrir des cadavres et des indices qui vont les conduire à l'ex-femme du Tueur, Jill. L'histoire et les véritables intentions du Tueur au puzzle vont peu à peu être dévoilées, ainsi que ses plans sinistres pour ses victimes passées, présentes... et futures.

Avis :
Le catastrophique Saw 3 marquait deux étapes importantes pour la série de film initiée par James Wan. Tout d'abord, elle marquait l'abandon du thriller pour le torture porn, préférant aligner les séquences gores que développer un scénario. Ensuite, elle mettait en scène le décès de John Kramer, événement majeur, même si cela n'empêchera pas le tueur en série de commettre ses crimes.


Avec Saw 4, on reprend la même formule que dans Saw 3 : on va suivre un personnage qui va évoluer de pièce en pièce pour tenter de sauver, ou non, plusieurs victimes, tout en devant lutter contre son plus grand défaut. Dans le cas du commandant Rigg, c'est l'impatience, ce qui donnera quelques situations intéressantes où le besoin d'agir du commandant causera directement la perte de personnes qui seraient restées sauves s'il n'était pas intervenu.

Et comme dans Saw 3, l'intérêt retombe très rapidement. On se fout franchement de Rigg ou des victimes qu'il croise, et les révélations finissent par devenir peu à peu grotesques, notamment avec ce sentiment permanent que tout ça n'a été rajouté qu'en réponse aux doutes des spectateurs sur les précédents épisodes... mais pas à ceux que font naître ce n°4. Et si le troisième volet donnait parfois le change avec sa violence graphique, ce quatrième volet nous laisse sur notre faim même sur cet aspect.

Saw 4 constitue avec Saw 3 le fond de la saga. Cette fois, en reprenant l'exacte formule de l'épisode précédent, le film ne cherche même plus à faire semblant et assume pleinement le côté puéril de cet enchaînement de scènes gores et de ce scénario sans relief. A éviter...

Note : 1.5/10

lundi 19 mai 2014

Harry Potter et l'Ordre du Phénix


Titre : Harry Potter et l'Ordre du Phénix (Harry Potter and the Order of the Phoenix)
Réalisateur : David Yates
Acteurs : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint
Date de sortie en France : 11 juillet 2007
Genre : fantastique, aventures

Synopsis : 
Alors qu'il entame sa cinquième année d'études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort, convaincue par une campagne de désinformation orchestrée par le Ministre de la Magie Cornelius Fudge. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l'ordre à l'école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Entouré de ses amis Ron et Hermione, ce dernier met sur pied un groupe secret, "L'Armée de Dumbledore", pour leur enseigner l'art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s'annonce...

Avis : 
Cinquième volet de la saga, Harry Potter et l'Ordre du Phénix voit arriver à sa tête celui qui réalisera les quatre derniers épisodes : David Yates. Après le climax de La Coupe de feu, dans lequel Voldemort faisait enfin son retour, on pensait que rien ne serait plus pareil : pourtant, le ministère de la magie refuse de croire à la résurrection du sorcier, entamant une grande campagne de désinformation contre Dumbledore et Harry Potter.


Cela donne le volet le plus "politique" de la saga, où la propagande est omniprésente, où les forces en présence avancent masquées, où l'on évoque le concept de races, de pureté, où une résistance et une collaboration s'organisent et où l'arme ultime semble être l'information. Evidemment moins détaillé, et même bien moins sombre (Ombrage est presque sympathique dans le film, bien loin du personnage du livre) que le pavet de 1000 pages de J.K. Rowling, le film réussit néanmoins à développer une histoire passionnante alors que l'action en est absente la plupart du temps.

On remarquera néanmoins une certaine baisse dans la qualité de l'interprétation, avec certaines séquences sonnant incroyablement faux, ou la tendance qu'a Ralph Fiennes de faire de Voldemort une rock-star plutôt qu'un mage noir. Le trio Harry / Ron / Hermione est plus insipide que jamais, et on se tournera plutôt vers le nouveau personnage de Luna Lovegood et vers Ombrage pour une interprétation convaincante. Les fans du livre regretteront également les quelques libertés prises avec l'univers de Rowling, de ces affrontements de rayons à la possibilité apparemment répandue de voler.

Très sympathique, Harry Potter et l'Ordre du Phénix tire le maximum du meilleur roman de la saga alors qu'il s'agissait sans doute du plus compliqué à adapter : intrigues de couloir, progression très lente, enjeux politiques ne sont ainsi qu'effleurés mais bien rendus dans un film étrangement rythmé malgré son manque presque total de passages forts.

Note : 8/10


jeudi 16 mai 2013

La Traversée du temps


Titre : La Traversée du temps (Toki wo kakeru shōjo)
Réalisateur : Mamoru Hosoda
Acteurs : Riisa Naka, Takuya Ishida, Mitsutaka Itakura
Date de sortie en France : 4 juillet 2007
Genre : animation, fantastique

Synopsis : 
Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l'école et absolument pas concernée par le temps qui passe ! Jusqu'au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps. Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés, tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois bien dangereux, surtout lorsqu'il faut apprendre à vivre sans !  

Avis : 
 Avant Summer Wars et Ame & Yuki : les enfants loups, Mamoru Hosoda avait principalement travaillé comme animateur pour le studio Toei Animation, travaillant notamment sur les séries Sailor Moon et Dragon Ball Z, puis réalisant ses premiers longs métrages avec les adaptations au cinéma de Digimon et de One Piece. Quittant la Toei, après avoir notamment été approché par le studio Ghibli pour réaliser Le Château ambulant (ce qui n'aboutira malheureusement pas), Hosoda rejoint ensuite le studio Madhouse, où il réalisera un film plus mature que ce qu'il proposait jusqu'alors : La Traversée du temps.


Adaptation d'une nouvelle, extrêmement populaire au Japon, écrite par Yasutaka Tsutsui (également auteur de Paprika), le film est basé sur la capacité de Makoto, une jeune lycéenne, à voyager dans le temps. Et si le voyage temporel rappelle, forcément, la trilogie Retour vers le futur ou L'Effet papillon, le film de Mamoru Hosoda va s'en distinguer par une fraicheur et une intelligence remarquables, la légèreté des premières minutes, où la jeune fille utilise son pouvoir avec insouciance, pour dormir plus longtemps ou éviter un repas désagréable, étant peu à peu contrebalancée par les conséquences négatives du moindre saut dans le temps.

Des conséquences qui seront même dramatiques quand, en essayant d'organiser la vie amoureuse d'un de ses amis, elle causera involontairement son décès, dans une scène assez bouleversante. L'ambiance du film devient dès lors plus mélancolique et plus grave, notamment avec les révélations sur l'un des personnages principaux et le thème de la séparation ou de la perte d'un être cher, mais aussi plus largement celle de l'importance des choix que l'on fait et des conséquences de nos actes.

La Traversée du temps est donc une jolie réussite, qui permit à Mamoru Hosoda d'abandonner les films d'animation enfantins pour se consacrer à un univers plus mature, dans la lignée d'Hayao Miyazaki et des oeuvres du studio Ghibli. Il signe ici une jolie fable, jonglant avec des ambiances différentes et remarquable d'intelligence et de fraicheur. Il fera encore mieux avec ses oeuvres suivantes.

Note : 8/10






lundi 13 mai 2013

La Fête du feu


Titre : La Fête du feu (Chaharshanbe Suri)
Réalisateur : Asghar Farhadi
Acteur : Hedieh Tehrani, Taraneh Alidoosti, Hamid Farokhnezhad
Date de sortie en France : 26 décembre 2007
Genre : drame

Synopsis : 
Ce mardi est "Chahar shanbeh souri", une fête du feu plurimillénaire. Rouhi, une jeune aide-ménagère qui vit un bonheur complet et va bientôt se marier, est employée pour la journée chez un jeune couple. Elle découvre un foyer en pleine crise, dont la femme soupçonne son mari de la tromper avec une voisine...   

Avis : 
  Troisième film de l'iranien Asghar Farhadi (Les Enfants de Belle Ville, Une séparation), La Fête du feu nous fait entrer dans l'intimité d'un couple en crise par le biais de la jeune Rouhi. Comme elle, nous sommes projeté au beau milieu du quotidien d'un homme et d'une femme dont les journées sont rythmées par les disputes. Rouhi arrive d'ailleurs pour nettoyer les dégâts causés par un énième affrontement, la femme Mojdeh, étant convaincu que son mari, Morteza, la trompe avec la voisine, Simin. Des soupçons nés de détails, d'un numéro inconnu composé sur le téléphone, de rumeurs, d'un parfum.


L'appartement du couple devient ainsi la place centrale d'un huis clos très prenant, où le réalisateur attise notre curiosité en nous glissant peu à peu quelques indices, et en nous laissant, comme Rouhi, essayer de reconstituer les pièces du puzzle. Prise à son tour dans le jeu des commérages, elle influencera à son tour les réactions de Mojdeh et Morteza, tantôt par naïveté, tantôt par honnêteté, tantôt en voulant tout simplement calmer la situation ou répondre à la bienveillance d'un autre personnage.

Nous ne sortirons que rarement de l'appartement et ces environs, principalement pour assister à quelques préparatifs de la fameuse Fête du feu, dont l'aperçu que nous aurons au détour d'un long trajet nocturne en voiture sera simplement magnifique. L'événement sera pourtant omniprésent dans le film, à travers les explosions permanentes des pétards, accentuant encore l'aspect oppressant de la situation du couple. Farhadi nous tient ainsi parfaitement en haleine, et prend bien soin de ne nous donner la clé de l'histoire que dans les ultimes minutes, mettant ainsi à l'épreuve l'innocente de la future mariée qu'est Rouhi, interprétée par la resplendissante Taraneh Alidoosti.

La Fête du feu est donc un superbe film, portant déjà en lui les prémices du futur Une séparation, où Asghar Farhadi dissèque la vie de couple à travers une histoire apparemment simple, mais menée avec une intelligence remarquable. Et si les personnages finissent par s'empoisonner mutuellement de leurs mensonges et de leurs soupçons, les retrouvailles entre Rouhi et son fiancé laissent clairement entrevoir un espoir, où l'honnêteté et la simplicité suffisent au bonheur.

Note : 9/10