Titre : The Assassin (Nie yin niang)
Réalisateur : Hou Hsiao-Hsien
Acteurs : Shu Qi, Chang Chen, Yun Zhou
Date de sortie en France : 9 mars 2016
Genre : drame
Synopsis :
Chine, IX siècle. Nie Yinniang revient dans sa famille après de longues années d’exil. Son éducation a été confiée à une nonne qui l’a initiée dans le plus grand secret aux arts martiaux. Véritable justicière, sa mission est d'éliminer les tyrans. A son retour, sa mère lui remet un morceau de jade, symbole du maintien de la paix entre la cour impériale et la province de Weibo, mais aussi de son mariage avorté avec son cousin Tian Ji’an. Fragilisé par les rebellions, l'Empereur a tenté de reprendre le contrôle en s'organisant en régions militaires, mais les gouverneurs essayent désormais de les soustraire à son autorité. Devenu gouverneur de la province de Weibo, Tian Ji'an décide de le défier ouvertement. Alors que Nie Yinniang a pour mission de tuer son cousin, elle lui révèle son identité en lui abandonnant le morceau jade. Elle va devoir choisir : sacrifier l'homme qu’elle aime ou rompre pour toujours avec "l'ordre des Assassins".
Avis :
Si vous comptez voir The Assassin, j'ai deux conseils pour vous. Le premier : n'y allez pas ! Le second : si vous ne pouvez pas éviter d'y aller, lisez soigneusement le synopsis. Cela vous permettra de ne pas être perdu pendant plus d'une heure à tenter de définir qui est qui, qui fait quoi, et pourquoi.
Car le film de Hou Hsiao-Hsien sera (volontairement ?) obscur, avec une narration maniant l'art de l'ellipse et du hors-champ, obligeant le spectateur à être particulièrement attentif. Un véritable challenge, tant l'oeuvre du réalisateur taïwanais sera pénible à suivre. Même en ayant l'habitude du rythme parfois très lent du cinéma asiatique, et notamment chinois, The Assassin va battre des records, avec en plus cette impression tenace que le film est lent juste pour être lent, sans que rien ne le justifie.
Evidemment, cela permet au réalisateur de composer quelques plans magnifiques et de jouer sur la perception du spectateur, notamment lors des brefs affrontements, mais cette lenteur complaisante finit par devenir irritante tant elle semble superflue : elle n'apporte absolument rien au récit, ne faisant qu'allonger une histoire qui aurait pu être réglée en 20 minutes tant elle est vide.
Visuellement magnifique, The Assassin est néanmoins l'incarnation type de l'oeuvre insupportable de prétention. Non, étirer artificiellement le temps ne permets ni de camoufler une histoire sans grand intérêt, ni d'insuffler une quelconque puissance ou profondeur à l'ensemble...
Note : 3/10
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