jeudi 17 mai 2018

Ready player one


Titre: Ready player one
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn
Date de sortie en France : 28 mars 2018
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis : 
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire.

Avis : 
Adaptation du roman Player one d'Ernest Cline, Ready player one marque le retour de Steven Spielberg à la science-fiction. Un retour forcément opportun, à une époque où les productions des années 80 et 90 sont revenues à la mode, autant sur petit (Stranger things) que sur grand écran (Super 8), et un retour forcément attendu, le réalisateur de Rencontres du troisième type étant généralement considéré comme l'un des maître de l'aventure familiale en milieu fantastique.


Le film nous plonge donc en 2045. En l'espace d'une unique séquence, Spielberg nous dépeint un univers réel chaotique, dans un bidonville me rappelant la ville de Megaton dans le jeu Fallout 3, où l'intimité ne semble plus exister, où les habitations de fortune communiquent entre elles, et dont l'unique échappatoire semble être l'OASIS, univers virtuel gigantesque où l'unique limite semble être celle de l'imagination - et du porte-monnaie. Un monde forcément addictif, qui engloutit le temps et l'argent des joueurs, même si le film choisira sciemment d'éviter de creuser ces thèmes, se contentant de les citer rapidement. Comme souvent chez Spielberg, la prime sera au pur divertissement.

Et il faut avouer que de ce côté-là, le film se montre particulièrement généreux. La première séquence de course est un véritable régal, montrant des véhicules aussi variés que la DeLorean de Retour vers la futur, la moto de Akira ou la Plymouth Fury de Christine slalomer entre le T-Rex de Jurassic Park ou King Kong, et l'ultime affrontement sera l'occasion de convoquer des centaines de personnages issus de la pop-culture, de Chucky au Géant de fer en passant le Masterchief ou les Battletoads. Le catalogue de références semble infini, se nourrissant du cinéma, de la télévision, du jeu vidéo, du jeu de plateau, du manga, du comics, brassant des oeuvres allant de Citizen Kane à la saga Vendredi 13, dans des clins d'oeil plus ou moins appuyés (Retour vers le futur ou Shining), de la citation la plus évidente au détail le plus discret. Un vrai régal pour le geek, sans doute beaucoup moins pour le profane qui risquera par moments l'indigestion.

Car cet étalage de référence ne parviendra pas vraiment à camoufler un scénario extrêmement linéaire, aux enjeux et au déroulement trop classiques. Pas de surprise, nous sommes bien chez Spielberg, et la gentille morale à deux sous n'est jamais bien loin, tandis que toute tentative pour explorer un peu des sujets plus sombres est évacuée en deux répliques. Cela empêche clairement Ready player one de s'élever au-delà d'un "simple" divertissement de grande qualité, qui en met plein les yeux et les oreilles pendant plus de deux heures, mais ne l'empêche pas d'être un excellent défouloir, que l'on aura sans doute envie de revoir !

Note : 8/10


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