Titre : Masaan
Réalisateur : Neeraj Ghaywan
Acteurs : Richa Chadda, Vicky Kaushal, Sanjay Mishra
Date de sortie en France : 24 juin 2015
Genre : drame
Synopsis :
Bénarès, la cité sainte au bord du Gange, punit cruellement ceux qui jouent avec les traditions morales. Deepak, un jeune homme issu des quartiers pauvres, tombe éperdument amoureux d'une jeune fille qui n’est pas de la même caste que lui. Devi, une étudiante à la dérive, vit torturée par un sentiment de culpabilité suite à la disparition de son premier amant. Pathak, père de Devi, victime de la corruption policière, perd son sens moral pour de l’argent, et Jhonta, un jeune garçon, cherche une famille. Des personnages en quête d'un avenir meilleur, écartelés entre le tourbillon de la modernité et la fidélité aux traditions, dont les parcours vont bientôt se croiser...
Avis :
Avec Masaan, Neeraj Ghaywan nous propose de suivre trois histoires plus ou moins imbriquées entre elles, trois drames illustrant les injustices et inégalités en Inde : place de la femme, police corrompue et relations inter-castes impossibles sont au programme... comme d'habitude lorsqu'on est en présence d'une oeuvre indienne finalement...
Car on a évidemment l'impression d'avoir déjà vu tout cela, et la volonté de rassembler trois histoires renforce encore ce sentiment en ne développant correctement aucune d'elle, jouant au contraire au maximum sur de grosses ficelles pour faire avancer les différents récits (la conclusion de l'histoire entre Deepak et l'élue de son coeur est franchement ridicule...) et s'appuyant sur des raccourcis scénaristiques grossiers pour relier l'ensemble (notamment la façon dont l'histoire de Deepak va se répercuter sur celle de Pathak).
Tout ceci est d'autant plus regrettable que, bien que classiques, les trois histoires démarraient plutôt bien, grâce notamment à des personnages attachants. Mais ce triple drame social indien finit rapidement par tourner en rond et être rattrapé par la banalité de ses thèmes, et le film n'étonne jamais. Masaan perd donc très vite tout son potentiel immersif et émouvant, et ne donne pas l'occasion d'être scandalisé par les éléments qu'il entend pourtant dénoncer...
Cela donne une oeuvre loin d'être mauvaise, mais qui ne souffle ni le chaud ni le froid et se contente malheureusement de rester en surface, sacrifiant chacune des trois histoires qui auraient peut-être mérité chacune un long métrage davantage développé et travaillé...
Note : 5/10
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