Titre : Byzantium
Réalisateur : Neil Jordan
Acteurs : Gemma Arterton, Saoirse Ronan, Caleb Landry Jones
Date de sortie en France : 2 janvier 2014 (DVD)
Genre : fantastique, drame
Synopsis :
Dans une petite ville côtière, deux
jeunes femmes aussi séduisantes que mystérieuses débarquent de nulle
part. Clara fait la connaissance de Noel, un solitaire, qui les
recueille dans sa pension de famille déserte, le Byzantium. Eleanor,
étudiante, rencontre Frank, en qui elle voit une âme sœur. Bientôt, elle
lui révèle leur sombre secret… Eleanor et Clara sont nées voilà plus de
deux siècles et survivent en se nourrissant de sang humain. Trop de
gens vont finir par l’apprendre pour que leur passage dans la ville
n’ait aucune conséquence sanglante…
Avis :
En 1994, Neil Jordan réalisait Entretien avec un vampire, un film de vampires horriblement ringard et ennuyeux avec Brad Pitt, Tom Cruise ou encore Kirsten Dunst. Vingt ans plus tard, il s'intéresse de nouveau aux buveurs de sang avec ce Byzantium, mettant en scène Gemma Arterton (Hansel & Gretel : witch hunters, Song for Marion), Saoirse Ronan (Lovely bones, Les Âmes vagabondes) et Caleb Landry Jones (Antiviral). Bref, ça n'annonçait rien de bon...
Et sans surprise, on se retrouve une nouvelle fois devant un film plutôt chiant et poseur, dont le déroulement extrêmement balisé n'est que le plus gros défaut d'un film sans relief, sans intensité, et sans grand intérêt. Nous avons donc les deux vampires, l'une acceptant et appréciant son statut, se nourrissant de ses victimes sans regret, l'autre souffrant de la solitude que cela entraîne et ne tuant que des personnes consentantes, à l'article de la mort. Un duo d'une mortelle banalité donc, même si Neil Jordan joue à fond la carte du sex-appeal de Gemma Arterton, contrainte de travailler comme strip-teaseuse ou comme prostituée pour subsister.
Comme si cela ne suffisait pas, on nous balance aussi une sombre histoire de confrérie de vampires, où les femmes sont interdites, et une histoire d'amour entre la mélancolique Saoirse Ronan et le mourant Caleb Landry Jones. Le film ne recule devant aucune ficelle, et nous la joue même Highlander pour un final franchement grotesque. Finalement, tout ce qu'on retient de ce Byzantium est sa réalisation, très soignée, qui nous offre quelques superbes séquences comme celle de la cascade de sang. Du moins, la première fois qu'on la voit, car l'effet semble avoir tellement plu à Neil Jordan qu'on y a droit plusieurs fois, ce qui en détruit totalement la magie.
Bref, s'il n'est pas aussi ringard que Entretien avec un vampire, Byzantium reste une nouvelle variation du thème du vampire (sans crocs, sans crainte du soleil, mais avec reflet dans le miroir) sans grand intérêt, qui ne vole finalement pas beaucoup plus haut que la saga Twilight. A oublier rapidement donc...
Note : 2,5/10
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