vendredi 16 août 2019

Crawl


Titre : Crawl
Réalisateur : Alexandre Aja
Acteurs : Kaya Scodelario, Barry Pepper, Morfydd Clark
Date de sortie en France : 24 juillet 2019
Genre : horreur, catastrophe

Synopsis :
Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…  

Avis : 
Au royaume des films d'horreur animaliers, crocodiles et alligators riment souvent avec nanars et navets. A quelques exceptions près (l'excellent Solitaire / Eaux troubles, et Black water), ces terrifiants reptiles sont en effets trop souvent réduits à un rôle de sous-requin dans des productions sans queue ni tête (à titre d'exemple récent, on pourra évoquer l'inénarrable Megashark vs crocosaurus).


Si l'on n'attendait pas d'Alexandre Aja qu'il nous ponde le Jaws du sac à main sur pattes, il fallait bien avouer que voir un tel réalisateur se frotter au genre était plutôt un gage de confiance. Bien loin du décomplexé et jouissif Piranha 3D, Aja va jouer ici la carte du sérieux et du crédible, avec ces alligators profitant d'un typhon pour aller rendre visite aux habitants. Un point de départ qui n'est pas
spécialement original (les requins, encore eux, ont déjà profité de tsunamis dans Malibu shark attack ou Bait, et on n'oubliera pas que certains squales se déchaînent lors de tornades...), mais qui permet de mêler film catastrophe et épouvante animalière, d'autant que le réalisateur de Haute tension va prendre le parti de suivre un duo, un père et sa fille, dans leur tentative de survie.

Toute la première partie, dans la cave de la maison familiale, est ainsi un vrai délice. Si les liens entre
personnages restent assez classiques (ils devront surmonter dans l'adversité leurs différends issus
d'anciennes querelles familiales), ils sont plutôt crédibles et attachants, même si Kaya Scodelario
n'apporte pas grand-chose dans ce rôle passe-partout. Cet attachement va renforcer la tension de cette première partie, où le film joue sur les angles, sur le son, nous faisant constamment redouter l'apparition d'un prédateur dans un recoin de la cave.

Si cette première partie est très réussie, je trouve la seconde moins passionnante. Retombant dans les poncifs du genre, le film multiplie les attaques, jusqu'à faire intervenir des personnages prétextes dans l'unique objectif de les tuer. La tension retombe, malgré quelques séquences spectaculaire, la faute aussi à quelques situations moins crédibles qui entament l'impression de réalisme qui se dégageait jusqu'alors du film.

Crawl reste néanmoins, sans difficulté, dans le haut du panier des films d'horreur mettant en scène des animaux dangereux. Même si je lui préfère largement un Solitaire, le film d'Aja est efficace et prenant, au moins dans sa première partie, avant une seconde moitié plus axée série B, divertissante mais clairement un cran en-dessous en ce qui me concerne.

Note : 7/10


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