Titre : Legend
Réalisateur : Brian Helgeland
Acteurs : Tom Hardy, Emily Browning, Paul Anderson
Date de sortie en France : 20 janvier 2016
Genre : biopic, thriller
Synopsis :
Londres, les années 60. Les jumeaux Reggie et Ronnie Kray, célèbres gangsters du Royaume-Uni, règnent en maîtres sur la capitale anglaise. À la tête d’une mafia impitoyable, leur influence paraît sans limites. Pourtant, lorsque la femme de Reggie incite son mari à s’éloigner du business, la chute des frères Kray semble inévitable…
Avis :
Enième film de mafia estampillé "inspiré de l'histoire vraie de...", Legend nous fait donc découvrir le destin des jumeaux Kray à travers le regard de Frances Shea, épouse de Reggie au milieu des années 60. Des jumeaux liés par le sang, mais diamétralement opposés : Reggie, propre sur lui, confiant et réfléchi, et Ronnie, homosexuel introverti, schizophrène et paranoïaque. Une relation entre amour fraternel, méfiance et jalousie donc, pour cet aigle bicéphale régnant sur l'East End londonien.
Hélas, alors qu'on pouvait attendre un peu d'originalité grâce à cette dualité, Legend ne sera finalement qu'un énième film de mafia, ne se démarquant jamais de ses modèles (on pense, forcément, à Scorsese). De même, si le fait d'assister à l'ascension puis la chute des deux frères par le biais d'un autre personnage pouvait apporter un plus, il n'offre finalement aucune nuance à un film qui ne réserve aucune surprise.
On est même plutôt déçu par l'interprétation de Tom Hardy (The Revenant, Mad Max fury road), qui en fait trop dans le rôle de Ronnie, et se contente du minimum dans celui de Reggie. On appréciera en revanche Emily Blunt (Sicario, Edge of tomorrow) dans le rôle de cette jeune femme dépassée par les événements et par les impressionnantes explosions de violence des deux frères.
Petite déception donc avec ce Legend, qui sacrifie chacune de ses spécificités (les jumeaux, le Londres des années 60, l'histoire vue par les yeux d'un proche) pour n'offrir qu'un film de mafia trop banal, sans surprise ni saveur, pas même sauvé par un Tom Hardy lui aussi peu inspiré...
Note : 4/10
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