mercredi 3 septembre 2014

Enemy


Titre : Enemy
Réalisateur : Denis Villeneuve
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Mélanie Laurent, Sarah Gadon
Date de sortie en France : 27 août 2014
Genre : thriller, drame

Synopsis : 
Adam, un professeur divorcé, mène une vie tranquille avec sa fiancée Mary. Il découvre son double parfait en la personne d'Anthony, un acteur qui habite avec son ex-femme, près de chez lui. Adam commence à observer son double, avec l'intention de maintenir une certaine distance, mais très vite la vie des deux couples s'entremêle, au point de les précipiter dans une lutte à l'issue tragique, dans laquelle seul l'un des deux couples survivra...

Avis : 
Enemy est l'adaptation par Denis Villeneuve (à qui l'on doit notamment Prisoners, réalisé après mais sorti au cinéma avant Enemy) du roman L'Autre comme moi de José Saramago. Il met en scène Jake Gyllenhaal dans un double rôle principal, une double identité derrière laquelle se cache une réalité que nous découvrirons pendant le film.


Enfin, quand je dis "pendant le film", le spectateur un minimum attentif aura tout découvert au bout de 20 minutes. Comme pour Prisoners, Denis Villeneuve insiste tellement sur ses indices qu'il est compliqué de ne pas les remarquer : il suffira d'écouter le premier monologue de Jake Gyllenhaal pour se faire une idée de l'intrigue, et le reste du film ne fera que décliner ces pistes pendant une heure. Et comme si cela ne suffisait pas, le réalisateur canadien va en plus nous offrir une symbolique assez lourde à base de miroirs, d'araignées et de clés.

Heureusement, il reste le talent de Jake Gyllenhaal, très convaincant dans ces deux rôles, permettant au film de garder un réel intérêt alors même que le mystère a disparu. On se plaît presque à reconstituer un puzzle trop simple juste parce qu'on s'intéresse vraiment à l'acteur. Il faut avouer également que la réalisation de Villeneuve compense en partie la faiblesse de son scénario, même si l'omniprésente teinte jaune participe à la lourdeur symbolique de l'ensemble.

Pas désagréable, Enemy n'échappe cependant pas à une forte impression de déjà-vu, développant sans grande imagination le thème du double à grands renforts d'indices traînant partout et de symboles trop évidents. Dommage, car le sujet était intriguant...

Note : 6/10


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