mercredi 23 octobre 2013

Berberian sound studio


Titre : Berberian sound studio
Réalisateur : Peter Strickland
Acteurs : Toby Jones, Tonia Sotiropoulou, Cosimo Fusco
Date de sortie en France : 3 avril 2013
Genre : thriller

Synopsis : 
 1976 : Berberian Sound Studio est l'un des studios de postproduction les moins chers et les plus miteux d'Italie. Seuls les films d'horreur les plus sordides y font appel pour le montage et le mixage de leur bande sonore. Gilderoy, un ingénieur du son naïf et introverti tout droit débarqué d'Angleterre, est chargé d'orchestrer le mixage du dernier film de Santini, le maestro de l'horreur.

Avis : 
Berberian sound studio est un thriller britannique réalisé par Peter Strickland. Avec ce film, le réalisateur a voulu rendre hommage au giallo, plaçant ainsi son action dans l'Italie des années 70, en plein âge d'or du genre. Un genre pour lequel l'aspect sonore était déterminant, entre des musiques souvent particulières et une ambiance feutrée et pesante : le film nous plonge ainsi au sein d'un studio de postproduction aux côté de Gilderoy, ingénieur du son.


Strickland prend le parti de ne jamais rien nous montrer : il va en effet se contenter du son, dans toute sa puissance évocatrice, à l'image du Blow out de De Palma : les techniciens poignardent des fruits, les doubleuses hurlent devant le micro, la musique se fait plus puissante...C'est simple, on a l'impression d'être devant un giallo ou un film d'horreur de Dario Argento, de Mario Bava, de Sergio Martino ou même de Lucio Fulci. Une impression renforcée par le personnage de Gilderoy, qui n'aurait pas dépareillé dans des productions de l'époque, entre son physique particulier et le mélange entre solitude et timidité qui émane de lui.

Tout ceci est malheureusement au service d'une histoire peu intéressante et qui tourne rapidement en rond. L'influence de son travail sur Gilderoy ne débouche finalement sur rien, et le film est finalement assez répétitif. On se retrouve ainsi devant un simple exercice de style, certes réussi et souvent envoutant, mais assez creux, dont il ne ressort finalement que l'aspect nostalgique et la puissance d'un hommage très réussi. On préfèrera ainsi, dans une optique assez similaire, le Amer de Hélène Cattet et Bruno Forzani.

Note : 6,5/10


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