dimanche 16 juin 2013

Du plomb dans la tête


Titre : Du plomb dans la tête (Bullet to the head)
Réalisateur : Walter Hill
Acteurs : Sylvester Stallone, Sung Kang, Jason Momoa
Date de sortie en France : 27 février 2013
Genre : action

Synopsis : 
Tueur à gages à La Nouvelle-Orléans, James Bonomo, dit « Jimmy Bobo », a pour règle de ne jamais tuer un innocent. Après l’exécution d’un contrat, il laisse derrière lui un témoin, vivant. Pour le punir de ce travail bâclé, son partenaire Louis est abattu par un mystérieux assassin. Lorsque l’inspecteur de police Taylor Kwon arrive en ville pour rejoindre son équipier et suivre une nouvelle piste sur une ancienne affaire, il découvre que celui-ci a été tué. Tous les indices accusent Jimmy et son complice désormais disparu, Louis. Pour trouver qui a tué leurs partenaires respectifs, le flic et le tueur à gages vont être forcés de faire équipe. Bien que chacun d’un côté de la loi, ils vont vite se rendre compte que la frontière est mince…

Avis : 
On a cru un moment que Stallone vieillissait bien : le temps d'un Rocky Balboa et d'un John Rambo, il redonnait une seconde jeunesse aux personnages qui avaient fait sa gloire, et ainsi à sa propre carrière. Il enchaînait alors avec les deux Expendables, la lourdeur du sérieux du premier volet se transformant miraculeusement en un second degré réjouissant dans sa suite. Avec Du plomb dans la tête, il tente de surfer une nouvelle fois sur cette vague de films tenter de ressusciter l'esprit du cinéma d'action des années '80 et '90...et ne réussit finalement qu'à titiller les pires spécimens du genre.



Entièrement dédié à la gloire de Stallone, ce nouveau film de Walter Hill (48 heures) va en effet se louper dans les grandes largeur. Partant d'un scénario ultra-basique, se contentant d'aligner les poncifs, Du plomb dans la tête réunit donc deux héros que tout oppose : un flic confronté à la corruption de ses collègues (Sung Kang - Fast & Furious 3-4-5-6), et un tueur à gage dont l'apparence brute dissimule un vrai sens de l'honneur et un coeur gros comme ça (Stallone). Cela ne s'arrange pas quand on confronte ces deux hommes à un grand méchant qui règne sur la pègre du coin (Adewale Akinnuoye-Agbaje, surtout connu pour les séries Lost, les disparus et Oz), et qui a un colosse mono-expressif comme garde du corps (Jason Momoa, le Conan du remake de Marcus Nispel et le Khal Drogo de Games of thrones).

Si l'absence de scénario n'est pas toujours un véritable défaut dans un film de ce genre, elle se fait ici cruellement ressentir par l'absence totale d'intensité, autant dans les échanges (Stallone se contente d'ânonner des répliques affligeantes) que dans les affrontements, le sommet étant atteint dans un affrontement en caleçon dans un hammam, où l'intensité que l'on pouvait voir dans une scène similaire de Les Promesses de l'ombre de Cronenberg laisse place à un duel mollasson dont la virilité moite incite même à sourire. Seul le combat final, passage obligé du film, entre Stallone et Momoa, relèvera un peu le niveau, bien qu'il soit rapidement expédié.

Du plomb dans la tête, c'est du cinéma qui n'a rien dans la tête, se contentant de flatter l'égo de Stallone dans un film sans aucune imagination, dont les tics de réalisation (ces arrêts sur image sans raison, ces flash de couleur) ne parviennent à masquer ni la médiocrité, ni la prétention, là où Schwarzenegger réussissait, avec Le Dernier rempart, à apporter un recul certain sur son personnage vieillissant.

 Note : 1/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire