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mardi 2 décembre 2014

La Planète des singes : l'affrontement


Titre : La Planète des singes : l'affrontement (Dawn of the Planet of the apes)
Réalisateur : Matt Reeves
Acteurs : Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman
Date de sortie en France : 30 juillet 2014
Genre : action, science-fiction

Synopsis : 
Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.

Avis : 
Après un reboot réussi (La Planète des singes : les origines), il était logique qu'une suite arrive assez rapidement. Réalisé par Matt Reeves (Cloverfield, Laisse-moi entrer), La Planète des singes : l'affrontement nous place donc 10 ans après les événements du premier volet. Les singes se sont multipliés, alors qu'une épidémie a réduit l'humanité à quelques poches de survivants contraints de s'organiser sans technologie.


Entre la race qui monte et celle qui s'affaiblit, la rencontre arrive rapidement, avec, très vite, les divergences de point de vue dans chaque camp : faut-il favoriser la paix, ou tenter de prendre l'ascendant sur l'autre tant qu'il est vulnérable ? Entre méfiance, erreurs et manoeuvres des extrémistes, l'affrontement s'avérera inévitable, malgré tous les efforts de César et de Malcolm. Le film s'attarde ainsi largement sur les relations entre les deux personnages, ainsi que sur les actions de Koba pour précipiter la guerre, permettant de reprendre la rivalité entre les deux singes que l'ont pouvait apercevoir dans le premier.

Matt Reeves passe d'ailleurs tellement de temps à s'occuper de ces trois-là qu'il en oublie de développer tous les autres, à commencer par les humains, à peine survolés : on ne saura ainsi pas grand chose du personnage interprété par Gary Oldman, et les rapprochements esquissés entre certains hommes et certains singes disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. Même le fameux affrontement, s'il est très spectaculaire et d'une belle intensité dramatique, n'a finalement comme enjeu que l'opposition entre les deux singes, au milieu duquel on ne voit tout simplement plus les humains;

La Planète des singes : l'affrontement est une suite réussie au reboot de la saga. On regrettera simplement qu'en plus de 2 heures, le film ne parvienne pas à se concentrer sur d'autres personnages que César et Koba, et que les singes soient finalement présentés comme les uniques responsables de la guerre. Reste un excellent divertissement, un peu moins maîtrisé que le premier volet mais très efficace.

Note : 7,5/10


lundi 19 mai 2014

Harry Potter et l'Ordre du Phénix


Titre : Harry Potter et l'Ordre du Phénix (Harry Potter and the Order of the Phoenix)
Réalisateur : David Yates
Acteurs : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint
Date de sortie en France : 11 juillet 2007
Genre : fantastique, aventures

Synopsis : 
Alors qu'il entame sa cinquième année d'études à Poudlard, Harry Potter découvre que la communauté des sorciers ne semble pas croire au retour de Voldemort, convaincue par une campagne de désinformation orchestrée par le Ministre de la Magie Cornelius Fudge. Afin de le maintenir sous surveillance, Fudge impose à Poudlard un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal, Dolorès Ombrage, chargée de maintenir l'ordre à l'école et de surveiller les faits et gestes de Dumbledore. Entouré de ses amis Ron et Hermione, ce dernier met sur pied un groupe secret, "L'Armée de Dumbledore", pour leur enseigner l'art de la défense contre les forces du Mal et se préparer à la guerre qui s'annonce...

Avis : 
Cinquième volet de la saga, Harry Potter et l'Ordre du Phénix voit arriver à sa tête celui qui réalisera les quatre derniers épisodes : David Yates. Après le climax de La Coupe de feu, dans lequel Voldemort faisait enfin son retour, on pensait que rien ne serait plus pareil : pourtant, le ministère de la magie refuse de croire à la résurrection du sorcier, entamant une grande campagne de désinformation contre Dumbledore et Harry Potter.


Cela donne le volet le plus "politique" de la saga, où la propagande est omniprésente, où les forces en présence avancent masquées, où l'on évoque le concept de races, de pureté, où une résistance et une collaboration s'organisent et où l'arme ultime semble être l'information. Evidemment moins détaillé, et même bien moins sombre (Ombrage est presque sympathique dans le film, bien loin du personnage du livre) que le pavet de 1000 pages de J.K. Rowling, le film réussit néanmoins à développer une histoire passionnante alors que l'action en est absente la plupart du temps.

On remarquera néanmoins une certaine baisse dans la qualité de l'interprétation, avec certaines séquences sonnant incroyablement faux, ou la tendance qu'a Ralph Fiennes de faire de Voldemort une rock-star plutôt qu'un mage noir. Le trio Harry / Ron / Hermione est plus insipide que jamais, et on se tournera plutôt vers le nouveau personnage de Luna Lovegood et vers Ombrage pour une interprétation convaincante. Les fans du livre regretteront également les quelques libertés prises avec l'univers de Rowling, de ces affrontements de rayons à la possibilité apparemment répandue de voler.

Très sympathique, Harry Potter et l'Ordre du Phénix tire le maximum du meilleur roman de la saga alors qu'il s'agissait sans doute du plus compliqué à adapter : intrigues de couloir, progression très lente, enjeux politiques ne sont ainsi qu'effleurés mais bien rendus dans un film étrangement rythmé malgré son manque presque total de passages forts.

Note : 8/10


vendredi 2 mai 2014

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban


Titre : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban (Harry Potter and the prisoner of Azkaban)
Réalisateur : Alfonso Cuarón
Acteurs : Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint
Date de sortie en France : 2 juin 2004
Genre : aventures, fantastique

Synopsis : 
Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s'échappe de la sombre prison d'Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l'école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry...

Avis : 
Troisième volet de la saga, et premier changement de réalisateur puisqu'Alfonso Cuarón (Les Fils de l'Homme, Gravity) succède ici à Chris Columbus. L'occasion d'ancrer encore un peu plus la série dans une relative noirceur, pour un épisode qui marque le véritable début de l'histoire entre Harry Potter et Voldemort, mettant en place plusieurs des éléments scénaristiques importants de la suite des aventures du sorcier.


Nous rencontrerons ainsi plusieurs protagonistes importants, tels que Sirius Black (Gary Oldman) ou Peter Pettigrow, de nouvelles créatures magiques (Buck l'hippogriffe, l'épouvantard) dont l'une restera parmi les plus belles créations de la saga (les terrifiants Détraqueurs), de nouveaux sortilèges (le Patronus)... La toile de fond se met en place, bénéficiant en plus de l'histoire qui gagne en maturité, et qui est parfaitement mise en image par le talent de Cuarón.

Des Détraqueurs qui aspirent l'âme de leur victime, un loup-garou qui ne peut se contrôler, un traître meurtrier, une horrible prison... Le Prisonnier d'Azkaban nous plonge par moments dans une ambiance presque horrifique, atténuée par une seconde partie très ludique jouant avec les paradoxes temporels de façon très plaisante. Etrangement, on ressent en tout cas bien plus que dans les premiers volets la menace de Voldemort, alors qu'il n'apparaît pas ici, en donnant plus de consistance à ses fidèles et au côté sombre de la Magie.

Malgré quelques défauts, comme cet insupportable scène du Magicobus ou quelques effets spéciaux vieillissants, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban est l'un des épisodes les plus réussis de la saga. Un épisode pilier, qui lance définitivement l'histoire du jeune sorcier en mettant en place de nombreuses thématiques qui seront développées dans les films suivants, et où l'on retrouve en plus avec un infini plaisir Gary Oldman.

Note : 8,5/10




jeudi 13 février 2014

RoboCop (2014)


Titre : RoboCop
Réalisateur : José Padilha
Acteurs : Joel Kinnaman, Michael Keaton, Gary Oldman
Date de sortie en France : 5 février 2014
Genre : science-fiction, action

Synopsis : 
En 2029, Alex Murphy, mari et père aimant, est un flic honnête faisant de son mieux pour endiguer la vague de criminalité et de corruption qui envahit Detroit. À la suite d'une blessure mortelle, Alex est sauvé par OmniCorp et la science robotique. Il peut alors retourner patrouiller dans les rues de sa ville mais avec de nouvelles capacités, mais surtout de nouveaux problèmes auxquels aucun homme ordinaire n'a eu à faire face.

Avis : 

Ayant récemment revu le RoboCop de Paul Verhoeven à la baisse, c'est avec l'espoir d'une modernisation efficace de l'histoire que j'allais voir ce nouveau remake d'un classique des années 80. Dès l’introduction, cette nouvelle version nous plonge dans un futur proche où les machines sont envoyées dans les pays étrangers à la place des soldats humains. Une omniprésence néanmoins impossible aux Etats-Unis, où la population reste réfractaire à l’idée de voir un robot avoir le pouvoir de tuer un être humain malgré la pression des médias. La solution : RoboCop. Le temps de se procurer un policier à l’agonie (Murphy aura d’ailleurs un « accident » bien différent du film de Verhoeven), de remplacer la quasi-totalité de ses organes par des machines et de trafiquer son cerveau, et le tour est joué.


Jusqu’à l’apparition de RoboCop, on va surtout suivre les tentatives de l’OCP pour obtenir la légalisation des cyborgs dans la police sur le sol américain. Relayée par l’émission présentée par Samuel L. Jackson (qui sera l’un des rares éléments de cynisme du film),  l’ambition du Directeur Général interprété par Michael Keaton se heurtera rapidement à l’éthique fluctuante du Docteur Norton (Gary Oldman), mais aussi de la femme de Murphy, très présente ici, qui ne reconnaît plus son mari dans cette machine peu à peu désensibilisée. En revanche, dès que le Murphy cybernétique est lâché, on va suivre un scénario qui va foncer tête baissée et ne plus s’embêter avec la moindre finesse : RoboCop enchaîne les scènes d’action, souvent poussives, fonce à travers la ville sur sa super-moto, massacre du cyborg par dizaines le temps d’un entraînement, retrouve les suspects en quelques secondes et résiste à tous les obstacles.

Evidemment, au centre du film, nous aurons les questions de la place du robot dans la société moderner, et de l’identité de Murphy, l’homme sous la machine, qui finira par refaire surface au grand désarroi des concepteurs qui chercheront alors à l’éliminer. L’absence de finesse se retrouve alors dans l’évolution de la mémoire et des réactions de RoboCop, dont les émotions seront effacées et réapparaîtront comme par magie, tandis que son principal antagoniste, apparemment lassé de ces rebondissements factices, se dévoile dans les dernières minutes sans que ses motivations ne soient particulièrement claires…

Bref, ce Robocop version 2014 n’est finalement qu’une énième série B friquée mêlant science-fiction et action. Relativement efficace, et tentant de caresser le fan du film original dans le sens du poil en reprenant certains éléments (les premières couleurs de RoboCop, le thème musical, les ED-209), il ne se démarque ni par ses scènes d’action banales, ni par son scénario très linéaire, et réussit, à l’image de Total Recall : mémoires programmées,  à ne rien apporter à une œuvre originale qui avait pourtant besoin d’être dépoussiérée…Et qui contrairement à son modèle, sera sans doute très rapidement oublié.

Note : 3,5/10


jeudi 21 mars 2013

Dracula (Francis Ford Coppola)


Titre : Dracula (Bram Stoker's Dracula)
Réalisateur : Francis Ford Coppola
Acteurs : Gary Oldman, Winona Ryder, Keanu Reeves
Date de sortie en France : 13 janvier 1993
Genre : épouvante, drame

Synopsis : 
En 1492, le prince Vlad Dracul, revenant de combattre les armées turques, trouve sa fiancée suicidée. Fou de douleur, il défie Dieu, et devient le comte Dracula, vampire de son état. Quatre cents ans plus tard, désireux de quitter la Transylvanie pour s'établir en Angleterre, il fait appel à Jonathan Harker, clerc de notaire et fiancé de la jolie Mina Murray. La jeune fille est le sosie d'Elisabeta, l'amour ancestral du comte...

Avis : 
 Enième adaptation du roman de Bram Stoker, le Dracula de Francis Ford Coppola, sorti en 1992 se démarque de ses prédécesseurs en introduisant une dimension plus dramatique au personnage, et en ajoutant une histoire d'amour entre le comte et la réincarnation de son amour perdu. A l'écran, cela se traduira surtout par un Dracula pleurnichard, ajoutant à la ringardise permanente d'une oeuvre infiniment grotesque.


Car de son visuel kitchissime à son interprétation toute en surjeu, Dracula repousse constamment les limites du ridicule, osant reprendre des procédés de réalisation dépassés depuis des décennies (l'amateurisme naïf qui émane de certaines transitions ou de certaines compositions visuelles fait vraiment peine à voir). On se demande même si Coppola a jeté un oeil au résultat final, tant le film prête à rire, de certains costumes improbables (l'armure de Oldman pendant l'introduction...) aux effets spéciaux en passant par la direction d'acteurs...

A ce niveau, si on pourra pardonner au réalisateur de ne pas avoir pu tirer grand chose d'acteurs médiocres tels que Keanu Reeves, Winona Ryder ou Monica Bellucci, on se demande si Anthony Hopkins (Le Silence des agneaux) et Gary Oldman (JFK) n'ont pas décidé ensemble d'en faire des tonnes afin de remporter un pari, les deux acteurs surjouant de façon impressionnante à chaque scène, dans un mauvais goût uniquement concurrencé par certains effets visuels.

On s'étonnera d'ailleurs de voir cette adaptation de Dracula être devenue un classique. Risible jusqu'au bout des crocs, le film de Francis Ford Coppola réunit des interprétations honteuse, un esthétisme douteux, un scénario grotesque, les pires poncifs du genre et des effets d'une incroyable ringardise pour nous offrir ce qu'il y a de pire dans le cinéma fantastique hollywoodien des années 90. Un naufrage intégral, dont on ne sauvera finalement que quelques compositions du regretté Wojciech Kilar...

Note : 1/10